La Volkswagen Jetta 2022 révisée et un duel de pneus

Crédit photo : Éric Descarries

On dirait que cela fait la «nième» fois que j’écris un article sur la berline compacte Jetta de Volkswagen. Pourtant, à chaque fois, il y a quelque chose de différent!

Cette année, Vokswagen Canada m’a confié une Jetta Highline 2022 qui, sans que cela n’y paraisse vraiment, comporte d’importants changements. Commençons par le nouveau rôle que la Jetta joue présentement au sein de la famille Volkswagen. En effet, vous n’êtes pas sans savoir qu’il n’y a plus Golf sur notre marché sauf pour les versions de performance R et GTI. Par conséquent, c’est la Jetta qui devient la «petite voiture» de VW chez nous! Et avec un prix de base de moins de 30 000$, elle devrait correspondre aux besoins de plus d’un automobiliste en quête d’un petit véhicule fiable, spacieux, rapide et économique!

La VW Jetta 2022 affiche un avant légèrement redessiné.

Physiquement, vous noterez que le constructeur allemand a révisé la calandre, les phares, les pare-chocs (avant et arrière), les roues et les couleurs de sa Jetta 2022 (Hecho en Mexico…faite au Mexique). Mais attendez! Ce n’est pas tout!

Toutefois, de l’arrière, la différence est un peu difficile à trouver sauf pour de nouveaux pare-chocs.

En effet, Volks a aussi revu la mécanique de sa populaire Jetta (dont la concurrence principale vient des Honda Civic, Toyota Corolla, Hyundai Elantra et Mazda3) malgré le fait qu’elle repose sur une plateforme MQB A1 du constructeur. Sous le capot, vous y trouverez désormais le même quatre cylindres à essence que celui du tout récent VUM Taos (celui qui «remplacerait» la Golf?) reposant sur la même plateforme MQB A1. Au lieu de 1,4 litre, ce petit moulin en fait 1,5 ! Ce qui ne semble pas si terrible sauf que ce moteur turbo est équipé d’un compresseur à palettes variables (oui, oui, du même genre que l’on retrouve dans les Porsche 911 Turbo!) ce qui lui permet une puissance de 158 chevaux (11 de plus que le 1,4 litre) et surtout de 184 li-pi de couple à un régime aussi bas que 1700 tr/mn! Vu que c’est un modèle Highline, la seule boîte de vitesses est une automatique (et non une boîte à double embrayage) à huit rapports. Notez que cette voiture d’essai était à traction avant! Pour le reste, il faut rappeler que la suspension qui est indépendante à l’avant l’est aussi à l’arrière mais elle est retenue par une barre transversale (le modèle plus sportif GLI a droit à une suspension arrière complètement indépendante). Les pneus 205/55R17 de cette auto spécifique étaient des Bridgestone Turanza.  

Malgré que l’on ne puisse pas le distinguer ici, ma Jetta 2022 d’essai était mue par un nouveau moteur, un quatre cylindres de 1,5 litre semblable à celui du Taos.

L’intérieur de la Jetta est largement reconduit. Toutefois, on peut dire qu’il affiche une ligne et une finition à la fois sobres et élégantes. Le tableau de bord est simple et son instrumentation facile à consulter quoique je croyais que Volkswagen avait corrigé les commandes de sa radio qui demeurent beaucoup trop sensibles au toucher. Le moindre contact, aussi sensible soit-il, peut changer la fonction par surprise. L’écran est suffisamment grand mais, encore une fois, j’ai eu un peu de difficulté avec la navigation. Il me faudrait l’étudier minutieusement et m’y habituer. Par contre, les autres commandes sont faciles à manipuler et l’on appréciera les services d’Android Auto, Apple Carplay et MirrorLink. Incidemment, la sonorisation BeatsAudio est plutôt agréable sur de longs parcours.

Le tableau de bord légèrement retouché de la Jetta est toujours aussi élégant.

La finition intérieure (en cuir dans mon modèle d’essai) est sans reproche alors que les sièges d’avant chauffés et ventilés sont confortables sur de (très) longues distances. Les places arrière sont aussi très accueillantes alors que l’on doit souligner que la Jetta offre un des plus grands habitacles de sa catégorie. De plus, si vous comptez utiliser la Jetta comme outil de travail, sachez que son coffre est plus grand que celui de bien des concurrentes et il peut s’agrandir, comme l’on s’en doute, en abaissant le dossier des sièges arrière. Et si c’est du soleil que vous manquez ou que vous voulez plus d’éclairage naturel à l’intérieur, la version Highline possède un toit ouvrant vitré très large!

Les places arrière demeurent toujours aussi invitantes…

…et le coffre très spacieux!

Sur la route

Vu que ce n’était pas la première fois que je mettais la main sur une Jetta, je croyais me retrouver toujours dans la même voiture. Eh bien, ce ne fut pas le cas! Et, pour une fois, j’ai eu besoin d’une berline avec un certain confort pour un long déplacement. En effet, le weekend dernier, je me suis déplacé vers le Canadian Tire Motorsport Park (tout près de Toronto) durant le weekend pour couvrir l’évènement d’endurance IMSA WeatherTech. C’est plus de cinq heures de route, cela!

Question performance, la Jetta avec le nouveau moteur est capable d’atteindre le cap des 100 km/h en moins de huit secondes (et elle peut faire patiner les roues avant pour faire crier les pneus!). Ses reprises sont aussi rassurantes et grâce aux palettes au volant, on peut mieux exploiter la boîte automatique!

Mais c’est sur l’autoroute que l’on peut apprécier cette auto. Ce qui m’a surpris le plus, c’est son silence de roulement! Puis, il y a sa suspension, un peu plus souple et moins ferme qu’autrefois (malgré le choix de la position Sport) mais combien confortable en vitesse de croisière. Notez que j’ai bien utilisé le régulateur adaptatif sur la notoire autoroute 401! Roulant entre 110 et 115 km/h, l’ordinateur de bord a commencé à m’indiquer une moyenne de consommation de 4,5 litres aux 100 km! Mieux que l’ancienne version au diesel! Mieux que certains véhicules hybrides électriques! Vraiment un véhicule à recommander pour ceux qui doivent rouler pour gagner leur vie!

C’est au Canadian Tire Motorsport Park (Mosport) que j’ai vu, pour la première fois, l’Audi RS3 du groupe Unitronic pour qui mon fils travaille. Il en est d’ailleurs le designer de cet agencement de couleurs!

Inutile de vous dire qu’en circulation urbaine, la Jetta est très à l’aise. Facile à garer, elle est aussi agile dans la circulation alors que son freinage demeure très rassurant. Certains se plaindront peut-être que la direction soit un peu plus tendre qu’autrefois mais elle demeure précise. Disons que la Jetta a évolué. Elle est un peu moins «brute», tellement plus raffinée! Donc, si les VUS et les VUM ne sont pas pour vous, regardez un peu du côté de cette presque légendaire Allemande. Elle peut vous paraître peut-être un peu plus «classique» avec une ligne plus réservée que certaines de ses concurrentes mais elle demeure d’actualité!

Question consommation, ma moyenne pour une semaine de conduite (plus axée sur les autoroutes vu les circonstances) aura été de 5,5 l/100 km selon mes calculs à la pompe! Impressionnant, n’est-ce pas? Quant au prix, je le précise, la Jetta Highline commence à 29 895 $. La seule option de mon véhicule d’essai était cette peinture rouge spéciale (King’s Red…Rouge royal..) de 295 $. Ajoutez à cela le transport et la préparation de 1750 $ et les 100 $ de la taxe d’accise pour la climatisation et on en arrive à un total de 32 040 $. Mentionnons qu’il existe une version moins élaborée de cette Jetta (moins de 24 000$) avec le même moteur mais livrable avec la boîte manuelle à six rapports.

Deux pneus vraiment «toutes saisons» à l’essai

Attention, il y a une nouvelle technologie qui commence à prendre de la vitesse. C’est celle des pneus d’hiver que l’on peut garder en été…ou vice versa. Cette technologie est avec nous depuis quelques années seulement mais je n’ai jamais eu l’opportunité de vraiment la mettre à l’essai sur une longue période de temps.

Cette fois, ça y est. Grâce à l’aide de Michelin, j’ai équipé ma Lincoln MKZ de ses CrossClimate2 pour les mois qui vont suivre. En même temps, j’ai eu l’opportunité de mettre la main sur des Nokian WR G4 de même configuration que j’ai choisi de faire installer sur la Mercedes-Benz C300 de mon frère. Nous avons décidé de garder ces pneus d’abord pour les évaluer en été puis de les analyser en hiver. Ce sera donc un comparatif intéressant sur deux autos sensiblement de même calibre, de même âge et de même poids. Ce qui sera intéressant de mesurer sera leur usure mais surtout leur adhérence sur pavé mouillé, enneigé et glacé.

Les deux pneus d’hiver-été les plus significatifs s’affrontent : le Nokian WR G4 (g.) et le Michelin CrossClimate2. Le résultat? Il faudra attendre au moins… 10 mois!

Le Nokian WR G4 en détail. Notons que le WR 4G remplace le WR 3G que j’ai pu essayer il y a quelques années sur un lac glacé à Ivalo en Finlande. Un peu réticent à y croire, j’ai quand même été étonné de son efficacité sur la glace et dans la neige. Quant au Michelin, les CrossClimate 2 sont, le nom le dit, une deuxième génération de ce pneu français au dessin de bande de roulement inusité. Pour le moment (je les roule depuis quelques semaines), je dois avouer que je commence à en avoir de plus en plus confiance. Toutefois, le premier résultat, tant avec la Lincoln qu’avec la Mercedes, c’est de constater que les deux pneus sont très silencieux sur la route! Disons que ça augure bien! Le site Internet Tyre Reviews a voté le CrossClimate 2 le meilleur de sa catégorie l’année dernière. Mais attendez! Les essais ont été faits en Europe. L’hiver est nettement plus sévère chez nous au Québec…on verra bien!

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