Hyundai Kona N et les freins arrière du ID.4!

Crédit photo : Éric descarries

S’il y a un petit VUM qui se gagne la sympathie de tant d’automobilistes, c’est bien le Kona de Hyundai. En effet, le Kona, ce n’est pas une auto, c’est un petit véhicule utilitaire…qui affiche une ligne des plus attachantes. C’est vrai qu’il a des airs de petit «tocson», de petit dur! Mais son constructeur ne pouvait pas le laisser intact. Flairant une bonne affaire, Hyundai a décidé d’en faire son premier VUM de la gamme de performance N, vous savez, cette version sportive que le même Hyundai a d’abord créée pour son coupé exotique Veloster puis pour sa berline Elantra ?

Le petit VUM Kona est disponible en version de performance N !

Le Kona est d’abord livrable en VUM sous-compact avec moteur à essence ou avec propulsion électrique. Toutefois, dans le cas du N, les concepteurs de Hyundai lui ont  greffé un moteur à quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui fait 276 chevaux et 289 li-pi de couple à 2100 tr/mn. Cependant, le Kona N n’est disponible qu’avec une boîte automatique à double embrayage à huit rapports et la traction avant. De quoi est donc capable cette petite bombe digne de porter le surnom «pocket rocket» que l’on donnait autrefois aux autos compactes de performance?

Même de l’arrière, on saura reconnaître le Kona en version N !

Physiquement, la version N du Kona reprend des caractéristiques que l’on retrouve sur les autres N de Hyundai : calandre peinte en noir, capot redessiné avec petites prises d’air au-dessus de la calandre se mariant aux prises d’air plus imposantes, une illumination différente et des ornementations N. Ajoutons-y des jantes surdimensionnées avec pneus Pirelli P Zero (235/40R19) à taille basse, des échappements double et une ligne rouge le long du déflecteur et du diffuseur arrière.

Le tableau de bord simple du Kona N. Notez, au volant, le bouton rouge qui permet un petit surcroît de puissance, comme pour une voiture de course Indycar!

L’intérieur du Kona N (disponible qu’en noir) se distingue par une instrumentation numérique (vidéo) et des coutures de couleur pour identifier son attitude sportive. Le levier à la console centrale a ces mêmes détails. Les sièges baquets à l’avant sont confortables mais ils sont aussi un peu serrés pour bien retenir leurs passagers en place lors d’une conduite dite «sportive». Les deux places arrière sont aussi accueillantes malgré l’espace restreint de l’habitacle. L’espace de chargement n’est pas immense (il s’agit d’un véhicule sous-compacte après tout) mais une fois que les dossiers des sièges d’arrière sont repliés, ce même espace devient beaucoup plus pratique.

Les places arrière sont, malgré tout, accueillantes !

De retour à l’avant, on voit que le tableau de bord est d’un beau dessin alors qu’un grand écran central sert à la radio et à la navigation. Ses fonctions tactiles sont aussi facilement manipulables. Plusieurs d’entre elles se retrouvent sous l’écran ou sur les rayons du volant. En passant, si vous regardez de près, vous remarquerez un bouton rouge sous le rayon de droite. Ce bouton servira au conducteur pour ajouter dix chevaux au moteur lorsque ce conducteur presse l’accélérateur à fond! Ce surcroît de puissance sera disponible pendant 20 secondes (la minuterie s’illuminera alors à l’instrumentation). Il faudra alors attendre encore 20 secondes avant qu’elle redevienne disponible. Aussi, sous les rayons, il y a deux touches argentées qui serviront à modifier la suspension de l’auto et à ouvrir les échappements ! Vu que le Kona N n’est livrable qu’avec la boîte automatique, il est possible de manier le passage des vitesses par les palettes derrière le volant. Pour les amateurs de musique, notons que le Kona N est équipé d’usine d’une sonorisation Harmon Kardon!

L’espace de chargement est impressionnant pour un aussi petit VUM que le Kona. Le petit paquet à la droite contient les outils nécessaires à la réparation d’une crevaison.

Au volant!

Dès le départ, on se rend compte que le Kona N n’est pas fait pour ceux qui aiment se balader tout doucement le dimanche après-midi sur les autoroutes. Le Kona N est un véhicule sportif, très sportif, avec suspension rigide, même à son ajustement le plus souple (cette suspension est plus ferme que celle de ma Jeep TJ qui est équipée d’amortisseurs Rancho pour les excursions hors-route!). Sa direction est précise mais elle demeure quand même souple à cause de l’assistance un peu trop envahissante. Toutefois, (et surtout si l’on place la commande des échappements en fonction «libres») on succombe rapidement au son «sportif» des échappements.

Le nerf de la guerre sous le capot du Kona N? Ce quatre cylindres turbocompressé de 276 à 286 chevaux!

Bien entendu, c’est au niveau de la performance que l’on appréciera le Kona N. Ses accélérations sont vraiment impressionnantes rendant le petit VUM capable d’atteindre le cap des 100 km/h en moins de six secondes. Les reprises sont tout aussi remarquables et plus encore si le conducteur presse le fameux bouton rouge! Pas besoin de jouer avec les rapports de vitesses, le véhicule le fait de lui-même! C’est peut-être pourquoi Hyundai ne construit pas de version à boîte manuelle du Kona N. Toutefois, lors de mes essais d’accélération, le train avant s’est mis à sauter quand les immenses pneus Pirelli ont perdu leur adhérence sur une partie humide du pavé. N’oubliez pas, ce Kona n’est livrable qu’avec la traction avant!

Le freinage est à la hauteur de la situation alors que la suspension, même si elle est ferme, aide à conserver une tenue de route remarquable. Dans des conditions idéales, on se rend compte que les P Zero y jouent un très grand rôle.  Malheureusement, je n’ai pu conduire cet intéressant véhicule sur une piste de course (est-ce qu’il en restera un jour chez nous?) ce qui m’aurait permis à mieux apprécier la construction de ce véhicule.

Évidemment, en situation urbaine, ce genre de petit véhicule est un charme à conduire ou à garer. Et la boîte automatique en facilite la conduite dans la circulation. Si l’on pense utiliser son Kona N durant la saison froide, il faudra se souvenir de l’équiper de pneus d’hiver appropriés sur des jantes moins fragiles.

 En ce qui a trait à la consommation, il faut d’abord se retenir pour ne pas utiliser constamment la puissance du petit bolide. Dans mon cas, je n’ai pu faire mieux que 10,1 l./100 km (alors que l’ordinateur de bord indiquait 10,3) mais ce fut dans un environnement de conduite surtout urbaine (et bien souvent agressive!).  

Hyundai ne propose, pour le moment, qu’une seule version de son Kona N, les seules options étant les couleurs de la peinture. Par conséquent, il n’y a qu’un seul prix au catalogue, soit 41 955 $. Il n’existe que très peu de concurrence au Kona N donc, il se pourrait que le petit VUM règne en maître dans ce créneau pendant un bon moment. Évidemment, ce Kona N ne s’adresse pas à tout le monde. Mais si votre budget vous permet l’achat de ce petit VUM, ne serait-ce que pour vous amuser qu’à l’occasion, ce ne devrait pas être un mauvais placement! Une chose est certaine, vous allez vous amuser! Un peu de «lapping»?

Petite explication supplémentaire concernant le VW ID.4.

Dans mon blogue de la semaine dernière, je n’ai pas spécifié que les freins arrière du VW ID.4 étaient à tambour. Mon erreur…Toutefois, certains lecteurs m’ont demandé pourquoi VW n’avait pas équipé sa nouveauté électrique de freins à disque. Voici la réponse que j’ai pu obtenir : le constructeur allemand considère que les freins arrière ne sont que peu souvent sollicités. Ils entreront en action que pour suppléer aux freins avant (à disque). De plus, les freins arrière sont combinés à la force du moteur qui pourra faire une grande partie du freinage régénérateur (que l’on ne ressent pas avec l’ID.4) avant que les freins eux-mêmes n’entrent en action. Qui plus est, inactifs trop souvent, les disques à l’arrière pourraient ainsi corroder à la longue. VW a donc choisi de nouveaux freins à tambour du fournisseur Continental qui viennent avec un intervalle de service de 150 000 km. Il serait plus facile d’y adapter le frein de stationnement. Et ils sont plus légers tout en produisant moins de friction en roulant!

(Crédit: Photo VW)

Les freins arrière du VW ID.4 sont à tambour…et il y a une bonne raison pour cela!

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