Une des plus classiques courses de NASCAR en circuit routier, celle qui se déroule au légendaire de Sonoma à Sears Point en Californie, vient de se terminer ce dimanche après-midi. Si vous êtes un amateur de «bing-bang, on se rentre dedans, bing-bang, tant pis pour l’imprudent», ce ne fut certes pas un évènement spectaculaire. Mais si vous aimez les «vraies» courses où il y a de la compétition et même du «respect», ce fut une «maudite bonne course»! Martin Truex Jr. (Camry no 19) nous a montré tout le talent qu’il pouvait avoir (et son équipe a superbement bien géré les arrêtes aux puits). Kyle Busch (Camaro no 8), deuxième à l’arrivée, a aussi été des plus respectables (il l’a même prouvé dans son entrevue d’après-course…il semble heureux chez RCR!). Joey Logano (Mustang no 22), troisième à l’arrivée, a livré un témoignage des plus véridiques en entrevue…Ça, c’est de la course.
Malgré que je n’aie aucune expérience en course automobile, j’en ai une en ce qui a trait au pilotage du circuit de Sonoma. En effet, j’y ai roulé au moins trois fois, deux fois avec des manufacturiers de pneus (General-Continental et Michelin) et au moins une fois avec un constructeur automobile, Chrysler (maintenant Stellantis) lors de la présentation médiatique de Challenger. Plus encore, avec General, j’y ai conduit des Mitsubishi de performance sur pavé mouillé (oui, il avait plu en Californie!). Je «connais» donc le circuit. Notez que NASCAR n’en utilise que la portion «raccourcie», éliminant la portion intérieure. Ce circuit n’est pas très long (un peu moins que 2,0 milles ou 3,2 kilomètres) mais ce n’est pas un problème pour des pilotes qui sont habitués à des pistes d’un demi-mille jusqu’à 2,6 milles! Toutefois, ce qui est important, c’est que, depuis sa reconstruction, tous les spectateurs qui y achètent un billet pour une course NASCAR peuvent grimper les collines et voir TOUT le circuit sans y manquer une seule portion de l’action !
NASCAR devrait investir de plus en plus en circuits routiers sans, toutefois, négliger plusieurs pistes ovales dont, surtout, Daytona, Talladega, Charlotte, Bristol, Martinsville et quelques autres pistes. Par contre, j’aimerais bien voir plus d’investissement à Watkins Glen, l’autre circuit routier le plus légendaire utilisé depuis des années par NASCAR. Oh! Montréal? J’y mets un petit bémol. Le nom revient souvent mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Si une telle épreuve en Coupe y est annoncée, j’en serai le premier heureux. Mais d’ici là…
Enfin, en même temps que la course à Sonoma se déroulaient les 24 Heures du Mans. Vous n’êtes peut-être pas un fan des courses d’endurance mais gardez l’œil ouvert! En effet, NASCAR était à ces fameuses 24 Heures. Grâce à une entorse aux règlements, la division Garage 56, il est possible d’y courir une voiture qui n’a rien à voir avec les règlements officiels de cette épreuve. Et cette année, l’équipe d’Hendrick Motorsports a su en profiter en y inscrivant une Camaro de type NASCAR avec, pour pilotes, le vénérable Jimmie Johnson, Mike Rockenfeller et le pilote de Formule Un Jenson Button. Ce n’est pas la première fois que des autos de style NASCAR participent aux 24 Heures françaises (il y a eu des Camaro, des Charger et des Torino dans le passé) mais c’est la première fois que le nom NASCAR est clairement affiché sur les portières du bolide de course. Qui plus est, malgré que cette Camaro fut la seule de sa catégorie et malgré le bris d’une boîte de vitesses (qui fut remplacée), cette auto a terminé en 39e position (sur 62 partants) même si elle était désavantagée au point de vue puissance. Se pourrait-il que NASCAR (qui a dans son giron la série IMSA d’endurance) soit intéressée par les grandes courses d’endurance d’envergure mondiale? Soyez à l’affut ! Je ne serais pas surpris de voir des autos d’origine NASCAR aux 24 Heures de Daytona en janvier prochain! Les preuves sont faites, NASCAR s’intéresse de plus en plus aux circuits routiers. Ils sont plus exigeants au point de vue pilotage et moins «sauvages» que les ovales qui se gagnent trop souvent que par des manœuvres «discutables»!