Grand Prix du Mexique : tellement mauvais que c’est bon

Crédit photo : formula1.com

Avez-vous déjà regardé un film tellement mauvais qu’il en devenait bon? Le jeu était de trouver les pires moments et d’en rire. Honnêtement, c’est la seule chose qu’on peut faire aussi avec le Grand Prix du Mexique en fin de semaine pour s’amuser un peu.

Peu de dépassements, peu de surprises. En partant, c’était déjà drôle de voir la foule mexicaine en délire du début à la fin devant quasiment aucun spectacle. Il faut s’en inspirer et chercher son bonheur dans tout ça! Allons-y!

On était supposé être bien excité que Max Verstappen gagne encore, parce qu’il devient le pilote de l’histoire de la F1 avec le plus de victoires dans une saison : 14. Sauf qu’il y a 22 courses cette année. Quand Schumacher détenait l’ancien record de 13 victoires en 2004, il y avait 18 Grand Prix. Vous voyez? Max a gagné 63% des courses, Schumacher, 72%. Est-ce qu’on peut se moquer des médias qui se tiennent loin de leur calculatrice pour “spinner” sur ce record? Il ne se passait rien, ils n’avaient pas le choix de s’accrocher à quelque chose!

J’en rajoute une couche. Avouez avec moi qu’une saison qui s’approche de ce record est une saison avec un pilote qui domine tellement que la compétition est forcément plus ennuyeuse. On se poignait la face à deux mains quand Hamilton semblait gagner tout le temps en 2018 – cette année, c’est pire, pensez-y! 

Alonso devait se tenir la tête après la course. Il faisait des miracles, comme plusieurs fois cette année. Mais son “char” lui a encore pété dans les mains. Ça devient frustrant de le voir se démener sans résultat dans cette Pinto. Prêtez-lui au moins la voiture d’Ocon, faites quelque chose! Imaginez l’ancien Alonso impatient et baveux de l’époque Ferrari et McLaren qui vivrait la saison de cette année. Puis, imaginez le pauvre Alonso de l’an prochain dans une Aston Martin encore plus misérable… Ça donne le goût de pleurer et de rire. 

Mais il y a mieux! Ricciardo en faisait trop. Probablement pour faire ses preuves, car son avenir est incertain. Et ça été un peu pathétique. Il a foncé dans Tsunoda en sauvage pour le dépasser, ce qui lui a valu une pénalité de 10 secondes. Mais comme c’est un des rares qui dépassait du monde dans ce Grand Prix statique, les gens lui ont offert “driver of the day”. Rire! 

Ce n’est pas tout! On va se dire que l’année prochaine, il y aura de jeunes pilotes qui vont sauver le spectacle. Mais Piastri chez McLaren, De Vries chez AlphaTauri et Sargeant chez Williams vont affecter les écuries de second plan. Du côté des grosses écuries, c’est mort. Je rêve d’un Hamilton qui se fâche et s’en va chez Ferrari – ça n’arrivera pas. Ou n’importe quoi de majeur. Mais rien. Donc, on essaie d’être excité, mais ce n’est pas facile. Et même pas un Colton Herta provenant de l’Indycar pour mettre un peu de piquant. Heta n’a pas le droit de courir en F1, ça ne serait pas prudent, voyez-vous? Mais Stroll, lui, peut rester.

Le pire constat de cette course me fait rire jaune… Avez-vous vu à la fin, ce qui frappait les yeux? Non? Voici: les deux tiers des coureurs ont fini la course avec un tour de retard. Ouaip! Vous vous souvenez que la Formule 1 a refait les bolides au complet cette année pour avoir des courses plus serrées, à coup de millions? Voilà, on est rendu en fin de saison et c’est ce que ça donne. Ça valait la dépense! Ça valait le battage publicitaire! Comment ne pas en rire?

Par contre, il y avait quelque chose de vraiment sérieux durant cette course. Qui donne espoir. C’était la performance de Mercedes. Ils sont de retour dans la compétition, il faut le dire. Hamilton deuxième, Russel quatrième avec le tour le plus rapide. Si Ferrari reste dans le mélange, ça pourrait faire un bon cocktail pour les deux courses qui restent.

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