Lorsque l’on replonge dans les débuts de Maxime Plante, on découvre une histoire singulière, marquée par une passion pour la course née très tôt. Dès 2006, à seulement six ans, il enfilait déjà le casque pour ses premières pratiques de karting. Sur la grille de départ, il se mesurait à un certain Lance Stroll, aujourd’hui pilote de Formule 1. Si leurs trajectoires ont rapidement pris des directions opposées – l’un bénéficiant de moyens financiers colossaux, l’autre devant tracer sa voie avec des ressources plus limitées – les duels en piste de cette époque demeurent encore bien présents dans la mémoire de Maxime.
C’est donc en 2006, à seulement six ans, que Maxime découvre la compétition en karting. Dès ses premières courses et séances d’essais, il se démarque. Son ami de l’époque, Lance Stroll, devait déjà composer avec un jeune Plante coriace dès que le feu vert s’allumait.
« Ma plus belle victoire a été au Grand Prix de Shawinigan. Une chaude lutte pour le podium entre moi, Lance et Samuel Fontaine. Et dans les deux derniers virages, j’ai fait un dépassement au dernier moment pour prendre la tête et passer premier au drapeau à damier. Jean Todt, icône du sport automobile, ex-directeur Ferrari et ex-président de la FIA, était venu voir Lance courir, mais il a été impressionné par ma conduite et j’ai gagné la course par la suite. »

Au fil de ses cinq saisons en karting, Maxime s’est bâti un palmarès impressionnant : championnats, victoires et constance. Une progression dont il est fier et qui lui permet encore aujourd’hui de se comparer à son ancien compagnon de piste.
« L’époque avec Lance était très différente de ce qu’il est aujourd’hui. Avant qu’il soit une vedette à la télé comme pilote de F1. À notre jeune âge, on était les meilleurs amis aux courses. On était tous les deux des pilotes Tonykart représentant SH Karting dans nos couleurs vert et blanc. On avait toujours du plaisir ensemble, même que parfois il venait me chercher en hélicoptère pour aller à son chalet (manoir) à Mont-Tremblant pour s’amuser pendant un week-end.
Je sais qu’à un moment donné, il est parti du côté États-Unis et Europe pour perfectionner davantage son pilotage. Rendu à ce stade, ça prend un gros moyen financier qui te back pour te pousser plus loin », raconte Maxime.
Le rêve de la Formule 1
« J’aurais aimé être en F1 avec lui, mais je savais qu’à la base l’argent aurait bloqué le rêve d’y aller. On n’avait vraiment pas le même mode de vie.
Niveau conduite, on était semblable, mais disons que côté logistique, lui il avait une grosse équipe d’ingénieurs derrière lui qui s’occupait du kart, du setup et de la technique de pilotage. Une mini équipe de F1.
Aujourd’hui, le voir à la télé… Oui, dans les débuts je me disais que j’aurais pu être à sa place, mais je sais que derrière tout, l’argent et son père, il a quand même travaillé fort et s’est entraîné beaucoup pour se rendre là, et comme ami je suis fier de lui », exprime Maxime.
Cette première étape en karting n’a pas seulement scellé son amitié avec Stroll, elle a surtout servi de véritable tremplin dans son développement de pilote. En 2011, il rejoint les STR. Cette même année, il signe une victoire marquante à Path Valley, en Pennsylvanie, où il devance Rick Eckert (champion WoO Late Model) et Dale Plank (champion Mod 358).
De retour sur la terre battue, un terrain très différent de l’asphalte de ses débuts, Maxime met à profit son expérience en karting et sur piste asphaltée. Ajustements techniques, lecture de la piste et gestion du rythme viennent désormais se combiner à sa passion pour la vitesse et à sa volonté de progresser.
En 2015, il franchit un nouveau cap en accédant à la catégorie reine : les Modifiés. Pour lui, ses premières années en karting sur l’asphalte ont été la meilleure école.
« Débuter sur l’asphalte est le monde idéal, surtout en karting, pour bien apprendre à piloter parce que c’est la base de toute catégorie. Après, apprendre à lire une ligne de course, faire des dépassements, comprendre le rythme et l’aspiration des voitures », précise-t-il.
Un présent solide et un futur prometteur
« Présentement, la fin de saison en Modifié se comporte très bien pour moi. Plusieurs belles remontées et même un podium le week-end dernier. On a finalement trouvé un bon réglage pour l’auto quand la piste est plus collante, maintenant il reste à trouver le setup adéquat pour le sec. David Hebert nous aide beaucoup à mieux comprendre les châssis et setup d’aujourd’hui.
Pour 2026, on va débâtir l’auto comme à chaque année et prendre soin de changer ou améliorer les pièces qui ont besoin d’être faites. Refaire une carrosserie neuve et un “refresh” au moteur 358 de chez le motoriste RL . C’est sûr qu’on va attaquer l’année 2026 plus fort que l’année précédente grâce à ce qu’on a appris cette année. Ça va nous mettre plus en confiance autant moi que l’équipe », indique Maxime.
Avec chaque saison, Maxime Plante continue de tracer sa propre route, fidèle à sa passion et à sa persévérance. Si son chemin a divergé de celui de Lance Stroll, leurs débuts communs en karting rappellent que la compétition et l’amitié reposent sur les mêmes valeurs : travail acharné, plaisir de piloter et soif de dépassement. Alors que 2025 touche à sa fin, une nouvelle page s’ouvre pour Maxime : plus confiant, plus expérimenté et prêt à attaquer 2026.