La course de F1 était au Texas en fin de semaine. Verstappen a encore gagné. Ça fait 13 fois cette saison. Vous trouvez que c’est beaucoup? C’est normal, il a égalé le record de Schumacher (le père, oui…) et de Vettel (version jeune, oui…) du plus grand nombre de victoires dans une saison. Mais ce n’est pas ça qui était important dans cette course, ce record.
Les règlements de la FIA ont placé encore des voitures plus rapides en arrière sur le départ et donc il y a eu plein de dépassements, “c’était cowboy”. Charles Leclerc est remonté de 9 places pour finir troisième, Ocon est remonté de 9 places aussi mais à partir des puits pour finir onzième, Perez est remonté de 5 places. Spectaculaire. Mais ce ne sont pas non plus ce qui m’a marqué, ces remontées.
Max Verstappen a eu un arrêt aux puits très lent en fin de course, ce qui lui a fait perdre la première place. Il a dû galoper pour redoubler Lewis Hamilton et Charles Leclerc en fin de course. Ils ne sont pas laissés faire facilement. C’était enlevant. J’ai réécouté quelques fois pour savourer le talent de ces cowboys. Malgré toute l’excitation, ce n’est même pas ça qui a occupé mes pensées, ces combats de la fin.
Non, ce ne sont pas ce record, ces remontées et ces combats de la fin qui m’accaparent l’esprit, parce que la course m’a rendu plutôt de mauvaise humeur.
Alonso était parti quatorzième, il remontait les rangs dans une course jusque-là extraordinaire. Il a tenté de dépasser Lance Stroll sur un long droit. Pas de défi ici. Sauf que Stroll a jeté un œil à son miroir gauche (pourtant encourageant dans son cas), puis lui a coupé le chemin à gauche. Le pneu avant d’Alonso a frappé le pneu arrière de Stroll ! À 300 km/h ! Le nez de la voiture de Fernando s’est soulevé comme un cheval qui se cabre. Miraculeusement, les pneus arrière sont restés au sol et la voiture ne s’est pas renversée. Sa monoplace est retombée, a frappé le sol, puis le mur de protection. C’est fort comme un bœuf une Alpine, elle fonctionnait encore.
Après la course, Lance Stroll a dit dans les médias :
I gave him plenty of room on the left of the track, so it’s not like I squeezed him or anything like that against a wall. He could have moved earlier and went more to the left. He didn’t have to get so close to me either.
Ma traduction libre : Stroll pense qu’il a laissé en masse de place et que le double champion du monde attend trop tard avant de dépasser. Soupir…
Je pense qu’il est temps que Lance Stroll s’en aille. De la F1, je veux dire. La pénalité de trois places qu’il a reçue ne règle pas le problème à la source. Que le gars soit moins bon que ses coéquipiers, qu’il connaisse une saison particulièrement faible même pour lui, qu’il frappe le mur à de nombreuses reprises, c’est son problème, celui de son père qui finance l’écurie Aston Martin. Mais que son incompétence soit un danger pour les autres, c’est trop. Fernando aurait pu mourir aujourd’hui. Il faut tracer une ligne dans le sable du désert du Texas : il y avait avant cet incident, et après cet incident.
Il est chanceux Lucky Lance que son erreur ait permis à Alonso de faire une deuxième remontée, cette fois de la dix-septième à la septième place, après son violent rodéo. C’était de la magie Alonso qui passera à l’histoire. Mais c’est l’ambulance qu’on a failli voir arriver. Il est très chanceux, Stroll, que son père soit là pour le maintenir en place. Cependant, sa présence ternit la marque Aston Martin et l’image de la Formule 1 toute entière. Il y a quelqu’un chez Aston Martin ou à la FIA qui doit se réveiller. Il n’y a rien de personnel contre Lance Stroll, il est ultra sympathique et comme Canadien, il a une place dans nos cœurs. On voudrait qu’il soit meilleur, qu’il réussisse. Mais là, il s’est tiré à gauche plus vite que son ombre… Ça n’a plus de sens. Je crois qu’après le Texas, il faut lui chanter “Bye Bye Lucky Lance”.