Max Verstappen remporte un deuxième championnat du monde ! L’an passé, la FIA avait gâché sa victoire, cette année, elle a gâché le spectacle.

De Mad Max à Super Max

Si nous reculons de quelques années, Max Verstappen nous avait convaincu de son talent explosif et de son tempérament tout aussi explosif. Donc de bons exploits entremêlés de bonnes grosses gaffes. Avec les années, il a su remarquablement conserver la même rage qu’avant, mais à la faire travailler dans le même sens que son talent. 

Rarement dans l’histoire, nous avons vu un pilote littéralement ratatiner autant ses coéquipiers, dont certains de façon permanente. Nous l’avons vu se battre souvent pour la première place avec une monoplace inférieure. Nous nous demandions comment fait-il cela ? Un pilote d’exception, surdoué.

Rappelons que la Ferrari dominait sur la piste et Leclerc dans les points en début de saison. Ensuite, la Red Bull est devenue la meilleure, c’est vrai, mais lui aussi. Mad Max aurait pu trop s’impatienter, mais Super Max a rattrapé le retard avec constance. Presqu’aucune erreur de la saison, malgré des manœuvres superbes. Absolument remarquable. 

La course

La course à Suzuka a démarré sous une pluie intense. Avant le virage numéro 1, Leclerc avait rattrapé Verstappen, mais il fallait voir et revoir la scène de Max qui s’est remis devant Charles par l’extérieur, dans un torrent d’eau, dans le virage à une vitesse “complètement irresponsable” ! Excitation bien courte, car la course a été mise sur pause après deux tours. Quand elle a repris, Verstappen est simplement resté devant jusqu’à la fin, plus de 25 secondes devant Leclerc. Une victoire assommante.

Un peu plus loin derrière, Esteban Ocon a terminé quatrième, grâce à une défense de lion contre Hamilton. Sebastian Vettel roulait sur son circuit préféré et ça paraissait, parce qu’il a terminé sixième avec une voiture décevante toute la saison. On aurait aimé qu’il aime d’autres circuits cette année…

Hommage à Latifi

Latifi roule très certainement sa dernière saison. Il est souvent le souffre-douleur et sujet de moqueries. En revanche, il faut souligner qu’il a su dimanche maîtriser à merveille sous la pluie, réussissant à mener à bien une stratégie intelligente et audacieuse de Williams. Il a terminé neuvième, ce qui nous choque ! Surtout quand on considère d’où il est parti. Ai-je besoin de le dire ? Ça y est, je me moque encore déjà.

Cafouillage

La saison passée, Max avait gagné son championnat du monde à l’arrachée dans une controverse énorme causée par la FIA. Elle avait eu pour conséquence un petit arrière-goût d’insatisfaction à ses fans, un déni très intense de certains fans de Lewis Hamilton et des débats houleux pour beaucoup. Ceci avait donné un bon spectacle autant à la télévision que dans les soupers de famille.

Cette année, la FIA a causé de la confusion parce que très peu de gens semblent savoir comment compter les points quand la course est écourtée. C’est comme si cet ouvrage fastidieux nécessite un avocat spécialiste en droit constitutionnel de la FIA. En conséquence, Verstappen se reposait dans la salle d’attente en parlant d’autre chose. De façon très décousue, on est venu lui annoncer comme si on lui annonçait la météo du lendemain qu’il était champion du monde. “Are you sure?” a–t-il dit, parce qu’il recevait des informations contradictoires. Ça faisait amateur.

Et ça faisait très dangereux. Plus tôt, sur la piste, les organisateurs ont mis le tracteur qui venait remorquer Sainz sur la chaussée alors que la visibilité était nulle et que des pilotes n’avaient pas eu le temps de ralentir. La FIA n’était pas assez contente de ses bourdes et a donné en plus une pénalité à Gasly pour avoir circulé trop rapidement. Nous n’avions jamais vu Gasly autant en colère et ébranlé. Il a reçu énormément d’appuis. 

De façon très résumée, un championnat où Max Verstappen a fait taire ses détracteurs et une course où Gasly voulait faire disparaître des tracteurs.

Que va-t-on tirer comme plaisir maintenant que le champion est confirmé ? On peut s’intéresser à qui finira deuxième, car la lutte est serrée !