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Toyota encore vainqueur aux 24 Heures du Mans

Crédit photo : Getty images

Je ne sais pas combien d’autres amateurs québécois comme moi auront passé un bon bout de temps devant le petit écran à regarder les 24 Heures du Mans en direct ce weekend mais je suppose que nous n’étions pas si nombreux.

En effet, malgré l’importance que cette épreuve pouvait représenter, il était plutôt difficile d’en suivre le déroulement car les pilotes n’en étaient pas les plus connus du monde de la course automobile, surtout pour nous, nord-américains.  De plus, la série est en pleine transformation avec des divisions un peu inusitées. Par exemple, les vainqueurs des 24 Heures, Mike Conway, Kamui Kobayashi et Jose Maria Lopez ont accompli leur exploit au volant de la Toyota no 7 de l’équipe Gazoo Racing (!), un modèle GR010 à motorisation hybride qui fait partie de la «nouvelle» catégorie Hypercar. Ils ont vaincu leurs coéquipiers de la même équipe sur la Toyota no 9 (qui a été impliquée dans une sortie de route en tout début de course sur pavé mouillé). La troisième voiture au fil d’arrivée fut la toute nouvelle Alpine de Renault suivie des deux Glickenhaus américaine, des autos construites dans un petit atelier privé et mues par un moteur Pipo (d’origine française ayant déjà produit des moteurs pour Hyundai en compétition), un V8 de 3,5 litres avec double turbocompresseur. Si vous vous demandez où tout cela va nous mener, sachez que ces marques devraient être de retour en WEC (World Endurance Championship) l’an prochain en plus de Peugeot et de quelques autres grandes marques en 2023, toujours en Hypercar! Ajoutez à cela la belle «bataille» que se font Michelin et Goodyear sur piste et l’annonce toute récente de Total Énergie qui est le fournisseur de carburant officiel de l’épreuve et qui a dévoilé un nouveau biocarburant sans pétrole pour les participants! L’engouement pour cette sorte de course pourrait alors être ravivé chez nous!

Petite spécification en passant, la date plutôt inhabituelle de la tenue de cet évènement de cette année reviendra à ses dates régulières, soit les 11 et 12 juin en 2022 (on fêtera alors le centenaire de la «fondation» des 24 Heures en 2023…c’en sera la 90e course cependant). Évidemment, cette année, nous avons dû subir les restrictions de la pandémie mais au moins, contrairement à l’année dernière, les spectateurs y étaient.

Les 24 Heures de cette année mettaient aussi en vedette les voitures LMP2, presque toutes des prototypes Oreca (quelque 24 unités!) sauf pour deux Aurus et une Ligier (toutes à moteur V8 Gibson) dont les vainqueurs furent les pilotes du groupe WRT (Frijns-Habsburg-Milesi). La troisième division était celle des LMGTE Pro dont le trio de vainqueurs était Guidi-Calago-Ledogar au volant d’une Ferrari 488 Evo devant un autre trio (Garci-Taylor-Catsburg), seulement 41 secondes avant la Corvette de ceux-ci. Enfin, la quatrième et dernière division était celle des LMGTE Am. Dans celle-ci, Perrodo-Nielson-Rivera ont réussi à battre, avec leur Ferrari 488 Evo, le trio de Keating-Ferreira-Fraga avec un tour d’avance sur leur Aston Martin Vantage.  

Dire qu’il y a eu beaucoup d’action durant cette épreuve serait un peu exagéré quoiqu’aux 24 Heures, ce sont les arrêts aux puits prolongés qui peuvent ajouter au stress des équipes. Il y a eu aussi quelques batailles mais, surtout, des poursuites. Les voitures sont, en général, plus fiables qu’autrefois. Toutefois, en ce qui me concerne, ce sont surtout les catégories GTE avec leurs voitures de production qui me captivent. Avec le temps, j’ose espérer que d’autres constructeurs viendront s’ajouter à ceux déjà en place pour «épicer» un peu la compétition. En attendant, rendez-vous à juin 2022!

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Archives d'Éric Descarries

1 comments on Toyota encore vainqueur aux 24 Heures du Mans

  1. Christian dit :

    Merci pour ton texte Éric. Cette course vaut la peine d’être suivie. J’y étais en 2011 pour le combat épique entre Audi et Peugeot, avec un écart de 13 secondes seulement à la fin de l’épreuve. Cette course avait aussi été marquée par des accidents importants, qui ont neutralisé la compétition pendant plusieurs heures.

    Juste un petit détail: c’est la Toyota #8 (pas #9) qui a terminé au deuxième rang.

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