La championne 2020 de la classe Modlite Québec, Allyson Prince (no 56), nous explique son parcours comme pilote automobile. Elle nous parle des embûches qu’elle a dû surmonter et de sa façon d’y remédier. C’est une jeune femme dotée d’un charisme hors du commun.  

A l’âge de 4 ans, Allyson savait déjà ce qu’elle voulait. A force d’insister auprès de ses parents, elle obtient son propre VTT.

La saison suivante, elle fait ses premiers tours de piste. L’adrénaline que les courses de VTT lui procurent est indescriptible. Elle précise : «Je suis née dans l’adrénaline des courses sur terre, je ne tournais pas en rond encore».

Elle se souvient de cette époque !

Allyson raconte : «Durant les courses, il m’arrivait de tomber, mais ça ne faisait pas mal. Par contre, si je luttais pour gagner, cela me faisait mal après, c’était dur pour l’orgueil. Mais quand je gagnais, je n’avais plus mal. Avec le temps, j’ai appris à être de plus en plus compétitive et j’ai été championne durant quatre années consécutive dans la classe Mini contre les garçons». 

Le jour où tout s’est arrêté !

Alors qu’elle prenait part à une course VTT dans une classe supérieur, un accident majeur est venu mettre un frein à ses aspirations. Il n’en fallait pas plus pour que ses parents la retirent du sport qu’elle chérissait au plus haut point. Cela a mis un terme définitif à la compétition. Candidement, Allyson explique : «Perdre tous mes amis qui étaient pour moi une famille que nous rencontrions chaque fin de semaine et surtout de ne plus participer aux courses de 4 roues,  ouch! Ce n’était pas facile, mais on l’a fait».

Effacée du monde des courses.

Allyson nous partage son vécu pendant la période d’absence aux compétitions. «Ma famille et moi sommes devenue chasseurs, trappeurs, pécheurs, bûcheurs…Bref, on a vécu quatre années dans le bois de La Tuque à devenir complètement différents du monde de course».

La soirée Robert Bernard, le déclic !

En 2015, la famille Prince reçoit des billets pour la soirée Robert Bernard qui avait lieu à l’Autodrome Granby. Allyson en était à sa première sortie aux courses de terre battue. Cette soirée-là, la catégorie Modlite était du programme. 

Visite dans les puits

Allyson carbure lorsqu’elle visite les puits. Après avoir vécu la compétition à un jeune âge, les estrades ne sont pas sa meilleure place. Elle va aux courses pour courir : «Je ne bois pas et je n’ai aucun fun à être avec du monde qui boit non plus…. Comme certains le disent, je suis sage et je suis très heureuse comme cela. Je suis très chanceuse d’avoir trouvé un homme comme moi, avoue-t-elle».

L’achat de voitures!

A l’âge de 16 ans, elle fait l’achat de la voiture de Martin Fleurent. La saison suivante en 2017, elle se procure un châssis plus récent de Benjamin Cartier. En 2020, elle s’achète un nouveau Pro avec un devant NXS qui, selon elle, lui a permis de remporter le titre de championne Modlite Québec.

A la défense de la classe Modlite

Allyson s’explique : «Plusieurs croient que cette voiture est facile à conduire. C’est tout le contraire. Elle est beaucoup plus agressive qu’elle en a l’air, laissez-moi vous dire! Une classe de soutien comme plusieurs peuvent penser, jusqu’au moment où on l’essaie».

Commanditaires

Lorsque qu’elle monte sur une manche du podium, Allyson prend le soin de nommer ses précieux commanditaires. Installe-a-grain, Profoin, Team Prince Racing et RPM Transit sont des gens qui l’ont supporté au fil du temps.

Comment ça se passe après une victoire ?

«On passe l’inspection. Après, on boit du Gatorade rouge, puis on regarde un film. Je sais, personne ne fait cela mais moi, oui ! Relaxer après une victoire, c’est moi. Quand tu relaxes, ça te permet d’analyser ta soirée de courses. Souvent, les gens ne le font seulement quand ils ne gagnent pas» mentionne Allyson.

Les inspections.

Allyson avait ceci à dire : «Concernant les inspections après une victoire, j’aime souvent écouter les gens qui disent que je triche. Vous savez quoi? Cela a l’effet inverse. Ça me fait sentir meilleure! Je vous jure qu’il n’a pas de plus grande fierté que de savoir que tu gagnes en étant 100% conforme contre des gens qui te croient tricheur. Ils essayent souvent de tricher pour se motiver à vous dépasser sur la piste».

Toujours légal ?

«Il y a eu des inspections que je n’ai pas passées sans même que toute mon équipe soit au courant. Je me rappelle de la soirée à l’Autodrome Granby avec une livre en moins sur la balance. Ce sont des choses qui arrivent. Je vais m’en souvenir toute ma vie. C’était pour une troisième position. Mais, maintenant, je suis 15 livres au-dessus et ça m’empêche pas de gagner!»  

Qui aimerais-tu confronter ?

«J’aimerais que des pilotes de Modifiés comme le ONE et Steve Bernard viennent essayer les Modlite. J’aimerais me mesurer à eux. Ce serait un moment marquant dans ma carrière, encore plus, si j’arrive à les dépasser».

Aimerais-tu essayer d’autres classes ?

«J’ai toujours voulu essayer un Sprint Car même si c’est un style différent de conduite. Toutefois, ce serait plus réaliste d’essayer un Modifié».

Objectifs pour 2021 ! Elle espère que les pilotes y soient plus nombreux et elle aimerait poursuivre ses succès en montant sur les marches du podium de façon constante parmi des pilotes expérimentés.