Un personnage hors du commun, un têtu comme il ne s’en fait plus, un caractère de gagnant doté d’un charisme incroyable, mais surtout un grand pilote, un champion avec une détermination exceptionnelle, Niki Lauda nous a quittés.
Aux prises avec des problèmes de santé depuis quelques mois, Lauda avait subi une transplantation pulmonaire. Dans le passé l’Autrichien avait aussi subi deux greffes de reins, en 1997 et en 2005, son frère et son épouse furent les donneurs. Mais depuis quelques semaines, le triple champion du monde souffrait de complications encore au niveau des reins, mais cette fois ce sera fatal. Il part rejoindre les Senna, Villeneuve et son grand rival Hunt dans l’autre monde à l’âge de 70 ans.
La triste saison 1976, illustré dans le superbe film «Rush », restera gravée dans nos mémoires et dans sa peau. En lutte pour le championnat avec un James Hunt qui est tout le contraire de l’Autrichien autant dans la vie de tous les jours que sur la piste. Lauda était calculateur, cartésien et discipliné, tout le contraire du Britannique James Hunt, qui brûlait la chandelle par les deux bouts, alcool, femmes et instinctif dans son coup de volant. Ce dernier disparut très tôt d’une crise cardiaque à 45 ans. Les deux protagonistes bataillaient ferme pour le championnat, que Hunt remportera mais aidé par le destin.
Sur le Nürburgring, l’Autrichien est prisonnier de sa Ferrari en feu, il en sort vivant non sans avoir reçu l’Extrême-onction sur son lit d’hôpital. Sa détermination sera telle, que six semaines plus tard il est de retour en piste pour tenter de rattraper l’avance chèrement acquise en début de saison, mais en vain. Par contre, Lauda gagnera trois championnats du monde, en 1975, 1977 et lors de son retour suite à une énième retraite au volant d’une McLaren en 1984.
Un grand vient de nous quitter.