La fille du multiple champion de course sur terre battue de la classe Pro-Stock Jocelyn Roy est a l’image de son père.
« J’ai grandi dans le garage de mon père et j’ai appris de lui. Grâce à lui, je suis une jeune femme adulte épanouie avec des valeurs intègres où les zones grises ne font pas partie de mon vocabulaire. »
Après tout sans valeur, rien n’a de sens. Pourquoi faire des efforts si ça ne permet aucune amélioration ?
Photos : Courtoisie Roxanne Roy
Tôt, Roxanne s’impliquait sur la voiture de course de son père, mais vers l’âge de 17–18 ans, on lui a confié certaines responsabilités telles que changer les amortisseurs, les ‘gears’, les springs etc.
« Aujourd’hui je cherche à comprendre le comportement de la voiture et de tirer profit de chacune des pièces qui s’y rattachent. »
« La passion pour les voitures de courses est innée en moi. Toute la famille le savait, pas question de me donner des Barbies car elles risquaient de se retrouver dans le coin de ma chambre. J’aimais mieux m’amuser avec des voitures de course. »
Roxanne a grandi dans une famille où les sacrifices, les efforts et le travail étaient récompensés. Je lui ai rappelé certains souvenirs durant le Super Dirt Week de la défunte piste du Moody Mile de Syracuse aux États Unis dans l’état de New York de chaque automne.
« Oui je me souviens très bien. Mes parents, notre chien et moi couchions dans le ‘Pick Up’ durant la semaine afin de prendre part à l’ultime finale du dimanche midi avant la classe maîtresse des Big Block. »
Quoi qu’on en dise, la passion des Roy pour les courses Pro-Stock est incrustée dans leur âme.
« Mon rêve serait de voir mon père remporter la victoire à la piste d’Oswego dans l’état de New-York durant le cadre du Super DIRT Week ou à Charlotte en Caroline du Nord à la fin de la saison. »
Photos : Courtoisie Roxanne Roy
Comment ne pas être en admiration devant les exploits de son père.
« Mon père m’impressionne par ses performances sur la piste. Souvent avec une voiture capricieuse, il réussissait à tirer son épingle du jeu en se hissant devant le peloton. »
J’ai voulu savoir ce qu’elle pense de tout ce qu’il dit aux courses.
« Nous avons un seul objectif gagner sur la piste mais avant tout de s’amuser. »
« Mon père est un homme généreux, il m’a offert une voiture de course à l’âge de 14 ans pour courir sur la glace au Stadiaume de St-Guillaume là où j’ai remporté le championnat deux saisons de suite. Mon père m’a appris à faire de mon mieux avec ce que j’ai. J’ai suivi ses conseils et çà été gagnant. »
« Un jour, j’ai questionné mon père sur les fameuses zones grises d’un règlement et il m’a expliqué que c’était des choses illégales. Avec un recul, je suis tellement fière de sa réponse qui a été sans équivoque. Maintenant, je peux affirmer que je suis fière d’être à l’image de mon père, la droiture dans toutes les sphères de notre vie et que les tricheries pour nous ne sont pas une option. »
« Aujourd’hui je suis une femme de caractère qui joue dans la cour des hommes. »
Étudiante à l’université dans le domaine d’animaux de ferme et travaillant dans un abattoir dont son père fait partie, Roxanne est avant tout une passionnée de course automobile.
« Mon chum le sait, les courses font partie de moi. »
Un bel exemple probant de ce que les femmes apportent aux courses.
« J’aurais pu me contenter de regarder courir mon père, mais j’ai décidé de lui apporter mon support. »
En terminant mon entrevue téléphonique, Roxanne tenait à remercier sa mère.
« Je remercie mon père pour tout, mais il ne faudrait pas oublier ma mère qui nous a toujours apporté son support autant dans les bons temps que dans les mauvais temps des courses. Elle est un fort pilier pour nous, jamais elle ne nous a abandonnés dans tout ce que nous avons entrepris. »
Quoi qu’on en dise, Roxanne Roy est une femme de caractère qui partage la passion des courses avec conviction. Comme dit, la pomme ne tombe jamais loin du pommier!