Malgré tout… 

Crédit photo : Chrisitan Gingras

(Loudon, New Hampshire) Quand j’étais jeune, il y a de cela belle lurette, mon père me disait souvent : « Il parle de moi à la météo ». Alors je lui demandais : « Ah oui, ils disent quoi ? ». Il me répondait : « Beau et chaud ». Eh bien, ici, au New Hampshire, il ne faisait pas très beau (même si la pluie nous a épargnés jusqu’au 219ème tour) et ce n’était pas excessivement chaud, mais c’était vraiment humide.

L’épreuve de Loudon marque la mi-saison. Avant le départ, deux noms importants de la Cup n’avaient pas encore assuré leur place en série. Si celle-ci débutait aujourd’hui, Kyle Busch et Joey Logano (No. 22) en seraient exclus.

Une saison de misère

Kyle Busch connaît une saison 2024 catastrophique. Le double champion (2015, 2019) n’est plus que l’ombre de lui-même. Même s’il a obtenu une pole position jusqu’à maintenant, Rowdy n’a accumulé que 2 maigres tops 5 et 5 tops 10 en 18 épreuves. Sa position moyenne à l’arrivée était de 17,9 avant le départ de la course du New Hampshire. Il faut remonter jusqu’à 2005 pour trouver un chiffre plus élevé (21,0). Sa performance d’aujourd’hui n’aidera en rien à améliorer les statistiques du pilote originaire de Las Vegas.

Est-ce que l’idylle entre Richard Childress et Kyle Busch tire à sa fin ? Une chose est certaine, si les choses ne se replacent pas rapidement, à moins d’une victoire, Busch pourrait être exclu des séries de 2024. Un dossier qui sera très intéressant à suivre au cours des prochaines semaines.

Les temps ont bien changé 

À une certaine époque, les gens qui voulaient des billets pour assister à l’une des deux courses présentées au New Hampshire devaient s’inscrire sur une liste d’attente. Quand un amateur réussissait à mettre la main sur l’élément tant convoité, il devait renouveler ses billets chaque année pour assurer sa présence la saison suivante. Bien sûr, aujourd’hui, la formule de renouvellement existe toujours, cependant vous pouvez décider le jour même de vous déplacer et vous aurez sans difficulté de bons billets.

De plus, pour ceux qui ne l’avaient pas remarqué, les tribunes des virages trois et quatre ont été retirées pour faire place à des stationnements pour véhicules récréatifs ainsi qu’à une «fan zone» décorée de pierres. Néanmoins, les habitants de l’État dont la devise est «Live free or die» ont bien compris l’importance de la venue de NASCAR dans la région. La fin de semaine est minutieusement organisée autant par la direction du «Magic Mile» que par les autorités municipales en place. Tous mettent la main à la pâte pour s’assurer du succès de l’évènement.

Le genre de cafouillage auquel nous avons assisté lors de la fin de semaine de F1 dans la métropole québécoise ne pourrait pas se produire ici. Si cela arrivait, je peux vous garantir que des gens auraient des comptes à rendre et que plusieurs en paieraient le prix. Les gens de la région peuvent se promener la tête haute, contrairement à ceux de Montréal qui devraient aller se cacher dans le placard. Pour ceux qui ne sont pas d’accord avec mon opinion, eh bien, tant pis !

Il y a toujours une première fois

Vous rappelez-vous de votre première fois ? La première fois que vous avez mangé un bon gros spaghetti boulette de viande ou encore de votre premier voyage de pêche. Bon, choisissez donc la première fois que vous voulez finalement. L’important c’est que ça ait été agréable. Remarquez que certains se rappellent d’une première fois plus ou moins plaisante marquée par de la malchance ou autres.

Cette édition 2024 du New Hampshire était le baptême du NASCAR pour mon collègue, ami et photographe Christian Gingras. Le preneur d’images officiel des Capitales de Québec s’est franchement gâté en prenant une multitude de photos tout au long des deux derniers jours. Je vous invite d’ailleurs à consulter son album mis en ligne sur notre site.

Et la course dans tout ça ? 

Les dirigeants de NASCAR ont fait leur travail en avançant le début du «USA Today 301» de 25 minutes, dans le but de compléter un maximum de tours en cas d’interruption. L’épreuve a été mise sous drapeau rouge aux alentours de 16h30 et les tribunes ont été évacuées suite à une alerte météo violente. Vers 17h45, la pluie s’est mise à tomber intensément, laissant présager que la course ne pourrait pas reprendre. Pourtant, NASCAR a sorti l’outillage (sorte de méga sèche-cheveux qui pourrait réussir à défaire n’importe quelle chevelure rebelle). Une bonne partie de la foule avait quitté les lieux, pensant probablement que la course était terminée. En réalité, ils n’ont pas manqué grand-chose.

L’épreuve a donc été relancée avec 84 tours à faire vers 18h30. Que dire, la quantité de neutralisations, c’était du jamais vu. L’action ne décollait pas. C’était un drapeau jaune après l’autre. Cela n’a pas empêché Christopher Bell de remporter la victoire. Il repart donc avec deux trophées dans ses bagages. Un coup de balai comme on dit !

Pour la première fois de son histoire, la Cup a utilisé des pneus de pluie sur un circuit ovale. Assez bizarre quand même, puisque les voitures n’étaient pas équipées de bons vieux essuie-glaces.

En conclusion

Moi qui pensais que c’était la présence de mon collègue Sylvain Fournier qui attirait le mauvais temps lors de nos couvertures NASCAR. Force est de constater que finalement, c’est peut-être moi qui attire la poisse. Beau temps, mauvais temps, le déplacement en valait quand même la peine.

La Cup se déplacera la semaine prochaine à Nashville pour le «Ally 400».

Que les dieux bénissent les rois de la course ! Bon, on rentre à la maison !

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