Sauve qui « pneu »!

Crédit photo : James Gilbert/Getty Images

Tyler Reddick (Camaro no 8) a gagné l’Auto Trader Echo Park Automotive 500 ce dimanche au Texas Motor Speedway. Personne ne peut en dire le contraire. Et, il l’a bien fait. Curieusement, alors que l’on attaque le deuxième segment de la finale du championnat de la Coupe NASCAR, c’est, encore une fois, un pilote qui n’est pas (plus) du groupe choisi pour gagner ce Championnat qui a gagné la course! Plutôt bizarre, n’est-ce pas?

Ceux qui auront suivi cette épreuve se seront aperçu que les pneus y auront joué un rôle très important! En effet, combien de pilotes importants qui menaient cette course se sont retrouvés «dans le mur» à cause d’un pneu défectueux? Est-ce si important de n’avoir qu’un seul fournisseur de pneus dans une série? Dans le cas qui nous intéresse, Goodyear, une marque si glorieuse, a-t-elle vraiment fait ce qu’il faut pour répondre aux attentes des équipes de NASCAR?

Les problèmes de fiabilité de Goodyear ont été plutôt évidents au Texas Motor Speedway ce weekend. Comment cela se fait-il que tant de meneurs ont vu le pneu avant droit de leur bolide éclater aussi subitement? Les nouvelles règles de NASCAR de 2022 ont-elles été respectées?  Pourtant, Goodyear a des aires d’essai à San Angelo à quelques kilomètres de l’anneau de vitesse du Texas Motors Speedway ce qui lui aurait permis de faire les «ajustements» nécessaires! Ce manufacturier de pneus de réputation internationale (souvenez-vous, il a déjà fait de pneus pour la Formule Un) devrait être capable de fournir des pneus fiables pour NASCAR. Il est le SEUL fournisseur de cette série! Je crois toujours qu’un fournisseur «officiel» de pneumatiques d’une série, peu importe la série, pourrait être concurrencé par un autre manufacturier! Il y aurait alors une concurrence saine qui se traduirait par des produits de performance fiables! Ce qui s’est passé au Texas World Speedway n’a pas sa raison d’être. Peut-être que certaines équipes ont cherché à exploiter les recommandations du manufacturier pour tirer le meilleur parti du pneu…Mais… quand même!

De voir les Chase Elliott (Camaro no 9), Kevin Harvick (Mustang no 4) et autres «champions» être battus par des échecs techniques de pneus (lire des éclatements non prévus) n’a plus sa place dans un monde aussi évolué que le nôtre! Que dire de la perte de contrôle de Kyle Busch (Camry no 18) ? Et de celle de tant d’autres?

NASCAR peut se frotter les mains! La réputation de sa série maîtresse est désormais assurée, son championnat ne se gagnera jamais facilement. Mais celle de la production de pièces de fiabilité ne gagnera rien de ce genre de résultat. Il y a plusieurs années, je demandais aux représentants de Michelin pourquoi la marque française ne s’impliquait pas en NASCAR même si ses activités principales en Amérique du Nord avaient pour bureaux-chefs des installations en Caroline du Sud, un des châteaux-forts de NASCAR? On me répondait alors que NASCAR ne représentait aucun intérêt technique pour Michelin. Depuis que NASCAR est impliqué en circuit routier (surtout sur des pistes où Michelin a connu certains succès), Michelin ne pourrait-il pas s’y pointer? Surtout que Michelin est en NASCAR…en Europe?

Il faut de la concurrence au niveau des pneus en NASCAR. Les amateurs de ce sport préféreront «argumenter» sur le choix d’un pneu que de voir des éclatements à répétitions comme on a vu dimanche au Texas Motor Speedway. Puis, il en va aussi de la sécurité des pilotes! Décidemment, que NASCAR ouvre la porte aux autres manufacturiers de pneus. Tout le monde en profitera!

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Archives d'Éric Descarries

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