AVERTISSEMENT : Le texte qui suit contient des paragraphes, des phrases et des mots qui pourraient offenser certains lecteurs amateurs (surtout les « fans » de Lewis Hamilton) de Formule un. Nous préférons vous en avertir.

Année après année, saison après saison, j’essaie en vain de me raccrocher de nouveau à la Formule 1. Je m’ennuie du bon vieux temps des combats épiques en piste et hors-piste que nous offraient Alain Prost et Ayrton Senna. Lors du décès tragique de Senna, le premier mai 1994, à la suite d’un tragique accident au Grand Prix de Saint-Marin, j’ai complètement décroché de la F1. Il est vrai que par la suite, je visionnais encore les courses, mais je n’étais plus un amateur. J’étais alors comme bien des Québécois, un admirateur de Jacques Villeneuve et non un partisan de la « Formula uno ».

En tant qu’ancien mordu de sport motorisé de type monoplace, la période de la filiale « Player’s » représente l’âge d’or de cette branche du sport. Bien entendu, ici, je parle de la défunte série « CART » tout juste avant que celle-ci soit scindée en deux pour donner naissance à l’IRL commandité par le propriétaire du circuit d’Indianapolis de l’époque Tony George. L’Indy Racing League fut, selon moi, une erreur magistrale. Au lieu d’avoir une série forte, il y avait deux séries faibles. En 2003, la série « Champ car » a déclaré faillite laissant toute la place à l’Indycar. Malheureusement, malgré un certain regain en popularité depuis quelques années, le prestige de la série reste à des années-lumière de ce qu’elle était à la fin des années 80 et jusqu’au milieu des années 90.

Place à la saison 2022 de F1

Mon premier commentaire concernant la saison actuelle de F1 est le suivant : [insérez ici un sacre de votre choix], les nouvelles voitures sont vraiment sur la coche, enfin elles ont un look qui « Flash ». La dernière fois où j’ai trouvé les autos aussi belles, ça remonte en 2003. Je pense ici, en autre, à la Ferrari édition « F1-2003-GA ».

Je vais vous faire une confidence, je prends un malin plaisir à voir l’ami Lewis Hamilton en arracher. Ce qui me procure encore plus de joie est de voir que son nouveau coéquipier Kurt Russell (je le sais, ce n’est pas Kurt son prénom, c’est George, mais moi j’aime ça l’appeler Kurt !) le clanche royalement. D’ailleurs, deux statistiques intéressantes rendent encore plus gênantes les performances de Lewis en piste cette saison. Premièrement, Russell est le seul pilote jusqu’à maintenant, en six courses, à avoir terminé toutes les épreuves dans le top 5. Secondo, Russell est quatrième au classement général avec 21 points d’avance sur Hamilton qui, lui, est septième. Pour ajouter à l’affront, Bottas (ancien pilote chez Mercedez) occupe le 8e rang du classement tout juste à quatre points de Lewis.

Sans faire de vilains jeux de mots, l’équipe Mercedez a vraiment l’air d’une bande de « Toto » cette saison. Cependant, il ne faudrait pas prendre pour acquis, comme j’ai lu et entendu sur certains médias, que l’équipe de Toto Wolff est sur une pente descendante. Cela fait tellement d’années que l’écurie est dominante qu’un certain passage à vide était indubitablement inévitable. Il sera intéressant de suivre comment vont être gérées les consignes de courses au cours des prochaines épreuves, surtout si l’écart entre Russell et Hamilton augmente. Imaginez un instant, Russell se retrouve en lutte pour une place au top 3 dans le championnat. Est-ce que Hamilton accepterait d’obéir à une consigne d’équipe lui demandant de laisser George le dépasser? Par le passé, le rôle de Bottas, en tant que coéquipier du septuple champion du monde, était clair. Ce qui n’est pas le cas avec Russell car il a été engagé pour devenir le pilote numéro 1 de l’équipe dans un avenir rapproché tandis, clairement, que Hamilton est en à ses derniers milles en F1 (malgré qu’il ne faille jamais pendre l’ours avant de l’avoir mangé).

Après avoir autant dominé au cours des dernières années, je suis loin d’être convaincu que Lewis Hamilton acceptera d’évoluer une autre saison de plus en F1 si les choses ne se replacent pas. Toto Wolff aura possiblement la tâche de devoir magasiner un nouveau pilote pour la saison 2023. Ce dernier devra accepter de jouer le rôle de second violon auprès de Russell

La renaissance de Ferrari

Si un trophée existait pour le titre des partisans les plus patients, tout sport automobile confondu, celui-ci serait décerné au « tifosi » de Ferrari. Après de nombreuses années de déceptions et de vaches maigres, ceux-ci sont enfin récompensés. Enfin, leur écurie favorite leur a offert un pilote numéro un pas piqué des vers et surtout une bagnole digne des plus belles années de Schumi. Si vous avez visionné la course de dimanche tenue sur le circuit d’Imola, vous avez constaté, comme moi, que les partisans de Ferrari en sont des vrais. Ils sont toujours restés derrière leur équipe malgré les hauts et les bas. Cela ne les a pas empêchés d’être critiques, mais leur fidélité est restée inébranlable. Malgré tout cela, la saison actuelle leur appartient et on ne peut que leur souhaiter de tout cœur un premier championnat pour Charles Leclerc.

J’ai bien aimé voir à la télé, à quelques reprises, l’esprit de camaraderie qui semble régner entre les pilotes de la nouvelle génération. Je pense ici aux quelques discussions vues entre Max Verstappen et Charles Leclerc à la fin des courses. On voit le respect qu’il y a entre eux. Il est clair que si Ferrari et Red Bull restent au sommet, nous aurons droit à une excellente rivalité entre les deux écuries. Ajouter un George Russell dans la recette avec une voiture performante, les amateurs en auraient pour leur argent. A vrai dire, il est temps que l’ancienne garde tire la révérence et fasse place à l’avenir ! Pour moi, Verstappen, Leclerc, Russell et même Norris représentent le présent, mais surtout le futur de la discipline !

En conclusion

Tout bon texte a une fin. Finalement, en me relisant, je n’ai pas été si méchant avec Hamilton comme je pensais l’être en débutant ma chronique. Il se pourrait que je l’aie pris un peu en pitié, la misère des riches comme on dit. N’empêche que la domination de Mercedes et de Hamilton au cours des dernières saisons n’aura pas aidé la cause de la F1. Les courses étaient finies avant même qu’elles commencent ce qui, en fait, était d’une tristesse incroyable pour les partisans.

Les nouveaux propriétaires de la F1 travaillent très fort pour ramener une certaine parité au sein des équipes. Est-ce que « l’américanisation » de la Formule Un est une bonne chose ? L’avenir nous le dira, n’empêche que l’idée d’ajouter un grand-prix cette année à Miami et à Las Vegas en 2023 est géniale. Je salive à l’idée de voir les voitures de F1 rouler sur la « strip » en plein samedi soir à Vegas. Les images que cela va donner et surtout le son, ça va être tout simplement malade !!!! Que les dieux bénissent les rois de la course et tous les « tifosi » de la planète !!!