Le départ de mon père a laissé un vide.

Crédit photo : Luc Marin

Sébastien Gougeon avoue avoir perdu ses repères à la suite du décès de son père Alain.

Le pilote 44 de la classe Modifié sur la terre battue Sébastien Gougeon a vécu un deuil qui a laissé place à un vide bien senti. Une saine relation père-fils dont la proximité se transportait aux courses automobiles.

C’est mon père qui m’a convaincu d’essayer un sportsman en 2001 après une année sabbatique du karting. Il rêvait de la terre battue depuis le temps où il avait travaillé sur le modifié de M. Gaston Dumont. On connaît la suite, on est sur le Dirt depuis 2002.

J’ai toujours été très proche de mon père, les courses ont fait en sorte qu’on passait beaucoup de temps ensemble. Donc, c’est certain que son départ a laissé un vide, ça m’a pris un certain temps pour retrouver mes repères.

Unis par ce lien de vie partagée, de passion pour les courses, de souvenirs et d’émotions communes. Une période de perturbation dans la vie de Sébastien. Malgré tout, il trouve une force intérieure pour assumer la continuité de cette passion qui les unissait et, maintenant, il fait de même avec son fils Raphaël.

J’ai dû apprendre à m’occuper des opérations quotidiennes de l’équipe sans lui, pour faire en sorte que tout fonctionne bien, de la commande des pièces à l’entretien des équipements, camions, remorques etc…

Le plaisir avant tout, une valeur que son père prônait. 

De travailler le plus fort possible avec les moyens que tu as à ta disposition et, surtout, d’avoir du plaisir à le faire. C’est ce qui était le plus important pour lui. Aucun intérêt à mettre tous ces efforts si l’on ne s’amuse pas !

Il reconnait que sans l’appui des gens qui l’entourent et de ses commanditaires, cela aurait été sans doute différent.

J’ai eu beaucoup d’aide de mon équipe et je suis choyé d’être si bien entouré.

Autour de moi pour m’aider, ma conjointe Caroline, ma fille Laurence, André Lahaie (il allait aux courses avec mon oncle et mon père dans les années 80-90) Mario Quirion, Jean Meynieu (membre de l’équipe de Claude Brouillard, il a fabriqué mon body cet hiver), Johanne Coté, Gino Lavoie, Julie Larosée, Martin Roy Jr, Jean Marcotte, Martin Forgues, Karl Loignon (qui va courser Sportsman l’an prochain) et Alexis Lacombe. Et beaucoup de gens qui m’aident de proche ou de loin, sans qui ce serait impossible.

À l’image de son père, Sébastien joue maintenant un rôle crucial dans le développement de son fils Raphaël lui transmettant cette valeur si importante.

Au travers du regard du père ce dernier mentionne :

Je suis certain qu’il aurait trippé de voir son petit-fils en piste en Sportsman. Je crois qu’il a laissé un p’tit quelque chose à Raphaël lors de son départ. La saison suivant son décès, Raphaël a vraiment monté son niveau de compétition d’un cran, son grand-père Alain doit l’aider à peser sur le gaz! Raph va avoir 16 ans le 27 avril, il est né la même journée que son grand-père Alain.

Une saison 2022 sous le signe de la nouveauté.

Après 20 ans à rouler en TEO, Sébastien avait envie d’essayer autre chose et son choix s’est arrêté sur un Bicknell.

La préparation de la voiture avance bien, beaucoup de travail vu que je repars avec une voiture neuve Bicknell 2022. On va débuter la préparation de la voiture à Raphaël aussitôt que la mienne sera prête. Raph a toujours son TEO pour la saison prochaine.

Je souhaite le meilleur à tous ceux qui font partie de l’équipe Gougeon que ce soit les commanditaires, amis, membres d’équipe, famille et pilotes une bonne saison 2022 et surtout d’avoir du plaisir ensemble.

Chroniqueur / Photographe
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Archives de Steve Brillant

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