F1 à Montréal viendra ou pas ?

Si vous regardez par la fenêtre, vous devez, tout comme moi, ne pas avoir à l’esprit que la saison de course s’en vient à grands pas. La formule « E » a lancé ses activités la fin de semaine dernière à Dariya en Arabie saoudite, tandis que samedi et dimanche passé se déroulaient les mythiques 24 heures de Daytona.

La saison 2022 de NASCAR débutera officiellement la semaine du 13 février avec les différentes activités reliées au Daytona 500. La F1 lancera sa nouvelle saison avec le Grand-Prix de Bahrain, le 20 mars prochain.

Une petite parenthèse, les deux dernières heures de l’épreuve d’endurance floridienne nous ont offert un duel épique entre les deux Porsche pilotées par Mathieu Jaminet et Laurens Vanthoon. Les deux protagonistes ont offert tout un spectacle jusqu’à la toute fin dans la nouvelle catégorie GTD Pro.

Petit retour en arrière

Nul besoin de vous rappeler que les deux dernières années du sport automobile au Québec ont été marquées par l’annulation du Grand-Prix de Formule 1. Nul besoin de vous rappeler en plus des raisons qui ont mené aux décisions de fermer les livres pour 2020 et 2021.

Les amateurs de la discipline doivent avoir des démangeaisons à l’idée de retourner sur le circuit de l’île Sainte-Hélène pour assister aux exploits de leur pilote favoris. Tous les espoirs étaient permis tant qu’à la tenue de l’activité en 2021. Les organisateurs avaient étiré l’élastique le plus possible avant de devoir abandonner la partie.  On se rappelle le peu de collaboration de la santé publique qui n’avait pas donné de réponse formelle à la F1 quand aux demandes d’exemptions à certaines règles sanitaires. Je me garderai une réserve quant à mes commentaires sur la réaction des autorités en place à cette époque.

Finalement, fin avril 2021, le gouvernement et la F1 avaient convenu de ne pas présenter l’évènement pour, possiblement, des raisons sanitaires.

Un retour de la F1 à Montréal en 2022 ?

Il est important de préciser qu’aucune annonce n’a encore été faite quant à l’annulation du Grand-Prix, prévu du 17 au 19 juin prochain. Sincèrement, je souhaite et surtout je nous souhaite que les grands bonzes de la discipline débarquent chez nous juste avant le début de l’été. Il est possiblement encore trop tôt, devons-nous être inquiets ?

Comprenez-moi bien, mon rôle n’est pas de remettre en question ou non les mesures actuelles prisent par nos dirigeants quand au combat mené contre la pandémie dans laquelle nous sommes plongés depuis presque deux ans. Par contre, je me garde le droit de mettre en perspective la situation dans laquelle nous sommes présentement par rapport aux mois à venir tout en tenant compte du passé.

Au moment d’écrire ces lignes, il est fort probable que le contexte tel qu’on le connaît actuellement ne permettrait pas de tenir le grand prix. Bonne nouvelle, la situation pointe vers le déconfinement et le relâchement de certaines mesures sanitaires. Maintenant reste à savoir, si rendu au moment de prendre la décision ou non de tenir l’évènement, les conditions gagnantes seront réunies pour permettre de faire gronder les moteurs.

Il ne faut surtout pas négliger le montage des différentes structures autour du site qui doit débuter assez tôt pour permettre de le terminer à temps. Est-ce que les conditions demandées par la santé publique de la belle province ou de la ville de Montréal seront assez balancées pour permettre à la F1 de débarquer en ville tout en permettant aux spectateurs d’être sur place en sécurité? Qui compensera l’organisation advenant que les mesures sanitaires engendrent des coûts additionnels (ce qui sera probablement le cas) ? Combien de spectateurs seront admis ? Est-ce que le nombre de spectateurs pouvant prendre place dans les gradins sera assez élevé pour que l’évènement soit rentable ?  Est-ce que la fameuse passe vaccinale sera requise pour accéder au lieu (demandera beaucoup de logistique et surtout beaucoup de patience de la part des amateurs) ?

Je me rappelle de la santé publique de la Mauricie qui avait changé à quelques jours, pour ne pas dire quelques heures, les conditions pour la présentation du Grand Prix de Trois-Rivières en 2021. Imaginez la catastrophe si, à quelques jours du début du grand prix de F1, les règles de la santé publique changent. C’est un facteur qui ne devra pas être négligé et qui pourrait grandement nuire à l’évènement. Les prometteurs doivent s’assurer que les règles, une fois tous les pions mis en place, ne changeront pas constamment.

Je serais grandement surpris que la F1 ne débarque pas à Montréal cette année, mais ne prenons rien pour acquis, car la vie depuis deux ans ne cesse de nous surprendre et pas toujours de façon positive.

En conclusion

À quoi ressemblera l’été 2022 pour les promoteurs des différents complexes de course du Québec?  Ils sont présentement en plein travail pour la saison qui approche. Pauvre eux, même si le soleil semble vouloir sortir des nuages, il reste qu’ils naviguent avec certains inconnus dont ils se passeraient bien. Depuis deux étés, ils travaillent d’arrache-pied pour survivre et passer au travers de la crise. Tout comme une bonne partie de la population, ils ont besoin d’un « break » pour revenir dans un monde plus normal leur permettant de respirer. Sincèrement, on ne peut que leur souhaiter une année 2022 moins «covidienne» que les deux dernières avec un maximum de belles journées. Que les dieux bénissent les rois de la course et ramènent le plaisir de vivre dans nos cœurs !

Chroniqueur
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Archives de Francois Richard

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