Les offres de DIRTcar ne m’ont pas fait tomber de ma chaise ! – Raymond Lavergne

Crédit photo : Daniel Mailhot

Encore une fois, la Covid-19 est venue perturber le monde des courses automobiles. Quelle perte de temps et argent afin de se conformer aux consignes sanitaires. Un début de saison 2021 sur chapeaux de roues pour les promoteurs. Confrontée à une gymnastique hors de l’ordinaire. L’innovation a fait place à des ‘courses de démonstration’ sans spectateurs. 

A lire et entendre la communauté des courses en sol canadien, on se demande si l’association DIRTcar est là pour la soutenir. La question est des plus pertinentes depuis que nous subissons les dommages collatéraux de la Covid. Est-ce que DIRTcar nous a abandonnés ou elle est incapable de gérer la situation, ici, au Canada? Plusieurs pilotes ont laissé sous-entendre, dans les réseaux sociaux, leurs mécontentements puisqu’ils ont l’impression de ne pas en avoir pour leur argent.

On a constaté, lors du banquet annuel DIRTcar, que c’est la majorité des équipes et pilotes américains qui ont reçu les bourses. Aux yeux des pilotes canadiens, le nombre insuffisant d’événements de courses a joué dans la balance pour récolter leur part du gain. Il y a un non-sens, puisqu’ils ont payé leur juste part avec des frais adhésion. La pilule passe mal !  

Pendant ce temps, la relation confiance continue de s’effriter avec les promoteurs. On semble s’organiser du côté des promoteurs afin d’ébranler le temple de DIRTcar. Un feu de paille ou un véritable rapport de force contre l’établissement World Racing Group qui siège à Charlotte en Caroline du Nord. Une secousse nécessaire dans les circonstances.

Plusieurs questions ont été soulevées, dont un divorce possible avec l’association DIRTcar au profit de l’association NASCAR ou autres. Mais est-ce qu’un divorce représenterait la seule et unique avenue pour le bien organisationnel de ces gens d’affaires ?

J’ai rejoint l’un d’eux, promoteur très impliqué dans les négociations avec DIRTcar Raymond Lavigne de la piste Cornwall Motor Speedway.

Selon M. Lavergne, les discussions et les négociations avec le directeur DIRTcar Northeast Dean Reynolds ont toujours lieu, avec tous les enjeux que l’on connait. Le hic, c’est que Reynolds est la courroie de transmission avec les décideurs WRG qui n’ont aucune idée de la réalité canadienne.

‘Il y a quelques jours, j’ai reçu une offre de DIRTcar qui ne m’a pas fait tomber de ma chaise, mentionne M Lavergne.’

M. Lavergne ne se dit pas surpris de leur offre. À titre d’exemple, en juillet dernier, il a demandé un fond de points à DIRTcar pour une éventuelle série canadienne qui aurait impliqué la classe Modifiée, Sportsman et Pro-Stock. Une réponse qui a tardé, avec un délai de plus trois semaines, pour finalement obtenir une bourse de 1,000$. Une déception bien sentie lors de son entretien téléphonique, puisque cette série n’a pas eu lieu.

Pour l’instant, tous les scénarios sont envisagés afin de trouver une offre de service qui répondra aux attentes de nos promoteurs. Un regard sur une éventuelle association typiquement canadienne serait un scénario plausible dans l’éventualité où DIRTcar ne leur donnerait pas satisfaction. Il va de soi que l’on peut se demander si DIRTcar est le seul et unique responsable de ce climat instable des derniers mois, ce qui représenterait de l’aveuglement volontaire.

M. Lavergne est d’avis que l’absence des séries DIRTcar à nos pistes canadiennes fait mal. Il est conscient que les amateurs veulent voir les pilotes étoiles de la Super Série DIRTcar Big Block. Il s’inquiète, également, de l’après Covid, une fois les mesures frontalières levées. Le nombre de pilotes de l’oncle Sam risque d’être à la baisse avec toutes ces exigences sanitaires.  Il faut tenir compte que la série Super DIRTcar perd de son lustre en matière de quantité de pilotes étoiles au profit de la série Short Tack Super Series du promoteur Brett Deyo. Un argument de négociation qui devient de plus en plus illusoire quand on tient compte du nombre de pilotes qui se présenteront sur nos pistes. À mon avis, pour ajouter mon grain de sel à ce roman savon, l’absence de vision et support de DIRTcar, donneront une raison aux promoteurs pour s’organiser. Ils devront mettre, à bon escient, leur force afin de se munir d’une structure qui répondra à leur réalité.  

Chroniqueur / Photographe
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