‘Le destin n’est pas une question de chance, c’est une question de choix : Il n’est pas quelque chose qu’on doit attendre, mais qu’on doit accomplir’. Citation de William Bryan
Le pilote Sprintcar Jordan Poirier a fait tourner les têtes en 2021. Il a démontré qu’il possédait, en lui, quelque chose de spécial. Champion de la série Pinty’s Knights of Thunder 360 Sprint Crate avec 8 victoires, en 12 départs. De plus, en Lightning Sprint, il a remporté 3 victoires, en 7 départs. En combinant les deux classes, on constate qu’il a toujours terminé dans le top 10.
Il s’agit certainement de l’une de ses meilleures saisons. Sans s’emballer trop rapidement, pour la suite des choses, il faut admettre que ses résultats sont un bon présage pour le futur.
Avec ses 37 victoires en Lightning Sprint AMSQ, Jordan est à deux victoires de rejoindre un grand pilote Sprintcar de tous les temps, au Québec, soit Alain Bergeron.
Jordan vient d’une famille où les courses font partie de leur ADN. Toutefois, rien ne permet de croire à un succès garanti.
Le grand père de Jordan, Alain Poirier, ne se dit pas surpris de ses succès qui n’ont pas été aussi faciles que certains ont écrit. Et c’est là que la citation en introduction prend tout son sens.
Alain Poirier précise: ‘Jordan entend parler de Sprint depuis toujours. Il a compris le principe des suspensions et il travaille fort sur l’entretien. Méthodique comme Steve, tout en apprenant de Kevin Loveys. Il doit des remerciements à son père Yannick, également.’
L’ancien chef mécano du multiple champion Sprintcar Steve Poirier va dans le même sens: ‘Jordan a la même éthique de travail qu’Alain, Steve et Yannick. Ils mettent tous des heures à réussir dans tout ce qu’ils font. Il a eu la chance de courir toute sa vie et a pu voir comment le faire de la bonne façon.’
Avec de tels propos, il va de soi que Jordan a eu droit à un apprentissage très raffiné. Il sait à quoi s’en tenir afin d’être à son meilleur.
Son éthique de travail acharné lui permet de se distancer de ses concurrents. Que ce soit en Lightning Sprint ou en Sprint 360, Jordan ne semble pas intimidé. Il carbure aux différents défis qui, bien souvent, viennent de lui-même, ce qui est assez éloquent.
Un début pas trop convaincant.
Kevin Loyers mentionne: ‘Je me souviens d’une soirée où Steve et moi avons regardé Jordan s’entrainer dans une voiture de Sprint, lorsqu’il est monté pour la première fois, nous étions un peu incertains s’il avait les compétences, mais nous avons rapidement changé d’avis après deux ou trois courses.’
Aujourd’hui, sa qualité de pilotage est indéniable. L’amélioration constante sur les différents tracés de courses contre les meilleurs pilotes Nord-Américains font de lui un pilote respecté et de référence pour plusieurs.
Voilà un portrait qui donne franchement envie d’avancer, Jordan connaitra-t-il un parcours exceptionnel? Évidemment, et la question est extrêmement pertinente à ce stade-ci pourra-t-il devenir meilleur que son oncle Steve ?
Toujours au conditionnel Loyers avait ceci à dire: ‘Je crois que Jordan sera aussi bon que Steve. Peut-être même mieux en Sprintcar car il y a débuté contrairement à Steve qui a longtemps couru en Modifié. Je pense aussi que Steve aurait pu être bien meilleur dans une voiture de Sprint, s’il avait débuté étant gamin. Je pense donc que le meilleur reste à venir avec Jordan. Cela pourrait rendre les choses très difficiles pour ses concurrents au Canada.’
Si ces projections ne relèvent que de l’hypothèse à l’heure actuelle, un fait demeure néanmoins. Le lien de parenté qui les unit, Jordan et Steve verront leurs performances comparées pour de nombreuses années.
Évidement, l’aboutissement d’un tel scénario dépend évidemment de plusieurs facteurs.
Se comparer à un meilleur est sain en autant que l’on s’en serve à bon escient au lieu de la subir. Une destinée qui passera par la maîtrise de ses propres convictions et de ses propres efforts.