La lumière s’est éteinte sur une 55e édition du Grand Prix de Trois-Rivières qui ne laissera personne indifférent. Parmi les nouveautés marquantes, un véritable coup de cœur : la série Radical, qui a apporté une belle touche d’exotisme et de spectacle.
Comme chaque année, un incontournable de ma visite au GP3R demeure l’accueil chaleureux des Amis du Grand Prix, fidèlement installés à la porte Duplessis. Leur ambiance festive et leur passion sont contagieuses. Merci tout particulier à Roxanne Marchand, qui contribue à faire vivre cette expérience unique.
Cependant, tout n’est pas parfait. Je trouve regrettable que l’on semble oublier les racines de l’événement. Le fondateur du GP3R, M. Paul Charest, n’a même pas été invité. Sans lui et son équipe, existerait-il seulement un Grand Prix aujourd’hui? J’en doute fort.
Autre surprise : l’estrade face aux paddocks affichait environ 40 % de sièges vides… alors qu’il s’agit, selon moi, de l’un des meilleurs points de vue du circuit.
Et que dire de l’accès limité pour les photographes cette année? On a réduit de moitié le nombre de médias autorisés à travailler au bord de la piste. Notre site, qui couvre à la fois l’asphalte et la terre battue aux quatre coins du Québec — et même ailleurs —, a été amputé de cet accès dès le début du week-end. Pendant ce temps, on voyait circuler des « photographes » sans appareil photo, mais pourtant munis d’un dossard officiel… Un manque de respect flagrant envers ceux qui couvrent le sport automobile semaine après semaine.
Pour 2026, la direction devra retrousser ses manches et attirer une série d’envergure, comme la Trans-Am, plutôt que de se réfugier derrière les discours sur les coupures de subventions.
Malgré tout, ce fut un week-end splendide : de belles rencontres, des voitures magnifiques, un public nombreux et souriant… et surtout, une tradition qui mérite de se poursuivre, mais avec un vent de nouveauté.
Du côté de Knoxville et ailleurs
À seulement 18 ans, Ryan Timms a marqué l’histoire en remportant le Knoxville Nationals, s’emparant des 195 000 $. L’an prochain, l’événement portera la mise à 200 000 $ pour le vainqueur.
Jordan Poirier, pour sa part, était en piste samedi soir au Clinton County Speedway en Sprint 410, décrochant une solide 7e place.
Le week-end a toutefois été marqué par la malchance, puisque deux pilotes de Sprint 410 — Brian Brown et Justin Wittehall — ont dû être transportés à l’hôpital à la suite d’accidents.
En août, une autre bourse majeure sera offerte, cette fois dans le cadre des High Limit au Silver Dollar Speedway, où 100 071 $ seront remis au gagnant.
Du côté des équipes, Spenser Bayston et son organisation ont décidé de se séparer. Jason Myers Racing se concentrera désormais sur une seule voiture, conservant Cory Day à son volant.
Une note plus sombre
La communauté du sport automobile est en deuil après le décès tragique de Robbie Brewer, pilote en Sportsman Late Model, survenu samedi à Bowman Gray Stadium. Victime d’une crise cardiaque en pleine course, il a perdu le contrôle de sa voiture au 16e tour lors d’une relance, percutant violemment le mur de la courbe numéro 4, l’accélérateur toujours enfoncé. Ancien champion et figure appréciée de tous, Brewer laisse un vide immense dans le cœur de ses proches et des amateurs.