Une vie fragile pour Yan Bilodeau

Crédit photo : Daniel Mailhot

Yan Bilodeau se livre à cœur ouvert.

Un parcours inspirant que peu de gens savent sur le pilote de course sur la terre battue Yan Bilodeau. Des défis auxquels il doit faire face encore aujourd’hui. Un battant qui savoure chaque moment de vie.

Dès sa naissance, il a dû se battre pour rester en vie. On a dû m’opérer pour m’installer un ‘swicth’ sur les gros vaisseaux sanguins du cœur car mon sang n’allait pas aux poumons.

En d’autres termes, le sang doit continuer de circuler dans le corps par le cœur, les poumons ainsi que les veines et les artères (vaisseaux sanguins) qui constituent l’appareil circulatoire. Après la naissance, le cœur pompe du sang à travers tout le corps et à travers les poumons, où il se débarrasse du dioxyde de carbone et recueille de l’oxygène. Le vrai terme, une transposition des gros vaisseaux (TGV) ou discordance ventriculo-artérielle.

Yan mentionne J’avais peu de chance de m’en sortir du moins sans problème sévère. Les médecins ont dit à mes parents que je ne serais probablement pas capable de marcher et que j’aurais d’autres problème plus tard. Mes parents ont dû faire plusieurs sacrifices pour moi et ils n’ont jamais baissé les bras. Je suis maintenant suivi annuellement par mon cardiologue.

Suite à cette intervention, ses parents n’ont pas essayé de le surprotéger, au contraire. Yan a vécu sa vie de jeunesse comme un autre enfant de son âge. À l’âge de 3 ans, on lui achète une motoneige Ski-Doo et on le voit courir un peu partout. A l’adolescence, Yan joue au Football pour l’équipe de sa région en étant très conscient de ses limites.

Honnêtement j’ai 24 ans, je n’ai pas encore de crainte mais ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Je travaille des heures de fou avec mon entreprise, en plus des courses.

A la suite du diagnostic de cancer de son père, Yan part sa propre entreprise d’usinage Usinage précision Bilodeau.

L’entreprise était un projet avec mon père Dany, il n’a jamais voulu que je reprenne son entreprise donc il m’a poussé à 110% dans un domaine que j’aime beaucoup mais qui est dispendieux quand tu commences. J’ai décidé de faire le saut quelques mois avant son décès pour qu’il puisse voir cela avant de partir. J’ai quand même plusieurs personnes avec moi qui m’ont supporté et beaucoup aidé dans cela, en parti ma mère Chantal Provencher. Maintenant qu’il n’est plus là, c’est sûr que je fais ça un peu pour lui mais aussi parce que j’ai des objectifs personnels et un but précis que je veux atteindre.

Rien ne l’arrête. Un de ses objectifs à court terme sera de doubler le nombre d’appareils et d’employés. Pour ce faire, Yan est à la recherche d’une bâtisse avec le triple de superficie pour devenir une des plus grosses entreprises d’usinage de sa région.  

Un travaillant comme à l’image de son père et, malgré tout, il trouve du temps pour aller aux courses. Les courses font partie de son ADN familial.

Yan est avant tout un pilote Sprintcar dans l’âme. En Lightning Sprint, il remporte le titre de la recrue de l’année 2011. En 2013, il fait le saut en Sprint 360 contre les meilleurs pilotes américains. Yan a remporté la finale à Oshweken dans le Young Gun Challenge 360 sprint. Il était destiné à un avenir prometteur mais a pris une nouvelle orientation.

J’ai commencé en modifié pour que mon père voit sa voiture 23 sur la piste avant de nous quitter. Au début, je n’avais aucunement l’intention de rester en modifié. Mais j’ai appris à aimer ça et le fait de courser 2 à 3 soirs, chaque fin de semaine, a pesé dans la balance.

Au moment d’écrire ces lignes, Yan se déplaçait à l’aide de béquilles.

Je me suis sectionné une grosse artère en arrière du genou en enlevant le moteur de ma voiture, je me suis accroché sur le body, en bas du frame. J’ai une grosse masse de sang dans mon muscle de la molette et les médecins ne peuvent pas m’opérer, donc je fais de la physiothérapie pour un temps encore indéterminé. Oui, je suis en béquilles, mais je vais bien.

Le pilote de la classe Modifié a atteint une maturité qui lui permet de croire en ses moyens. Une saison 2021 qu’il qualifie de progrès en terme de résultat et d’apprentissage avec une nouvelle voiture Bicknell.

Yan mentionne : On a fait beaucoup de progrès cette année grâce à l’aide de Serge Desjardins et toute l’équipe de SD Performance. Notre saison s’est moins bien terminée, car nous avons eu des bris de moteur répétitifs. 

En terme de résultat, ce dernier termine 10ième au championnat de Granby à un seul point de la 9ième position. Terminé en 6ième position, à 2 reprises, en plus de remporter la qualification est un bon présage pour l’avenir. Malgré ses ennuis de moteur, il termine 13ième au championnat de l’autodrome Drummond.

Pour la prochaine saison, nous avons fait l’achat d’un Bicknell 2022. Nous voulons terminer la saison dans le top 10 au championnat de chacune des pistes du Québec. Nous sommes à la recherche de commanditaires.

Bonne saison et merci de ta collaboration.

Chroniqueur / Photographe
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