Mon bulletin des pilotes !

NASCAR : Bulletin de mi-saison

Je dois avouer que j’ai été un peu plus effacé dernièrement sur le site. Écrire des articles, traitant d’un sujet en particulier, d’une vedette de la course automobile québécoise m’a demandé beaucoup de temps.

La mi-saison de la série reine de NASCAR a été atteinte lors de la fin de semaine du « double-header » à Pocono, fin juin. Il est donc maintenant temps de faire le bulletin des pilotes. J’en profiterai aussi, à la fin de ce texte, pour commenter quelques nouvelles parues dernièrement.

Bulletin des pilotes

Je ne ferai pas le tour de l’ensemble des pilotes, je vais vous entretenir sur ceux qui ont attiré mon attention.

– Kyle Larson (Chevrolet Camaro No. 5, Hendrick Motorsports) : Larson est la preuve vivante qu’à l’occasion faire une gaffe peut être payant. Il a été remercié l’année dernière d’une équipe qui n’existera plus l’année prochaine en plus d’avoir obtenu pour 2021 l’un des meilleurs volants disponibles.

À voir comment Larson performe cette année, je me pose la question sur la qualité du matériel que ce dernier avait à sa disposition lorsqu’il était chez Ganassi. Ses statistiques sont éloquentes : en 20 départs, il totalise 4 victoires, 11 tops 5, 14 tops 10 en plus de 1441 tours menés sur 4728 tours parcourus. Une moyenne à l’arrivée de 10.1, de loin sa meilleure en carrière. Je lui décerne la note de 9.5 sur 10.

– Martin Truex Jr (Toyota Camry No. 19, Jo Gibbs Racing) : Que dire sur Martin Truex, en réalité je n’ai pas grand-chose à dire :  3 victoires, 6 tops 10, 10 tops 10 et 647 tours menés. Je lui décerne un 8.5 sur 10.

– Alex Bowman (Chevrolet Camaro No. 48, Hendrick Motorsports) :  Le pilote originaire de Tucson en Arizona connaît sa meilleure saison jusqu’à maintenant en carrière. Le chemin par lequel il a gravi les échelons est peu conventionnel puisqu’il n’avait jamais été temps plein dans aucune série de stock-cars, excluant la saison 2011 en « NASCAR K&N Pro Series East » où il avait accumulé 4 tops 5 et 7 tops 10 en 12 courses avec seulement un seul tour mené.

Rick Hendrick a sûrement vu quelque chose chez cet athlète que d’autres propriétaires d’équipes n’avaient pas vu. Jusqu’à maintenant, Bowman totalise 3 victoires, 5 tops 5, 10 tops 10. Cependant, il n’a mené que 151 tours. Je lui décerne la note de 8 sur 10

– Chase Elliot (Chevrolet Camaro No. 9, Hendrick Motorsports) : le pilote le plus populaire auprès des amateurs et champion défendant connaît une bonne saison jusqu’à maintenant, même si la première victoire a pris du temps à se concrétiser. Elliot semble vouloir devenir le nouveau roi des circuits routiers, ses deux victoires (Austin et Road America) sont survenues sur ce type de piste. Il reste tout de même un pilote talentueux mais, tôt ou tard, il devra inscrire des victoires sur Ovale. Il ne pourra pas toujours se faufiler comme l’année dernière vers la course finale.

Il cumule jusqu’à maintenant 2 victoires, 9 tops 10 et 11 tops 11 avec seulement 153 tours menés. Je lui décerne un 8 sur 10.Kyle « Rowdy » Busch (Toyota Camry No. 18, Jo Gibbs Racing) : La saison 2020 de Kyle Busch n’a pas été à la hauteur des attentes. Pour la première fois depuis 2014, Kyle n’a remporté qu’une seule victoire, et ce après avoir été champion en 2019.

Les « Haters » de Rowdy sont fort nombreux (je pense ici à une ancienne collègue de 360Nitro.tv dont je vais taire le nom qui est une admiratrice finie de Dale Jr.). Je ne veux surtout pas lui faire de peine, mais je dirai ceci « Rowdy is back ».

– À ce jour, le plus jeune des frères Busch cumule 2 victoires, 9 tops 5 et 13 tops 10. Il occupe présentement la quatrième position au classement général. Je lui décerne un 8 sur 10.Michael McDowell (Ford Mustang No. 34, Front Row Motorsports) : la persévérance a maintenant un nom. Présent dans la série reine, depuis 2008, avec des voitures souvent douteuses, McDowell n’a jamais lâché prise et a enfin décroché sa première victoire en carrière. Tant qu’à décrocher une seule victoire en carrière, aussi bien en décrocher une vraie. Michael n’a rien de moins que gagné le Daytona 500 de 2021 pour ainsi s’assurer une première participation en série de fin de saison. L’important, pour lui, sera de rester dans le top 30 au classement général des 26 premières épreuves (certains commentateurs américains avaient des doutes là-dessus).

Imaginez avant 2021, McDowell n’avait que 3 tops 5 et 12 tops 10 à sa fiche en 13 ans.  En 2021, il cumule 1 victoire,2 tops 5 et 5 tops 10. Il se situe présentement en 17e position au classement. Comme le dit l’expression, petit train va loin. De telles performances avec de si petits moyens méritent un peu plus que la note de passage. Je lui décerne un 6.5 sur 10.

– Kevin Harvick (Ford Mustang No. 14, Stewart-Haas Racing) : les statistiques de la saison 2020 de Harvick étaient tout simplement incroyables (9 victoires, 20 tops 5 et 27 tops 10). Mais bordel, il se passe quoi en 2021 avec le doyen du groupe ? Pardonnez-moi le gros mot. En 20 courses jusqu’à présent, aucune première position à l’arrivée pour Kevin. Est-ce que le départ de Bowyer aurait affecté Harvick ?

Sérieusement je ne crois pas, mais ce n’est pas normal, selon moi, que le pilote de la Mustang numéro 4 n’ait pas encore de victoire cette année. En 2004, 2008 et 2009 Harvick n’avait pas connu la victoire, ajoutera-t-il 2021 à cette statistique.  Malgré 6 tops 5 et 14 tops 10 avec une neuvième position au classement et avec la qualité de voiture qu’il a entre ses mains, je ne peux pas lui donner plus que la note de passage : je lui décerne un 6 sur 10.

Ce qui a retenu mon attention …

Il y a sûrement plein de choses à écrire sur plusieurs autres pilotes mais, un moment donné, il faut bien se limiter.  Les prochains paragraphes serviront à commenter quelques nouvelles parues dernièrement.

Il faut l’avouer, personne n’avait vu venir la vente de l’équipe NASCAR de Chip Ganassi. Les deux pilotes actuels chez Ganassi semblent inquiets de leur avenir, particulièrement Ross « melon d’eau » Chastain qui semble se retrouver devant le néant. Suarez est déjà confirmé pour  Trackhouse Racing en 2020. Qui sera le deuxième pilote dans l’équipe, un actuel de Ganassi et un autre sorti de nulle part ? Pour ma part Chastain est out !

Le transfert de Brad Keselowski chez Roush Fenway. Bad Brad qui, en plus d’être pilote, deviendra aussi un des propriétaires de l’équipe. La nouvelle devrait être confirmée en septembre selon nos collègues de US-Racing. Avant le début de la présente saison, il était clair que Austin Cindric aboutirait chez les Wood Brothers et que Matt Dibenedetto perdrait son volant. Comme vous le savez déjà sûrement, la voiture 21 des Wood Brothers en est une satellite de Penske. Voici ma prédiction, Matt D. va garder son volant et Austin Cindric pilotera la voiture no 2 en 2022.

Jeff Gordon est vice-président de la Hendrick. C’est une perte énorme pour les amateurs de courses et les gens de Fox. Il faut l’avouer, Gordon faisait un travail incroyable à la télévision. Son duo avec Bowyer était tout simplement exceptionnel, beaucoup mieux que les deux « Jeff » de NBC qui parlent avec une patate dans la bouche.

Enfin, Kyle Larson prend la place qui lui est due. Je me rappelle, lors de l’arrivée de Larson en CUP, que plusieurs voyaient celui-ci comme la huitième merveille du monde. Par bout on y croyait, par autre bout on avait des doutes. Et bien les amis, cette année avec Hendrick Motorsport, Larson est parti pour la gloire. Après avoir passé par le purgatoire, NASCAR pour avoir dit un gros mot, Larson revient en force et c’est tant mieux. Je pense que toute l’histoire derrière l’incident de l’année dernière a été exagérée, la rectitude de la société dans laquelle on vit mène, à l’occasion, à des gestes disproportionnés. Plusieurs ont profité de l’événement pour placer Larson sur le bûcher afin de mettre leur cause en valeur. L’erreur est humaine et des excuses, en bonne et due forme, auraient probablement été suffisantes. Oui le geste était foncièrement imbécile, mais la sanction était plus que démesurée.

Alex Bowman et Ally prolongent pour deux années additionnelles. Que dire de plus à part que c’est pleinement mérité.

La domination de Hendrick Motorsport. Voici quelques détails à ce sujet :

  • La course de Dover a vu les 4 Camaros de Hendrick prendre les 4 premières positions à l’arrivée;
  • Les 4 pilotes de l’équipe ont, au moins, chacun une victoire cette saison;
  • Sur les 20 courses présentées depuis le début de l’année, les voitures Hendrick en ont gagné 10;
  • 7 victoires dans les 8 dernières épreuves, seul Kyle Busch, lors de la seconde épreuve de Pocono, a rompu la séquence. Depuis Dover, les bagnoles de Hendrick’s n’ont perdu qu’une seule épreuve.

La course sous la pluie, au Texas, fut une catastrophe. La sécurité semble avoir pris la clé de champs lors de cette journée. Heureusement, il n’y a pas eu de blessé et NASCAR a admis ses erreurs. Personnellement, pluie ou pas, j’ai détesté profondément cette épreuve. Le circuit d’Austin est fait pour la formule un. Sincèrement, j’ai beaucoup plus apprécié les courses de Sonoma et de Road America la semaine dernière. Le circuit routier du Texas n’est tout simplement pas fait pour le NASCAR, point barre !

En conclusion

En terminant, je ne peux que saluer le travail accompli par Dominic Fugère et toute son équipe pour nous ramener un programme de courses au mois d’août prochain, à Trois-Rivières. Plusieurs étaient sceptiques pour 2022, dont votre humble serviteur. Je ne peux que constater que je m’étais trompé et c’est tant mieux. J’avais pleinement confiance à la capacité de l’équipe du GP3R, mais un peu moins envers les grands scientifiques de l’INSPQ et de leurs règles sanitaires, quelques fois questionnables.

N’empêche, même si certaines mesures sanitaires mises en place peuvent vous sembler agaçantes, votre présence dans les gradins, lors de la fin de semaine du 13 au 15 août, sera primordiale pour assurer la pérennité de l’évènement. Les gens du GP3R ont travaillé fort pour que des courses aient lieu et l’ultime récompense pour eux et les pilotes qui seront présents est que vous, chers lecteurs, y soyez présents en grand nombre. Allez, il faut remplir les estrades et faire une grosse grimace à la pandémie !

Que les dieux bénissent les rois de la course !

Chroniqueur
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Archives de Francois Richard

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