Les amateurs de NASCAR, surtout ceux qui suivent la série NASCAR Cup, ont grandement hâte de voir la nouvelle génération de «Cup cars» qui doit être sur piste dès le Daytona 500 de 2022. En fait, la nouvelle réglementation aurait dû être implantée en 2021 mais, comme on s’en doute, la pandémie COVID-19 en a retardé le développement.
En fait, il n’y a, pour le moment, que deux prototypes utilisables et ceux-ci servent à certaines expérimentations en piste. Ces deux prototypes ont une carrosserie générique et ils sont tous les deux mus par un V8 Chevrolet.
La semaine dernière, un de ces protos a été utilisé par l’équipe de Roush-Fenway pour un premier essai sur un superovale (Daytona). C’était la huitième et fort possiblement dernière sortie de ces autos pour 2020. L’auto conduite par Chris Buescher aurait été poussée jusqu’à environ 185 mh ce qui n’est pas un record ni même une performance fracassante. Il faut dire qu’une voiture seule en piste ne reflète pas le comportement régulier des autos de NASCAR (qui, soulignons-le seront plus utilisés en circuit routier et même sur terre battue) ! Les prototypes dont un a été construit par une équipe de la série IMSA ont été testés, pour la plupart, sur des pistes ovales de toutes les grandeurs dont Dover, Richmond et Charlotte.
Plusieurs amateurs de la série se demandent si les autos à venir de NASCAR seront vraiment des «stock-car» tels nous les avons connus depuis les dernières années. Pour ceux qui ne connaissent pas encore les caractéristiques principales de cette nouvelle configuration, les voici en gros . Les «Cup cars» conserveront leur structure en tubes (nos premières nouvelles indiquaient que les châssis seraient fabriqués par le réputé constructeur Dallara reconnu pour ses monoplaces utilisées en Indy Car mais il semblerait que ces châssis seraient déjà faits par un atelier de Charlotte en Caroline du Nord) et leurs moteurs V8 (chaque marque participante utilisera son propre V8 éliminant ainsi la rumeur d’un moteur «spec»). Quoiqu’aucune marque n’ait présenté sa carrosserie jusqu’ici (les prototypes utilisant des designs génériques), celle-ci devrait être en fibre de carbone (comme celle des Xfinity et des autos d’ARCA). Les autos devraient être reconnaissables mais elles devront respecter les coefficients de pénétration dans l’air imposés par NASCAR et les restrictions aérodynamiques afin d’en arriver à des appuis aérodynamiques semblables pour plus de possibilités de dépassement et plus d’action.
Autrement, les plus importants changements concernent d’abord la direction qui devient désormais à crémaillère, la boîte de vitesses qui devient une boîte séquentielle à six rapports, la suspension arrière qui devient indépendante et les pneus qui seront désormais montés sur des jantes BBS de 18 pouces avec écrou central unique (comme en Indy ou en Formule Un). On devrait aussi s’attendre à un système de ravitaillement qui se fera par des connecteurs plus sûrs reliés à des réservoirs derrière le mur des puits.
Pour ceux qui croient que le traditionnel «stock-car» soit en voie de disparition, soulignons que la «nouvelle configuration» de septième génération ressemble plus à celle des Mustang et Camaro de construction régulière actuelle dont les modèles de 2021 ont un V8 à propulsion, des boîtes de vitesses à plusieurs rapports, une direction à crémaillère, une suspension arrière indépendante, des jantes de 18 pouces ou plus et plusieurs éléments de carrosserie en plastique…très près de ce que NASCAR semble nous proposer pour 2022, n’est-ce pas? De véritables autos «stock» ?
On ne sait pas trop quelles grandes marques d’autos seront de la partie en 2022 mais on sait qu’ainsi, NASCAR ouvre la porte à toutes les marques qui voudraient participer à sa campagne de 2022 en montant surtout que le terme «voiture américaine» peut désormais s’appliquer à d’autres marques de Ford, GM ou…Toyota (!). En effet, Outre Toyota (qui a des usines un peu partout en Amérique incluant au Canada), combien d’autres constructeurs ont d’importantes usines en Amérique du Nord? Volkswagen est au Tennessee, Kia, Hyundai et Mercedes en Alabama, Honda en Ohio et ailleurs dont au Canada, Nissan au Kentucky et j’en passe…Tiens! Et si Dodge (maintenant dans le giron de Stellantis, le nouveau nom de l’association de Fiat Chrysler Automobiles et PSA Peugeot) revenait en NASCAR?
Peut-être serait-il le temps d’éliminer le terme «stock-car» et passer à une autre appellation comme «Formule NASCAR» quand on parle des autos de ces catégories? Ce serait une évolution toute naturelle. Comme le dit le vieil adage : « Qu’y voulez-vous? On n’arrête pas le progrès…»