La découverte de Bruno Richard, pilote DIRTcar Pro-Stock de 2020.
Malgré la turbulence du virus Covid-19, Bruno Richard, pilote originaire de l’Outaouais, a su se démarquer parmi les vétérans de la classe Pro-Stock. Bruno a su faire sa place en étant compétitif et constant comme en démontrent ses résultats tout au long de sa première saison complète comme recrue. Bruno a toujours été attiré par les voitures de course, il en rêvait dès l’âge de 3 ans.
En 2020, ses résultats ont parlé d’eux même avec 4 victoires sur 3 pistes différentes soit Cornwall Motor Speedway, l’Autodrome Granby et l’Autodrome Drummond, sans compter plusieurs top 3 ce qui lui a permis d’être nommé recrue de l’année à l’Autodrome Drummond et au Cornwall Motor Speedway.
De plus, Bruno a été le meilleur Canadien parmi les 20 meilleurs pilotes américains même s’il compte moins de départs que ses adversaires. Présentement il est reconnu par DIRTcar comme finaliste des recrues de l’année. Pressenti avec deux autres pilotes américains pour remporter un moteur. Ses succès jumelés à son intelligence et son comportement en piste ont été finalement reconnus.
On le voyait venir, puisque Bruno a obtenu du succès partout où il a couru, que ce soit dans les classes 4 roues, 4 cylindres, Enduro,Semi-pro et maintenant en Pro-stock.
Son rêve est devenu réalité lorsqu’il a acheté l’ancienne Pro-Stock du pilote 92, Joey Ladouceur,qui, par la suite, a appartenu au pilote 115 Stéphane Lemire. À eux deux, ils ont connu du succès en remportant plusieurs victoires et championnats.
Âgé de 37 ans, n’a qu’un seul regret, celui de ne pas avoir gradué en Pro-Stock plus tôt. Le seul frein au fil du temps c’est de ne pas avoir eu le budget nécessaire afin d’exprimer sa qualité de coureur automobile. Pour permettre de réaliser ce rêve, Bruno compte sur des commanditaires précieux tels que Roy Motorsport, Bellai Brothers, Gauvreau Terre de surface, Nadon et fils et Independent Fastening.
Il est avant tout très minutieux dans le moindre détail. Il ne compte pas ses heures dans le garage afin d’apporter les correctifs nécessaires. Chaque pièce est analysée et inspectée à plusieurs reprises afin de demeurer compétitif. L’ajout de Marc André Binette et Denis Woods dans son équipe lui a permis de connaître autant de succès en 2020. Ces deux membres d’équipe lui apportent un support incroyable.
Tous ces succès, il les doit avant tout à sa famille qui le supporte depuis l’âge de 3 ans en le suivant partout où il coure. À l’image de son père Jacques, ancien pilote automobile, Bruno a grandi dans le garage du paternel où il se voyait déjà comme futur pilote de terre battue.
Un ami de la famille a reconnu son intérêt pour les voitures de courses et il a convaincu son père de laisser Bruno courir en 4 roues. A sa première course, il remporte la finale alors qu’il n’avait que 3 ans. À partir de ce moment, c’en était fait. il a ressenti que les courses étaient faites pour lui et qu’il devait poursuivre ses rêves. Dans son entourage, on s’est vite rendu compte qu’il n’avait pas peur de la vitesse.
Des débuts précoces certes mais, le meilleur reste à venir!
Entre l’âge de 9 à 15 ans, Bruno était membre de l’équipe de course du pilote sur terre battue Denis Gauvreau, une période charnière qui lui a permis de connaître la routine de l’entretien d’une voiture de course.
En 1998, à l’âge de 15 ans, il participe pour la première fois à une course sur terre battue dans une finale Enduro de 200 tours qu’il a remportée à bord d’une Camaro 1982. Convaincu, Bruno a poursuivi son rêve, soit d’atteindre les plus haut niveaux en course automobile.
En 1999, il fait ses débuts dans la classe 4 cylindres et prend part à 4 finales.
En 2000, il termine 4e au championnat de la piste d’Edelweiss au volant de son CRX. L’année suivante, Bruno connaît son moment de gloire en remportant devant son frère Maxime le championnat d’Edelweiss qui semblait acquis à ce dernier, avec un écart quasi insurmontable puisque le moteur de Bruno avait rendu l’âme dès le début de la saison. Cet écart semblait impossible à combler pour lui mais sans la détermination, le talent de pilotage et la rage qui l’habitaient, il a pu revenir de l’arrière en remportant son premier championnat devant son frère lors de la dernière course de la saison.
En 2004, Bruno se voit offrir un volant par Denis Hamel dans la classe Semi-Pro. Même si il a manqué 3 programmes de course, Bruno termine 4e au championnat grâce à ses 5 victoires. Pas si mal pour une recrue!
L’année suivante, gonflé à bloc grâce à ses succès, il remporte le championnat de la piste Edelweiss avec 11 victoires en plus de terminer 2e dans la Série Lightning qui, à l’époque, regroupait plusieurs pistes.
En 2006 il construit une voiture Semi-Pro arborant le numéro 72. Son numéro est en lien avec un de ses commanditaires et pilote de terre battue, Denis Gauvreau. En 2007, avec cette voiture qui lui est propre, il renonce de courir pour un championnat mais choisit de participer à plusieurs événements sur différentes pistes. Il connaît un succès fulgurant dans sa nouvelle voiture car, en 11 départs, il obtient 8 victoires.
En 2011, Bruno achète la voiture d’Andrew Giroux. En 2012, il gradue donc dans la classe Street Stock et renoue avec la compétition sur différents tracés en obtenant 6 victoires en 9 départs.
En 2013, Bruno connaît ses meilleurs moments à bord de son Street Stock lors d’une fin de semaine qualifiée par son père de «Dream Weekend». Le samedi, il prend part à une finale de 100 tours au RPM Speedway. Dès le départ il a des ennuis mécaniques et doit repartir à la fin du peloton. Le couteau entre les dents et bien déterminé, Bruno termine l’épreuve de 100 tours en première position. Le dimanche, l’équipe 72 se présente à Saint Guillaume pour deux finales de 25 tours inversées. Contre toute attente, il remporte une des qualifications et les deux finales, un moment qu’il n’oubliera pas de sitôt.
A l’ouverture de la saison de courses en 2014, il joue de mal chance avec des bris de transmission. Bruno décide alors de vendre sa voiture au pilote régulier de la piste du Brockville Ontario Speedway, Brock Cullen.
À la fin de l’été 2016, il essaie quelques chose de différent en se procurant un Sportsman et en prenant part à deux finales, soit à l’Autodrome Granby et au Fall Nationals du coté du Brockville Ontario Speedway. Durant l’hiver, Bruno vend le Sportsman encore une fois au pilote Brock Cullen.
En 2016 et en 2017, il revient en Street Stock et se voit offrir par son ami Alain Belisle de conduire sa propre voiture Street Stock. Pour ces deux saisons, Bruno prend part à 10 événements et il obtient 5 victoires.
L’année suivante, il cumule 5 victoires en 10 départs. En fin de saison, Brock Cullen lui achète son Street Stock et déclare qu’il n’a jamais eu de si bonne voiture.
En 2019, Bruno atteint un autre niveau en se procurant le Pro-Stock du pilote Stéphane Lemire qu’il prend soin de retaper. Il participera alors à 5 épreuves. En 2020, il se fait connaître comme pilote avec un potentiel exceptionnel comme en témoignent ses résultats.
A la suite de la dernière saison, Bruno avoue que les pilotes de la classe Pro-Stock s’entraident mutuellement ce qu’il n’avait pas nécessairement vécu dans les autres classes. Pour 2021, Bruno a pour objectif de participer à la série Pro-Stock DIRTcar si la situation de la pandémie se règle. Maintenant, il est un pilote de course aguerri et le meilleur reste à venir.