On est loin des bonnes rivalités entre pilotes et équipes qui se battaient pour la première place. J’ai en tête le duel entre les pilotes sur terre battue David Hébert et Chris Raabe à une époque où l’outsider Raabe en provenance de l’Ontario venait rivaliser l’équipe du 1 sur les pistes du Québec, en l’occurrence au RPM Speedway. Tout le monde voulait voir ce duel mais, depuis ce temps, plus rien à se mettre sous la dent. La concurrence était forte et on en parle encore !
Quelques exemples de rivalités du passé? Je pense à Desjardins-Bernier, Therrien-Hébert, Johnson-Hearn.
Autre exemple, souvenez-vous du duel en Formule Un du pilote Michael Schumacher et de Jacques Villeneuve dans les années 1990? Les médias s’emparaient de la moindre allusion ou d’un comportement téméraire sur la piste d’un des deux pilotes et cela donnait de la matière pour écrire et alimenter les tribunes. Des moments d’histoire de la Formule Un qui resteront gravés dans notre mémoire. Depuis ce temps, on semble avoir décroché de la Formule Un.
Aujourd’hui c’est le calme plat. Je trouve que les grands perdants dans tout cela, ce sont les amateurs. Ils ont le droit de savoir qu’il existe encore des rivalités. Tous sortiraient gagnants en voyant une saine rivalité entre deux pilotes à la suite de défis. Quelques coups sur le pare-chocs, des «slidejobs» bien exécutées, il y a pas de mal à cela en autant que ces rivalités restent relativement saines et dépourvues de coups bas.
Quand deux grands pilotes talentueux se confrontent à force égale, on a droit à des batailles sans merci qui se termine bien. C’est juste bon pour le spectacle.
La tendance que l’on voit pointer sur la terre battue c’est l’association de deux pilotes dans une seule équipe ce qui enlève de la concurrence. Je m’explique. À la fin d’un championnat, on concède la place à l’autre qui est en bonne position de le remporter même si le deuxième pilote a une meilleure voiture ce soir-là. Cela diminue la qualité du spectacle.
Aimons-nous les uns les autres et vivons comme des frères.
Ces dernières années, on fait attention à nos propos. Sur le podium, en entrevue, on parle plutôt du comportement de la voiture et de la condition de la piste et de nos commanditaires. On ne veut pas créer de polémique envers un conçurent avec qui on a eu du fil à retordre. Cependant une fois dans les puits avec l’équipe, c’est souvent un autre discours.
J’aime mieux voir un pilote qui démontre sa frustration de ne pas avoir gagné que de ne rien dire.
On est loin de l’époque où nos vedettes avaient du chien dans le nez et ne se cachaient pas pour le dire lançant des défis à qui voulait les entendre.
Je persiste à dire qu’il y existe encore des rivalités. Mais on fait attention pour ne pas le laisser voir. Les amateurs en sortiraient gagnants de le savoir.
Imaginez! Aller aux courses pour voir comment cette rivalité se traduirait lors d’un prochain programme. Il est vrai que les rivalités aident à pousser les limites du pilote. Sentir la pression pour une victoire ou pour un championnat, c’est bon pour les amateurs. Ça ne laisse personne indifférent.
Oui, ça manque de rivalités aux courses depuis quelques années. Tout est devenu tranquille à ce niveau et c’est plate. On s’intéresse plus au parcours du pilote et au côté humain avant tout.
Quand des pilotes rivaux et talentueux se disputent la victoire à tout prix, à voiture égale, cela donne lieu à des batailles de tous les instants. Sortir vainqueur et se sauver avec la victoire!
Lorsqu’il y a controverse, les gérants d’estrades se font leur propre idée et prennent position. Cela alimente des discussions animées. Il y a des rivalités qui se résument à une course autant qu’elle peuvent durer toute la vie.
Vite, ravivez la bonne vieille rivalité saine ou en créez-en de nouvelles. Ça manque. Est-ce que c’est la nouvelle tendance en 2020? Est-ce que les pilotes font attention depuis que les médias sont présents aux courses sur terre battue? Les temps ont bien changé. Les pilotes de stock car ont tendance à imiter les vedettes du circuit NASCAR en entrevue.
L’attitude de certains pilotes a changé au fil du temps. Elle est étroitement liée aux commanditaires ou aux entreprises que ceux-ci représentent. Certains ont les mains liées à ceux qui apposent leur publicité sur leur voiture.
Êtes-vous comme moi? On assiste dernièrement à des rivalités saines entre chums qui manquent parfois de saveur! Pourtant, il ne devrait pas y avoir d’amitié quand on roule en piste. Les autres pilotes sont des adversaires qu’on doit vaincre coûte que coûte.
Vous avez sans doute des exemples probant de rivalité à me dire qui ont soit marqué l’histoire du stock-car ou qui persistent encore. Je vous invite à les partager sur Facebook.