Des fois que l’on se sentirait désintéressés de la série NASCAR Cup, attendez-vous à ce qu’elle rebondisse! Ce weekend, NASCAR se retrouvait dans un autre programme élaboré, cette fois au mythique circuit d’Indianapolis. Cette année, le nouveau proprio de la légendaire piste d’Indianapolis (dans la ville de Speedway…oui, oui, c’est le vrai nom…en banlieue d’Indianapolis), l’aussi légendaire Roger Penske, avait décidé d’utiliser les voitures de la série Xfinity pour une épreuve du samedi sur le circuit routier de la piste (vous souvenez-vous de la visite des autos de Formule Un à cet endroit il y a quelques années?) au lieu de les faire courir sur le grand ovale. En même temps, Penske (ah oui! Il dirige aussi les IndyCars aujourd’hui) y avait invité les Champ Car d’Indy pour leur propre épreuve la même journée que les Xfinity. Malheureusement, la COVID-19 et son confinement ont empêché les spectateurs de se rendre au circuit d’Indy. Mais les deux courses y ont été courues et passées en direct à la télé. Résultat? Un véritable succès, du moins au point de vue du spectacle.
Ceux qui auront regardé les derniers tours des deux épreuves en auront «eu pour leur argent». Pour s’en tenir au NASCAR, le «frottage d’ailes» en NASCAR (pas de collisions ni de «bump and pass» mais bien du «frottage d’ailes») a permis à Chase Briscoe de gagner la course d’Xfinity avec sa Mustang de l’équipe Stewart-Haas ! Encore une fois… Et dire que la seule autre Ford Mustang de la série, celle d’Austin Cindric de Team Penske était le meneur lors de ces derniers tours pour finalement terminer parmi les cinq premiers…
Ça, c’était samedi, la même journée où Scott Dixon s’est imposé en IndyCar au volant de sa monoplace à moteur Honda. Le lendemain, dimanche, c’était au tour des autos de la série NASCAR Cup de se produire, encore une fois devant des estrades vides. Cependant, cette fois, l’évènement devait se dérouler sur le grand ovale de 2,5 milles.
Au départ, on se disait que ce serait une course «tout en rond», «plate à mort». Mais, ce ne fut pas le cas même, si, encore une fois, l’épreuve a été retardée d’une heure à cause de la météo (éclairs répétés). Ce qu’on appelait autrefois le Brickyard 400 avait été rebaptisé le Big Machine Hand Sanitizer 400 (nom approprié pour la circonstance) a été le théâtre d’une lutte épique qui fera histoire.
Parti en tête, Joey Logano (Mustang no 22) a su mener le peloton dès les premiers tours mais il devenait évident que les choses allaient changer surtout que les équipes n’ont, encore une fois, pas eu droit à des sessions de pratique. Notons que le sextuple champion Jimmy Johnson (Camaro no 48) a dû déclarer forfait et céder son volant à Justin Algaier car Johnson était atteint de la…COVID-19 !
William Byron (Camaro no 24) a su gagner le premier segment de l’épreuve (lui qui n’a encore pas gagné une seule course de la Coupe) mais dès le début du deuxième segment, il devenait clair que le manque de pratique faisait que l’on ne connaissait pas le comportement des pneus sur cette piste à ce moment-là! Ryan Newman (Mustang no 6) et surtout Erik Jones (Camry no 20) ont tous deux éclaté un pneu avant droit, Jones en ayant payé un prix assez cher alors que sa voiture est venue frapper violemment le mur. Finalement, Harvick (Mustang no 4) a réussi à tirer son épingle du jeu et gagner le deuxième segment de ce «Brickyard 400».
Le troisième segment fut encore une fois un «Duel H and H» c’est-à-dire Harvick contre Hamlin (Denny sur Camry no 11) comme ce fut le cas lors des deux courses consécutives de Pocono. Les deux pilotes sont partis «à toute épouvante» créant, à un moment donné, un écart de plus de deux secondes sur le restant du groupe et s’échangeant la position de commande.
Mais, avec sept tours à faire, Hamlin, qui était alors en tête, a vu son pneu avant droit éclater ce qui a lancé sa Camry dans le mur mettant fin à tous ses efforts pour gagner la course. Son principal adversaire, Harvick qui ne se tenait pas trop loin, a hérité du poste de commande. Il n’est pas entré aux puits durant la neutralisation causée par Hamlin et lors de la relance avec deux tours à faire (vert-blanc-damier), il a su retenir les attaques de Matt Kenseth (Camaro no 42), le remplaçant de Kyle Larson et ancien champion NASCAR lorsqu’il était avec Roush-Fenway) qui a dû se contenter de la deuxième place.
Aric Almirola (Mustang no 10), aussi de l’équipe Stewart-Haas, a réussi à prendre la troisième position (son cinquième finish parmi les cinq premiers depuis les dernières courses) suivi de Brad Keselowski (Mustang no 2) et Cole Custer (Mustang no 41, pilote recrue de Stewart-Haas!). Pour ceux qui seraient intéressés, Kyle Busch (Toyota no 18) a fini sixième, Joey Logano (Mustang no 22) a terminé dixième et Chase Elliott (qui a mené quelques tours avec sa Camaro no 9), onzième. Hamlin a été crédité de la 28e position alors que son coéquipier, l’ex-champion Martin Truex Jr. (Camry no 19) y a terminé 38e, un pneu ayant éclaté assez tôt durant la course lançant son auto dans le mur!
La prochaine course de la Coupe NASCAR, le Quaker State 400 se produira le 12 juillet prochain au Kentucky Speedway, une piste de 1,5 mille!
Big Machine for Hand Sanitizer 400 (Indianapolis)
- Kevin Karvick (Ford Mustang no 4)
- Matt Kenseth (Chevrolet Camaro no 42)
- Aric Almirola (Ford Mustang no 10)
- Brad Keselowski (Ford Mustang no 2)
- Cole Custer (Ford Mustang no 41)