Jeu NASCAR 25 : Il était temps !

Comme le dit le proverbe, il faut rendre à César ce qui lui revient. Après des années à endurer des jeux NASCAR qui faisaient plus pitié qu’autre chose, voilà qu’iRacing Studios nous livre enfin quelque chose de respectable. Quatre ans d’attente, ça peut sembler long, mais quand on voit le résultat, on comprend que la patience des joueurs sur console a été récompensée.

J’ai eu la chance de passer plusieurs heures à décortiquer *NASCAR 25* sous toutes ses coutures, et je dois avouer que c’est rafraîchissant de pouvoir enfin écrire quelque chose de positif au sujet d’un titre NASCAR sur console. Mais attention, gardons les pieds sur terre : il y a du bon, du moins bon et quelques aspects franchement décevants.

Des graphiques qui font honneur à la discipline

Note : 8/10*

Dès qu’on démarre la machine, la différence saute aux yeux. On n’est définitivement plus dans la même cour que les productions précédentes. Les circuits balayés au laser par iRacing, ça se voit ! L’ovale de Daytona nous apparaît dans toute sa splendeur, et même les plus petites pistes, comme Lime Rock Park, ont leur charme particulier.

Les effets de lumière, particulièrement en soirée, créent une atmosphère saisissante. Les reflets sur les carrosseries et les dégâts visuels s’affichent de manière crédible sans tomber dans l’excès. Cependant, ne nous racontons pas d’histoires : on n’atteint pas encore les standards de *Gran Turismo 7*. C’est beau et fonctionnel, mais on sent qu’iRacing n’a pas exploité le plein potentiel des consoles de nouvelle génération.

Une bande sonore intéressante

Note : 7/10

Enfin ! Fini la musique country de fond de cour qu’on se tapait depuis des années. Cette fois-ci, iRacing a osé mettre System of a Down, Killer Mike et Jelly Roll au menu. Cette orientation plus moderne colle beaucoup mieux à l’énergie qu’on ressent devant une vraie course NASCAR.

Les moteurs grondent avec conviction et les pneus crissent de manière authentique. Le seul hic, c’est que les développeurs semblent avoir négligé le mixage audio. Tous les curseurs sont réglés par défaut à 80, ce qui fait que le commentateur, la musique et le son du moteur V8 jouent au même volume. Vous devrez faire quelques ajustements

Du réalisme à faire plaisir aux puristes

Note : 9/10

C’est ici que *NASCAR 25* brille véritablement. La physique des bolides, développée par iRacing, transpire l’authenticité. Chaque voiture a son caractère, l’aspiration fonctionne à merveille, et l’intelligence artificielle commet des erreurs bien humaines : un pilote qui rate son apex par-ci, une perte d’adhérence par-là.

Les 175 pilotes, reproduits avec leurs vraies statistiques, représentent un travail colossal. Quand on se retrouve à se battre contre un pilote en ARCA ou qu’on double une camionnette, on se sent vraiment dans l’action. Cette attention aux détails démontre qu’iRacing comprend ce que les amateurs attendent d’une simulation NASCAR digne de ce nom.

Une jouabilité au-dessus de la note de passage

Note : 7/10

D’un côté, les commandes restent accessibles pour les nouveaux venus qui veulent simplement s’amuser. De l’autre, les réglages avancés satisferont les puristes qui aiment peaufiner leurs configurations jusque tard dans la soirée.

Le mode Carrière propose une progression cohérente, de l’ARCA jusqu’à la Cup, avec un système de commanditaires et de réputation qui tient la route. L’introduction par Dale Jr. donne immédiatement le ton, et on sent qu’on est dans quelque chose de sérieux.

Malheureusement, certains aspects laissent perplexes. Le système de médias sociaux intégrés manque cruellement de finesse. Les publications sont génériques et déconnectées de vos performances réelles. C’est dommage, car avec un peu plus de travail, cela aurait pu ajouter une vraie dimension immersive au mode Carrière.

Le multijoueur : une occasion manquée

Note : 3/10

Alors là, on touche le fond du baril. Imaginez-vous qu’en 2025, iRacing nous propose un multijoueur qui semble tout droit sorti des années 2000. Fini le temps où l’on cliquait sur « Trouver une partie » et hop, on se retrouvait dans l’action. Non, maintenant, il faut fouiller dans des listes interminables de salles plus vides qu’un Tim Hortons un dimanche soir, en croisant les doigts pour dénicher quelque chose de potable.

Pas de clavardage vocal, pas de vrai système de progression, pas même une liste d’amis digne de ce nom. On dirait qu’ils ont oublié que les gens aiment discuter quand ils font la course ! Pour une compagnie qui propose un multijoueur de calibre mondial sur ordinateur, voir cette régression sur console, ça fait mal au cœur. C’est comme si Mario Lemieux décidait de jouer au hockey avec des patins à deux lames.

Un plaisir retrouvé de jouer

Note : 8/10

Malgré ces défauts, *NASCAR 25* possède cette petite magie qui nous fait revenir. Quand Dale Jr. nous présente le mode Carrière, quand on sent son bolide danser dans l’aspiration du meneur, quand on personnalise sa livrée avec de vrais commanditaires, on retrouve cette passion particulière pour le NASCAR.

Les courses sont intenses, les batailles en peloton procurent de vraies montées d’adrénaline, et chaque victoire apporte cette satisfaction qu’on avait perdue depuis longtemps. *NASCAR 25* a réussi à capturer l’âme de la discipline, et c’est déjà beaucoup. Petite parenthèse : je n’ai pas encore réussi à gagner une course, mais le jour semble proche.

Le verdict final

Note globale : 7,2/10

NASCAR 25 marque indéniablement un tournant pour la franchise sur console. iRacing a posé des fondations solides avec une simulation authentique qui respecte enfin la discipline. Les sensations de pilotage sont là, l’atmosphère aussi, et pour la première fois depuis des années, on a un jeu qui ne fait pas honte au NASCAR.

Cependant, certains aspects révèlent une finition précipitée. Le multijoueur archaïque, les systèmes de progression parfois déconnectés et le mixage audio bâclé ternissent l’expérience globale. On sent qu’iRacing avait de bonnes idées, mais qu’il a manqué de temps ou de ressources pour les peaufiner.

Pour qui ? Les amateurs de NASCAR y trouveront certainement leur compte. C’est le jeu qu’on attendait depuis longtemps. Pour les débutants, la courbe d’apprentissage peut s’avérer raide, et les amateurs de multijoueur devront probablement attendre les prochaines mises à jour.

NASCAR 25 pose les jalons d’une nouvelle ère. Espérons qu’iRacing saura bâtir sur ces bases pour nous livrer le chef-d’œuvre complet qu’on espère tous. En attendant, on prend ce qu’on a, et c’est déjà un grand pas dans la bonne direction.

En conclusion

Testé sur PS5

Salutations à l’équipe d’iRacing, qui a enfin compris qu’on méritait mieux sur console, et salutations à tous les amateurs qui ont patienté durant ces longues années pour avoir quelque chose de potable !

Résumé de mon pointage :

– Graphiques : 8/10 

– Son : 7/10 

– Réalisme : 9/10 

– Jouabilité : 7/10 

– Multijoueur : 3/10 

– Plaisir de jouer : 8/10 

– Note finale : 7,2/10 

Que les dieux bénissent les rois de la course !

Chroniqueur
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