Bravo à Mathieu Brière (que je rencontrais pour la première fois) pour son compte-rendu des courses qui se sont tenus dimanche dernier à St-Eustache…surtout pour la Lucas Oil 250 de la série Pinty’s…
Car, j’y étais moi aussi…Mais je ne peux pas dire que le spectacle m’a renversé. Il faut dire que nous sommes presque à la fin de la saison et que les pilotes de la Pinty’s ont appris à mieux se respecter depuis quelques temps. Cependant, malgré une foule considérable pour une épreuve en «short track», l’action y a un peu manqué. Ce genre de piste porte habituellement les pilotes à frotter des ailes. Ce ne fut pas le cas. Il est vrai qu’une piste courte et plate (dans le sens de niveau égal et non d’ennuyante), c’est ce qu’il y a de plus difficile à apprivoiser. Certains pilotes y sont arrivés…momentanément alors qu’à peine trois ou quatre d’entre eux ont su conserver cette maîtrise de la piste. Si Kevin Lacroix (Challenger no 74) a finalement réussi à conserver son sang-froid et nous démontrer qu’il avait des talents de pilote avec plus de patience que dans le passé sur les petits ovales, il aura eu de la difficulté à rejoindre l’Ontarien Jason Hathaway (Camaro no 3) qui a dominé les derniers tours de la course avec un facilité déconcertante ! Bravo aussi à Andrew Ranger qui a pris la troisième position avec sa Challenger no 27. Quant à Alex Labbé (Fusion no 36), il semblait parti pour la gloire durant la première moitié de la course mais des réglages différents après l’arrêt au puits de mi-course sont venus gâter la sauce! Enfin, le vétéran de Québec, Donald Theetge (Camaro no 24) a réussi à prendre la cinquième position, ce qui n’est pas peu dire.
Par contre, outre l’exploit de Hathaway (qui n’a rejoint le groupe que tout récemment et qui a quand même signé une victoire en Nouvelle-Écosse tout récemment), les pilotes ontariens semblent se faire non seulement moins évidents mais surtout moins nombreux aux courses Pinty’s.
Crédits photos : Éric Descarries
Ironiquement, alors que j’étais le traducteur des règlements de la série il y a quelques années, le directeur de l’époque, Brad Moran, m’avait demandé de «mousser» un peu la popularité des courses en ovale auprès des pilotes du Québec qui ne semblaient préférer que les circuits routiers. Les rôles sont maintenant renversés et les successeurs de Moran auront beaucoup à faire pour ramener les Ontariens en Pinty’s. Pourtant, ne dit-on pas que l’Ontario est plus riche que le Québec en $$$ de commandite?
Il ne reste plus que deux courses au calendrier (l’une au New Hampshire avec les grands de la NASCAR, l’autre au nouveau circuit de Jukasa en Ontario). Ne serait-ce pas une bonne occasion pour y attirer de nouveaux pilotes (ou le retour d’anciens) d’Ontario (ou du reste du Canada, voire même du nord des États-Unis) à la série Pinty’s?
Enfin, cette Lucas Oil 250 était la dernière épreuve nationale de NASCAR à l’Autodrome qui fermera ses portes sous peu. On a bien lu les reportages des commentaires des pilotes dans l’article de Mathieu mais j’ai moi-même recueilli les miens, surtout auprès des Ontariens. Une chose est certaine, DJ Kennington (Challenger no 17) s’ennuiera de cette piste qui lui a porté chance dans le passé. Mais le témoignage le plus vibrant que j’ai eu fut celui de Kerry Micks (Fusion no 02) qui m’a confié que jamais il ne retrouvera l’atmosphère unique que l’on retrouvait à St-Eustache…
Ah oui! Il ne faut surtout pas oublier l’absence remarquée d’Alex Tagliani (remplacé par Scott Steckley) retenu par un méchant virus au coeur à l’hôpital! Prompt rétablissement, champion!