La courte histoire de la F1 en Azerbaïdjan

Crédit photo : F1destinations.com

Après un début de saison paradoxalement prévisible et surprenant, le cirque de la Formule Un se dirige en Europe pour le Grand Prix d’Azerbaïdjan, troisième du nom et quatrième tenu sur le circuit urbain de Bakou. La piste de 6 kilomètres sillonne le bord de mer azéri sur plus du tiers de sa longueur, laissant aux moteurs tout le loisir de s’exprimer à fond. Un retour vers l’ancienne ville via des virages à angle droit est alors suivi par une longue descente en courbes jusqu’à la longue ligne droite pas très droite qui mène au départ.

Le Grand Prix d’Europe 2016, première course tenue à Bakou, s’annonce imprévisible. La piste hétéroclite est appréciée des pilotes et devient populaire chez les fans en raison de la vitesse de pointe très élevée atteinte. Lewis Hamilton domine les trois séances libres avant de faire une erreur de pilotage en Q3 qui le force à partir 10e, son coéquipier Nico Rosberg part en pole. Dans la Williams, Valtteri Bottas a été enregistré à 378 km/h, ce qui est la vitesse la plus élevée officiellement reconnue dans l’histoire de la F1. Malgré une belle remontée qui le mène jusqu’en 4e position, Hamilton doit finalement céder sa place à Sergio Pérez en raison d’ennuis de moteur. Rosberg l’emporte devant Vettel et Pérez, qui a passé Kimi Räikkönen au dernier tour.

L’édition 2017 change d’appellation pour Grand Prix d’Azerbaïdjan. Hamilton domine les qualifications d’un bout à l’autre devant Bottas et les Ferrari. Au départ, un contact entre Räikkönen et Bottas change la donne. Une série de contacts entre Hamilton et Vettel sous la voiture de sécurité mènera à une pénalité d’arrêt de 10 secondes pour l’Allemand. Malgré un arrêt hâtif, Daniel Ricciardo a remonté de la 15e à la première place, remportant ainsi sa première victoire depuis le Grand Prix de Malaisie 2016, 9 mois plus tôt. Bottas a récupéré d’un arrêt imprévu pour une crevaison et un nouvel aileron avant et a dépassé Lance Stroll quelques mètres avant le drapeau à damier pour prendre la deuxième place. Stroll devenait alors le deuxième plus jeune pilote de l’histoire à monter sur le podium.

La course de l’an dernier commence avec plusieurs contacts au premier tour, dont Sirotkin qui cause une double crevaison à Fernando Alonso, qui retourne aux puits sur ses roues gauches. Mais elle restera dans les annales en raison du contact terminal entre les deux Red Bull au 40e tour. Max Verstappen a effectué une manœuvre défensive sur le tard alors que Ricciardo le dépassait, forçant l’Australien à lui rentrer dedans à plus de 340 km/h. Pendant la présence de la voiture de sécurité, Romain Grosjean perd de l’adhérence et fonce dans le mur. Bottas mène le plateau avec trois tours à faire, mais il subit une crevaison une boucle plus tard. Hamilton l’emporte donc devant Räikkönen et Pérez, qui monte sur le podium pour la deuxième fois à Bakou. Alonso a tout de même réussi à remonter jusqu’à la 7e place.

La saison 2019 a été plutôt en dents de scie, mais à voir les multiples incidents qui se sont produits à Bakou depuis 2016, il est permis de croire que nous aurons droit à la meilleure course de la saison.

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Archives de Mathieu Brière

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