1

Un diamant à l’état brut — Ovide Doiron

Crédit photo : Don Simpson

The english version here: https://360nitro.tv/articles/2019/02/11/a-diamond-in-the-rough-ovide-doiron

Depuis plus de 40 ans Ovide Doiron, âgé de 78 ans, a traversé son allée pour se rendre dans son atelier où il exerce encore sa magie sur les moteurs qui ont passé dans son historique atelier.

À l’heure actuelle, Ovide a construit des centaines de moteurs dans son atelier vintage qui regorge plusieurs années de souvenirs.

Cette histoire a commencé à Shediac, au Nouveau-Brunswick, où Ovide est né et en a tiré le meilleur parti jusqu’à l’âge de 14 ans. Au printemps 1955, Ovide s’installa ensuite à Montréal où il se retrouva rapidement impliqué au Riverside Speedway. Très tôt en 1959, Ovide s’établit à Hawkesbury, Ontario, mais continua de travailler au Riverside Speedway.

Toujours captivé par la mécanique, Ovide assuma bientôt le rôle de mécanicien dans l’entretien des voitures de course du Riverside Speedway, propriété de Richard Folly. Folly l’a également élu pour piloter une de ses voitures après avoir vu le jeune Doiron faire des tours dans l’une des voitures qu’il entretenait.

En 1958, Ovide faisait ses débuts en course au Riverside Speedway – une journée qui allait ouvrir la voie à une carrière brillante dans le sport automobile.

Au cours des premières années, Ovide a couru sur circuits asphaltés dans une division NASCAR affiliée, principalement au Riverside Speedway et aux autodromes de la ville de Québec et Sherbrooke.

Quand Ovide ne travaillait pas à la piste et ne coursait pas, il travaillait comme mécanicien dans une station ESSO locale. Il a également décidé de déménager à Lancaster, en Ontario, où il est resté jusqu’au début des années 70.

En 1964, Ovide a épousé Carole Décoste et les deux ont fondé une famille de trois enfants – Joël, Brigitte et Judith. Pendant plusieurs années encore, Ovide courut sur des circuits asphaltés jusqu’au milieu des années 1960, date à laquelle il passa à la course sur terre battue, qui devenait de plus en plus populaire.

Au cours de ces années de transition, la classe de choix pour Ovide était celle de Hobby Stock pour ensuite rejoindre la classe Late Model, tout en construisant et en entretenant ses propres moteurs.

Au début des années 70, Doiron est passé à la classe Modifié – un grand changement – mais ce n’était pas le seul changement. Au cours de la même période, Ovide et Carole ont déménagé à Alexandria, en Ontario, où ils ont ouvert leur entreprise familiale Doiron Auto Inc.

Les premières années de l’entreprise ont été difficiles. Ovide s’est occupé de toutes les réparations mécaniques générales, tandis que Carole s’occupait des livres d’affaires et dirigeait le foyer familial.

Avec la gestion de l’entreprise et de la famille, Ovide a demandé l’aide de Jacques Decoste, une décision qui durerait jusqu’à ce jour.

En 1974, les affaires marchaient bien et Ovide avait l’intention de renforcer son niveau de course après avoir acheté une voiture chez Dexter Door. Il remporterait 38 victoires avec cette voiture sur les pistes de Kingston, Brockville, Cornwall et Can-Am. Mais c’est à l’ancienne piste du Fort Covington qu’Ovide a reçu le surnom de « The Flying Frenchman ».

Gagnant 18 des 20 courses lors de la dernière saison au Fort Covington, c’était tout un exploit. Lors de l’une des dernières courses disputées sur cette célèbre piste, Ovide est entré en contact avec un pilote et a quand même franchi la ligne d’arrivée avec la voiture dans la mauvaise direction, lui donnant ainsi le surnom qu’il porte à ce jour, « The Flying Frenchman ».

Au cours des trois prochaines décennies, Ovide remporterait des centaines de victoires ainsi que de nombreux championnats sur piste. Edelweiss, Frogtown, Cornwall, Can-Am, ainsi que le circuit de Brockville Speedway, ont tous vu la course du « The Flying Frenchman».

Toujours un favori des partisans dans sa voiture #40, Ovide était considéré comme un pionnier de la course, repoussant toujours les limites de la technologie.

En 2003, Ovide sentait qu’il était temps de faire ses adieux à la course et de consacrer toute son énergie à l’entreprise familiale. En 2004, Ovide a passé le flambeau à son fils Joël et s’est retiré des courses.

Ovide a définitivement laissé sa marque dans la course avec 300 victoires à son actif et environ 25 championnats de piste. Alors âgé de 63 ans, il avait peut-être pris sa retraite de pilote, mais Ovide ne quitterait pas ce sport, il continuait à développer ses moteurs hautes performances.

En 2012, Ovide a été intronisé au Dirt Hall of Fame pour son dévouement et pour être un véritable pionnier du sport.

Aujourd’hui âgé de 78 ans, Ovide, toujours un vrai gentleman, m’a fait visiter son atelier et son dernier chef-d’œuvre sur lequel il travaillait : une Oldsmobile rare pour un particulier en train de restaurer une de ses voitures de collection. C’était vraiment étonnant de voir ce maître-constructeur suivre les étapes d’assemblage de ce moteur, qui a été entièrement refait en interne à l’atelier d’Ovide.

Non seulement Ovide restaure de vieux moteurs, mais il construit encore des moteurs prêts pour la course, qui ont été produits ces dernières années: des championnats à 3 pistes; deux secondes places dans le championnat Mr. DIRTcar; vainqueur du championnat et deuxième place dans la série DIRTcar 358 Modified, et 23 victoires. Cela a été accompli dans une période de trois ans.

Au cours des dernières semaines, Ovide a reçu, lors de la remise des prix au banquet du Cornwall Motor Speedway, le prix Ron Morin pour son dévouement et son engagement continu dans le sport.

Oui, Ovide a un peu ralenti au fil des ans, mais si vous considérez ce qu’il a réalisé récemment et sa passion pour la construction de moteurs, je ne pense pas que nous verrons Ovide Doiron prendre sa retraite dans un avenir rapproché.

Chroniqueur / Photographe
À propos de l'auteur
Archives de Don Simpson

1 comments on Un diamant à l’état brut — Ovide Doiron

  1. vous pouvez dire a carl labonte que la vitesse d un modifie dans les annees 70 etait de 91 mil a hrs avec un moteur gros bloc a st-gregoire verifier avec un radar de la police provincial
    la vitesse d un late model a 84 mil a hrs
    les rencontres du vendredi soir tres interressante excellent pannelliste poursuiver votre
    bon travail longue vie a 360 nitro

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to top