Tout comme plusieurs d’entre vous, je suis bouleversé par les nombreux évènements désastreux qui se sont produits récemment. Bien entendu, je suis attristé par le départ de Jacques Laperle (que j’ai rencontré si souvent!). Je suis aussi renversé par le terrible accident de Stewart Freisen (je ne l’ai rencontré qu’une seule fois mais, quel gentleman!). Je suis aussi touché par le décès accidentel de Chris Raschke, ce pilote téméraire qui croyait briser des records aux Bonneville Salt Flats et de Walker Evans, pionnier des courses de camionnettes dans le désert alors que les critiques négatives de la victoire de Bubba Wallace (Camry no 23) à Indianapolis m’ont dégoûté!
Mais, mon mandat ici, est de parler des courses de NASCAR. Vu que ce cirque en était à la « petite » piste d’Iowa (NASCAR la considère comme un « short track »), je croyais bien qu’il y aurait de l’action à revendre. Mais ce ne fut pas le cas. En fait, tant la course d’Xfinity que celle de Coupe ont été plus tranquilles que prévu sauf, peut-être le troisième segment de celle de la Coupe.
On aurait dit que l’épreuve de dimanche était réservée à un petit groupe « sélect » de pilotes qui se sont débattus comme des diables dans l’eau bénite aux avant-postes. Au milieu du paquet et à l’arrière, les dépassements se faisaient avec prudence (malgré tout, le troisième segment a été une véritable inondation d’accrochages nécessitant des neutralisations par drapeau jaune).
Toutefois, on ne peut nier que la principale vedette du « show » fut Brad Keselowski (Mustang no 6). Brad était déterminé à gagner cette course afin de pouvoir participer aux éliminations de fin d’année. Il a réussi à gagner les deux premiers segments mais le troisième a été un véritable obstacle à sa mission. BK n’a pas réussi à rejoindre les deux leaders de la course, lui qui semblait si fort plus tôt durant l’épreuve. William Byron (Chevrolet no 24) a gagné la course mais comment diable a-t-il réussi l’incroyable tour de force d’économiser son carburant à un point tel que personne n’y croyait?
Cependant, encore une fois, ce n’est pas une Ford qui a gagné cette course ce qui démontre une certaine faiblesse des équipes de la marque durant la présente saison. Ce n’est pas la première fois que les amateurs de la marque sont déçus en début de saison mais alors que celle de 2025 se dirige rapidement vers la fin des épreuves régulières, rien ne semble présager un revirement de situation pour cette marque légendaire.
Vous allez me dire que la veille, Sam Mayer a gagné la course au volant d’une Mustang (no 41) et que deux des pilotes du groupe Penske (Ryan Blaney, no 12) et (Austin Cindric, no 2) ont joué un rôle important en Coupe et que Ryan Preece (no 60) y a terminé cinquième, il reste que la marque ne brille pas au sommet du Championnat des Constructeurs. Où était le champion en titre Joey Logano (Mustang no 22)? On pourrait alors dire que le gros de la saison fut un duel Chevrolet-Toyota !
Ironiquement, la marque Ford a gagné les trois derniers championnats (2024 avec Logano, 2023 avec Blaney et 2022 avec Logano), ce fut plutôt une véritable coïncidence… Le phénomène d’élimination y a alors aura joué un grand rôle! Je ne crois pas que la situation se reproduise cette année. Peut-être que Ford est trop occupé à supporter ses Mustang en circuit routier (avec une première victoire en IMSA dans le Championnat Michelin le week-end dernier à Road America ou la poursuite du temps le plus rapide au célèbre circuit du Nurburgring en Allemagne, un honneur qui lui a été enlevé par Corvette la semaine dernière) ?
Finalement, j’aimais mieux l’époque où plusieurs marques se disputaient le championnat dans le passé (avec les Buick, les Mercury, les Dodge, les Oldsmobile et autres). Vu que Stellantis (Chrysler) revient en camionnette NASCAR l’année prochaine, serait-il utopique de rêver au retour des Dodge (dont la toute nouvelle Charger) en Coupe éventuellement? Et pourquoi pas Honda? Ou Hyundai? En attendant, les courses de NASCSAR se feront au superbe circuit routier de Watkins Glen dans l’état du New York (à peine à six heures de Montréal). J’espère que cette épreuve sera au moins excitante!