Un véritable casse-tête !

Crédit photo : Rick Young / STSS

Deux séries majeures en une seule journée : un véritable casse-tête

Ce n’est jamais idéal de voir deux séries d’envergure se disputer la même soirée. D’un côté, la Short Track Super Series faisait escale au mythique Fonda Speedway, tandis que les Empire Super Sprints et la série DIRTcar 358 Modifiés étaient en vedette au Can-Am Speedway.

Résultat : un partage des talents qui, à mon avis, a privé les amateurs de Modifiés d’un plateau à la hauteur de leurs attentes.

En revanche, pour les mordus de Sprint Cars, c’est du côté de Can-Am qu’il fallait être. L’intensité était palpable, et le spectacle, à la hauteur de la réputation des ESS.

La très attendue CNY Speedweek des Empire Super Sprints lançait les hostilités mercredi 2 juillet à Can-Am, avant de se poursuivre à Utica-Rome, Brewerton, Fulton, pour se conclure en beauté dimanche soir au Weedsport Speedway.

Avant même le coup d’envoi de cette semaine de vitesse, les ESS comptaient déjà cinq courses à leur actif en 2025. Un nom se démarquait déjà avec force : Jordan Poirier. Auteur de trois victoires et champion en titre de la série, le Québécois imposait un rythme de croisière impressionnant. Tous les regards étaient braqués sur lui alors qu’il tentait de prolonger sa domination. Rappelons qu’il avait été le dernier vainqueur à Can-Am en 2023, un circuit qu’il connaît comme le fond de sa poche.

Poirier avait une chance en or d’entrer dans le cercle très fermé des doubles champions consécutifs de la CNY Speedweek, rejoignant ainsi son oncle Steve Poirier et Danny Varin. Et tous les éléments semblaient réunis : un début de saison dominant, une voiture affûtée, et une confiance palpable. Il est arrivé prêt, mais la victoire lui a glissé entre les mains. Il a dû s’incliner face à Dylan Swiernik, qui s’est imposé au terme d’un affrontement de haut niveau.

L’autre pilote québécois à surveiller était Alex Therrien, qui en était à ses débuts en Sprint Car. Déjà champion en Lightning Sprints, Therrien entamait cette série de cinq courses comme une véritable aventure d’apprentissage. Une semaine intense pour parfaire son pilotage et jauger la compétition au sein des ESS. Il a complété sa première finale en 18e position – un résultat modeste, mais riche d’enseignements pour la suite.

En DIRTcar Modifié, la finale de 50 tours a été l’affaire de Mike Mahaney, qui a su contenir les assauts du champion local Billy Dunn pour décrocher la victoire. Le jeune Félix Roy, longtemps dans le coup pour la première place, a finalement complété le podium en troisième position, juste devant le redoutable Mat Williamson.

Chez les Sportsman DIRTcar, pas moins de 39 pilotes étaient inscrits pour la finale de 30 tours. Les spectateurs ont eu droit à une superbe lutte entre Shane Pecore et Donovan Lussier, illustrant une fois de plus la profondeur de talent dans cette catégorie. Lors de la toute dernière relance, avec seulement cinq tours à faire, Donovan a résisté à la pression et a devancé Pecore au fil d’arrivée. Elliot Gamache s’est également illustré en terminant dans le top 10 avec une solide 7e position.

Short Track Super Series – Fonda Speedway

Pendant ce temps, du côté du Fonda Speedway, les projecteurs étaient braqués sur le Firecracker 50, l’une des épreuves les plus attendues de la Short Track Super Series (STSS). Depuis 2019, cet événement est devenu une tradition incontournable sur cette piste historique.

Stewart Friesen, le Canadien qu’on ne présente plus, avait déjà marqué l’histoire de l’événement en remportant les quatre premières éditions. Matt Sheppard avait brisé cette séquence en s’imposant lors des deux dernières années. Mais cette fois, Friesen a repris le contrôle avec une cinquième victoire éclatante.

Parti de la 12e position, Friesen a méthodiquement remonté le peloton, démontrant toute l’étendue de son expérience et de son talent. Malgré une dernière relance tendue, Sheppard a tout tenté, mais Friesen était tout simplement intouchable.

Plus près de chez nous, Chris Raabe s’est illustré avec une performance solide qui lui a permis de décrocher un top 5, tandis que David Hébert a complété l’épreuve au 9e rang. Ce dernier a également eu l’honneur d’effectuer un tour de piste avec le drapeau canadien lors de l’hymne national – un moment fort pour le pilote québécois.

Malgré ce chevauchement entre deux grandes séries, les amateurs ont été servis par des prestations de haut calibre, que ce soit du côté de Fonda ou de Can-Am.

Chroniqueur / Photographe
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