Serait-ce l’année de Hamlin et/ou Toyota?

Crédit photo : Jared C. Tilton/Getty Images

Elle n’était pas si mal, cette course de la Coupe NASCAR de dimanche à Darlington, n’est-ce pas? Alors que William Byron (Chevrolet no 24) semblait la dominer (il a su garder la première position durant la majorité de l’épreuve, n’est-ce pas?), il ne l’a, cependant, pas gagnée. Désolé pour ses fans et pour les amateurs de Chevrolet. D’ailleurs, il l’avait perdue avant les derniers tours de la prolongation. Dans une fin de course des plus excitantes (avez-vous vu des spectateurs assis dans les estrades?), Tyler Reddick (Camry no 45) et Ryan Blaney (Mustang no 12) en avaient pris le contrôle. Mais, comme cela se produit si souvent, il y a eu incident et neutralisation de la course à quelques tours de la fin! Cet incident, il a été causé par la vedette Kyle Larson (Chevrolet no 5) qui avait déjà une centaine de tours de retard suite à une réparation après un premier « crash »…au tout début de la course! Pourquoi était-il revenu en piste? L’année dernière, il a terminé deuxième au championnat des courses régulières du calendrier (avant les « Éliminations ») avec…un seul point de retard. Pour lui, maintenant, chaque position qu’il puisse gagner compte.

Donc, nous avons eu droit à une « prolongation » de trois tours alors que Blaney venait tout juste de prendre les commandes de la course. Bien entendu, quand c’est aussi serré que ce l’était à trois tours de la fin, tout le monde se lance dans les puits pour des pneus neufs. On sait tous que la bataille sera serrée! Pauvre Blaney, son équipe l’a trahi avec un arrêt peu convaincant (il aura perdu plusieurs places avec des arrêts mal gérés durant toute la course) et il est ressorti cinquième. Et la relance ne lui a pas été profitable malgré le fait qu’il ait eu la voiture la plus puissante sur la piste (n’oubliez pas, au cours des dernières courses, il a vu deux de ses moteurs « sauter » en course, ce que l’on ne voit plus souvent en NASCAR!). Mais surprise! Denny Hamlin, qui ne se tenait pas trop loin des meneurs durant la course, a réussi le tour de force de se glisser à l’avant et arracher le drapeau à damier à Byron, Christopher Bell (Camry no 20), Reddick et Blaney (dans cet ordre). N’oubliez pas, c’est Hamlin qui a gagné la semaine dernière à Martinsville.

Je considère Hamlin comme un des « vétérans » de NASCAR. Je croyais même qu’il allait annoncer sa retraite l’année dernière. Mais il ne lâche pas le morceau. Toutefois, il n’a jamais gagné le championnat! Sans être un inconditionnel de Hamlin (et connaissant son mignon défaut de « chiâleux »), je reste quand même admiratif de son pilotage. Et secrètement, au fond de moi-même, je souhaite qu’il le gagne enfin ce championnat en 2025!

Quant à Toyota, je ne suis pas surpris de voir que ses Camry connaissent beaucoup de succès (et cela au grand détriment des amateurs de Chevrolet et de Ford). Dans le passé, il y avait Dodge qui jouait le rôle de « catalyseur » entre les Ford et les Chevy (et Dieu seul sait combien d’amateurs de produits Chrysler aimeraient voir Dodge revenir en course, surtout avec la nouvelle Charger). Toyota en a pris la relève et si ses pilotes de Camry continuent ainsi, je ne serais pas surpris de voir la marque d’origine japonaise (mais dont les Camry appartiennent au marché nord-américain) accaparer le trophée du Championnat des Constructeurs.

Petite note finale, c’était un peu décevant de constater qu’à peine la moitié des voitures en piste aient eu des couleurs du passé. NASCAR a lancé cette configuration de « throwback » (retour au passé) pour la légendaire piste de Darlington (Too though to tame (trop difficile à apprivoiser) ou Lady in black (Dame en noir) il y a une vingtaine d’années. C’était intéressant de voir des voitures modernes avec les couleurs des années soixante et soixante-dix évoluer en piste. Cette année, tous les yeux étaient tournés vers la Toyota no 43 d’Eric Jones aux couleurs aussi légendaires des autos du King Richard Petty (bleu et rouge de STP) et vers la Mustang no 21 de Josh Berry (aux couleurs des Lotus-Ford ayant gagné l’Indy 500 en 1965…couleurs qui reviendront justement à la course NASCAR qui se tiendra plus tard à cet endroit). Toutefois, l’autre moitié n’a pas participé à la fête. Une question de commanditaires, semble-t-il…

Donc, tout ce beau monde se retrouvera à Bristol pour la prochaine course. La belle prestation de Camry ou de Toyota continuera-t-elle à cette autre piste (courte, cette fois) légendaire? On s’en reparle…

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