Kyle Larson a remporté dimanche le « Straight Talk Wireless 400 » au terme d’une course chaudement disputée sur l’ovale de 1,5 mile du Homestead-Miami Speedway. Le pilote de la Chevrolet no 5 de l’écurie Hendrick Motorsports s’est imposé devant son coéquipier Alex Bowman (no.48) et Bubba Wallace (no.23), offrant un spectacle de haute qualité aux milliers de spectateurs présents.
Cette victoire s’inscrit dans une statistique remarquable : les neuf dernières courses à Miami ont été remportées par neuf pilotes différents. Fait notable, aucun des trois premiers de cette édition n’avait jamais gagné sur ce circuit auparavant.
MOMENTS CLÉS DE LA COURSE
- Le départ et les premières batailles
Parti de la pole position, Alex Bowman (no.48) a pris un bon envol, mais a rapidement été mis sous pression par Bubba Wallace (no.23) qui, malgré sa 9e position sur la grille, a montré un rythme impressionnant dès les premiers tours. Ryan Blaney (no.12), futur grand perdant du jour, a également fait une entame remarquable en remontant rapidement dans le peloton pour prendre les commandes de la course.
- La domination de Blaney
La première moitié de course a été largement dominée par Ryan Blaney. Le champion en titre de la NASCAR Cup Series a imposé un rythme effréné, menant 124 tours et creusant parfois des écarts considérables sur ses poursuivants. Sa Ford no.12 du Penske semblait intouchable jusqu’à ce qu’un problème mécanique ne vienne anéantir ses espoirs de victoire, le reléguant progressivement en fond de classement.
- La bataille à trois de large
L’un des moments les plus spectaculaires de la journée s’est produit lorsque Bubba Wallace (no.23), Kyle Larson (no.5) et Alex Bowman (no.48) se sont retrouvés à trois de large entre les virages 1 et 2. Dans une manœuvre audacieuse, Wallace a pris l’intérieur tandis que Larson tentait de le dépasser par l’extérieur. Bowman, opportuniste, a tenté de s’infiltrer entre les deux pilotes. Malgré cette pression intense, Wallace a réussi à maintenir sa position en sortie du virage 2, s’emparant de la tête de course dans une démonstration de maîtrise impressionnante.
- L’incident Hamlin-Larson
Un autre moment marquant est survenu lorsque Denny Hamlin (no.11) a tenté une manœuvre risquée pour prendre la troisième position à Kyle Larson. À la sortie du virage 4, Hamlin a essayé de se glisser devant Larson, mais les deux voitures sont entrées en contact. Le pilote de la Toyota no.11 a alors effectué un sauvetage spectaculaire, évitant de justesse un accident qui aurait pu être dramatique.
- Le dépassement décisif de Larson
Le tournant de la course s’est produit à seulement quelques tours de l’arrivée. Alors qu’Alex Bowman (no.48) semblait avoir course gagnée, le pilote de la Chevrolet 48 a commis une erreur fatale en faisant contact avec le mur dans les virages 3 et 4. Kyle Larson (no.5), qui avait progressivement réduit l’écart à moins d’une demi-seconde (0,459 s), a immédiatement saisi l’opportunité, prenant l’avantage à la sortie du virage 4 pour s’emparer définitivement de la tête.
Quelques informations intéressantes
La course s’est déroulée sous un ciel partiellement nuageux avec une température ambiante de 26°C et une humidité relativement élevée, caractéristique de la Floride. Ces conditions ont eu un impact significatif sur l’adhérence de la piste et la gestion des pneumatiques. Le circuit de Homestead-Miami, connu pour sa surface abrasive et ses virages relevés à 18-20 degrés, a offert plusieurs trajectoires possibles, permettant aux pilotes de chercher l’adhérence soit près du mur (ligne haute), soit en bas de la piste.
La configuration aérodynamique des voitures a joué un rôle crucial. Les équipes ont dû trouver le compromis idéal entre l’appui aérodynamique nécessaire dans les virages relevés et la réduction de la traînée pour maximiser la vitesse en ligne droite. Les Chevrolet semblaient particulièrement à l’aise sur ce tracé, occupant deux des trois marches du podium.
La dégradation des pneumatiques Goodyear a été un facteur déterminant. Sur ce circuit très exigeant pour les pneus, les pilotes capables de préserver leurs gommes sur les longs relais ont pris l’avantage en fin de course. Kyle Larson (no.5) a excellé dans cet exercice, conservant suffisamment de grip pour porter son attaque décisive dans les derniers tours.
Des stratégies variées
Les communications radio entre les pilotes et leurs ingénieurs de course ont révélé des approches stratégiques variées. L’équipe « Hendrick Motorsports » a constamment ajusté les réglages de la Chevrolet no.5 de Larson lors des arrêts aux puits, améliorant progressivement l’équilibre de la voiture au fil de la course.
Le chef d’équipe de Bowman a été entendu conseillant son pilote sur la gestion des pneumatiques à mi-course : « Préserve ton côté droit dans les virages 3 et 4, nous avons besoin de ces pneus pour la fin. » Une prémonition ironique considérant que c’est précisément dans cette zone que Bowman (no.48) a commis l’erreur qui lui a coûté la victoire.
L’équipe de Bubba Wallace (no.23) a opté pour une stratégie agressive sur les réglages, privilégiant la performance immédiate au risque d’une plus forte dégradation en fin de relais. Cette approche lui a permis de mener 56 tours mais s’est révélée insuffisante pour contenir Larson et Bowman dans la phase finale.
Top 5
- Kyle Larson (n°5
- Alex Bowman (n°48)
- Bubba Wallace (n°23)
- Chase Briscoe (n°14)
- Denny Hamlin (n°11)
En conclusion
Avec cette victoire spectaculaire, Kyle Larson (no.5) confirme son statut de prétendant sérieux. Son intelligence de course et sa gestion des pneumatiques lui ont permis de triompher dans une épreuve où le moindre détail pouvait faire la différence. Alex Bowman (no.48) et Bubba Wallace (no.23), bien que battus, ont prouvé qu’ils pouvaient rivaliser au plus haut niveau et seront à surveiller dans les prochaines semaines. L’attention se tourne désormais vers Martinsville, où de nouveaux défis attendent les pilotes sur un ovale d’un quart de mille très exigeant.
Que les dieux bénissent les rois de la course !