Loudon en a appris beaucoup à NASCAR

Crédit photo : Sean Gardner/Getty Images

Vous avez peut-être fermé la télé vers la fin de l’après-midi lorsque vous avez vu que la pluie venait d’arrêter la course de la Coupe NASCAR à Loudon, près de Concord au New Hampshire. Et si vous y étiez (cette piste n’est qu’à quatre heures de route de Montréal, après tout…), vous êtes fort possiblement parti du site à ce moment. Mais la course n’était pas finie, du moins, pas pour NASCAR. C’était le moment idéal pour tester les pneus de pluie!

En fait, ce n’est pas sous la pluie battante que NASCAR a renvoyé les autos sur la piste mais plutôt lorsque les précipitations se sont calmées. La piste aurait pris trop de temps à sécher pour terminer l’épreuve (environ 80 tours) donc NASCAR a relancé la course en obligeant les équipes de monter des pneus Goodyear de pluie sur leurs bolides.

Le résultat fut un peu loufoque au début (des autos, il y en avait partout sur la piste) mais les pilotes ont appris à gérer la situation. Les pneus de pluie ne sont pas créés pour durer longtemps sur le pavé sec alors les pilotes ont utilisé la portion mouillée du pavement lors des neutralisations pour « refroidir » les pneus.

À la fin, vous le savez peut-être maintenant, ce fut une victoire presque « facile » pour Christopher Bell (Camry no 20). Mais il faut que vous sachiez que la veille, en Xfinity, c’est aussi Bell qui a gagné dans des circonstances semblables. Comment les fans ont-ils réagi, on le saura plus tard. Toutefois, Bell a été fortement applaudi lorsqu’il s’est présenté avec le drapeau à damier!

Moi, ce que j’ai appris de cette course, c’est qu’une épreuve NASCAR peut se tenir sur un pavé humide mais pas détrempé. Et encore, il ne faut pas que le circuit soit plus grand qu’un mille (1,6 km). C’était aussi amusant de voir les pilotes rétrograder à l’approche des courbes et passer les rapports sur les lignes droites (quand la piste était sèche). Les relances ont aussi été excitantes autant que les dépassements à quatre grâce à la largeur de la piste. Toutefois, le résultat n’a pas toujours été à la hauteur des attentes des pilotes. Demandez-le à Kyle Busch (Camaro no 8) !  En passant, celui-ci ne connaît pas une saison de rêve, n’est-ce pas?

D’autre part, les dirigeants de NASCAR auront bien du pain sur la planche au cours des prochains mois. Par exemple, comment pourront-ils convaincre GM de rester en compétition si le constructeur n’a pas de remplacement pour les Camaro, une marque qui n’est plus en production depuis l’année dernière? Dans le milieu, on chuchote que la plus petite Cadillac CT4 ou CT5 pourrait remplacer la Camaro (Cadillac est déjà en compétition en endurance mais avec des prototypes) mais on ne voit pas comment la marque pourrait y tirer profit (même si les Cadillac ont déjà été en NASCAR…au début des années cinquante!). Le problème pourrait être le même auprès de Toyota en Xfinity car tout semble indiquer que le constructeur japonais n’étirera pas l’existence de son coupé sport Supra. Et il y a toujours cette rumeur de la venue de marques étrangères…Ouf! Ce n’est pas l’actualité ni les nouvelles qui manqueront chez NASCAR…

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