Daytona : De l’action avant la pluie

Crédit photo : François Richard

Daytona, Floride, États-Unis) Samedi et dimanche à venir risquent d’être un casse-tête pour NASCAR, car dame nature a décidé de se joindre à la fête. Les deux prochains jours pourraient être sous le signe de la pluie. Au moment d’écrire ce texte, les différents sites météo annoncent des averses qui devraient se terminer dimanche en début de soirée. Les dirigeants de NASCAR n’ont pas pris de risques puisqu’ils ont avancé la course de la série ARCA, qui était initialement prévue pour samedi après la course des camionnettes de vendredi soir. L’ovale de Daytona est équipé d’un puissant système d’éclairage, ce qui pourra sûrement aider en cas d’accalmie. Cependant, les amateurs devront peut-être faire preuve de patience et attendre jusqu’à lundi pour voir la grande finale du week-end. Croisons tous les doigts possibles.

La gente féminine bien présente sur la piste

Natalie Decker (No. 36) et Hailie Deegan (No. 15) attirent tous les regards sur leur passage. Elles s’élanceront respectivement en 20e et 36e position lors de la course d’Xfinity. Celle-ci est prévue pour l’instant samedi. Du côté de la série Craftman, Toni Briedinger prend place derrière le volant de la camionnette Toyota numéro 1. Elle partait 13e, derrière Taylor Gray (No. 17).

Ça me fait un petit pincement

 

Quand on regarde tout le chemin parcouru par Mario Gosselin et son équipe DGM Racing, on ne peut qu’en être heureux. Cependant, j’ai quand même un petit pincement au cœur quand je vois Natalie Decker derrière le volant de la voiture 36 en Xfinity. J’aurais bien aimé voir un Alex Labbé au volant de la Camaro. Comme nous sommes dans une « business », il est probable que Decker soit arrivée avec un portefeuille bien garni, ce qui lui a permis de prendre place dans la voiture de Gosselin.

Mission accomplie

Une petite parenthèse, pour ceux qui se demandaient si le trophée de Jeff Côté rentrerait à l’intérieur de notre rutilante Toyota Corolla hybride blanche. La réponse est oui. La pièce en question est installée confortablement sur la banquette arrière avec un angle nous permettant de fermer les portières. Germain Gosselin semblait bien heureux de se débarrasser de la pièce. Fin de la parenthèse.

Beaucoup de Québécois sur place

Il est surprenant de voir le nombre de personnes de la belle province qui sont présentes ici à Daytona. J’ai eu l’occasion de discuter avec plusieurs d’entre eux depuis mon arrivée. Certains ont fait le voyage en avion, mais à ma grande surprise, un bon pourcentage l’a fait comme nous, en voiture.

Les gens avec qui j’ai eu la chance de discuter sont de vrais passionnés et bon nombre d’entre eux n’en sont pas à leur première visite au Daytona International Speedway.

Les amateurs sont au cœur du « Speed Week »

Ici à Daytona. Tout est accessible et tout est pensé pour la joie des partisans. La quantité de véhicules récréatifs au centre de l’ovale est tout simplement gargantuesque. La « fan zone » permet de se rapprocher des pilotes et des membres de leur équipe en plus d’avoir un accès privilégié aux garages. De plus, de nombreux kiosques longeant le devant du complexe permettent aux personnes présentes de connaître les différents commanditaires et de s’amuser au son de la musique et des différentes activités proposées.

Ouverture de la saison 2024 pour la série Craftman

La série des camionnettes Craftman avait pour mission de démarrer officiellement la saison 2024 de NASCAR avec une grille complète de 36 bolides. Ty Majeski (No. 90) et Johnny Sauter (No. 45) avaient l’honneur de mener la meute vers la ligne de départ. Le pilote de la camionnette numéro 45 avait, avant le départ de la course, un impressionnant palmarès de trois victoires sur l’ovale floridien (2013, 2016, 2018).

Cela n’aura pas pris 10 tours que déjà les gens présents sur place ont eu droit à un méga-accident. Au sixième tour, Christian Eckes (No. 19) est monté à l’arrière de Matt Crafton (No. 88), ce qui a causé un accident impliquant 13 voitures et par le fait même l’abandon des pilotes Jake Garcia (No. 13), Ty Dillon (No. 25) et Thad Moffitt (No. 46).

La fin du premier segment au 22e tour a été profitable au Canadien Stewart Friesen (No. 52) qui a pu profiter du « lucky dog ». Des débris provenant du véhicule de Friesen ont causé une neutralisation au 32e tour, alors que Tanner Gray (No. 15), Johnny Sauter (No. 45) et Toni Breidinger (No. 1) ont dû s’arrêter deux fois. Par la suite, la pluie est venue mettre la course quelques minutes sur le drapeau rouge au 40e tour. Le second segment ainsi que les dix points s’y rattachant ont été remportés par Tyler Ankrum (No. 18).

Au 47e passage, Keith McGee (No. 27) a perdu le contrôle dans la ligne droite avant pour aboutir dans l’herbe, entraînant une nouvelle neutralisation. À la relance, 5 tours plus tard, Bret Holmes (No. 32) mène le troupeau vers le drapeau vert avec à son intérieur un Johnny Sauter (No. 45) affamé.

Il n’a fallu que 5 tours pour le jaune suivant, causé par Johnny Sauter (No. 45) qui a bloqué Corey Lajoie (No. 7) qui s’est retrouvé hors-piste. Nick Sanchez (No. 2) prend la tête de la course à la relance. Les tours qui suivent voient Ben Rhodes (No. 99) et Sanchez (No. 2) se battre pour la tête.

Ben Rhodes (No. 99) voit ses chances de victoire s’évanouir alors qu’au 73e passage, il éprouve un problème avec un pneu. Corey Lajoie (No. 7) relance le peloton mais se fait rapidement dépasser par un Nick Sanchez (No. 2) en feu. À la 11e neutralisation, Christian Eckes bénéficie de la passe gratuite alors que la course en est à son 87e tour.

Finalement, Nick Sanchez (No. 2) sort grand vainqueur de ce premier combat de la saison en temps supplémentaire avec sa première visite en carrière dans le cercle des vainqueurs. Stewart Friesen (No. 52) termine 14e tandis que l’autre Canadien présent, Jason White (No. 22), termine un rang devant Friesen.

En conclusion

C’est bien simple ici, tout est axé sur la démesure. C’est gros, c’est grand et ça se voit ! Mais surtout, c’est une ambiance incroyable qui permet de se réconcilier avec le plaisir de vivre alors que nous vivons de plus en plus dans une société aseptisée par les contraintes environnementales et farfelues de toutes sortes.

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