Les pilotes de la classe Semi-Pro à l’avant plan, 2e partie !

Crédit photo : Daniel Mailhot

Voici mon 2e texte à la découverte des pilotes Semi-Pro Street Stock Open.

On ne connait pas nécessairement le parcours de chacun de nos pilotes et leur histoire. Lorsque j’ai communiqué avec certains d’entre eux, ils ont saisi l’opportunité que le média 360nitro.tv leur offrait afin de parler d’eux et leur passion pour les courses. Je vous invite donc à découvrir certains de ces pilotes qui prendront part à l’édition 2023 de l’autodrome Drummond.

Marco Lainesse 88

Est-ce que la constance va être au rendez-vous en 2023 ?

Le pilote Marco Lainesse sera la référence en 2023, lui qui a été couronné champion de la classe Semi-Pro 2022 de l’autodrome Drummond et de Thefford. Il aura fort à faire, car plusieurs pilotes se sont fait un devoir de lui ravir ses deux titres de championnat.

Au début de la saison 2022, Marco était loin de s’imaginer qu’il connaitrait une saison couronnée de succès.

Quand j’ai commencé l’année, je me suis dit : je n’ai pas grande chance avec les Semi-Pros et les Pro-Stock Open. Je vais y aller pour faire des tours et m’amuser. Finalement, en étant constant à chaque tour, j’ai gagné les deux premières finales de la saison ainsi que deux 4e et 1 sixième place, ce qui a été suffisant pour remporter les championnats, indique Marco.

Notre champion en sera à sa 38e saison comme pilote automobile. Marco a été très actif sur plusieurs pistes, ce qui lui a valu 8 championnats et plusieurs marches sur les podiums. 

En 2023, Marco défendra ses titres de championnat parmi plusieurs bons pilotes.

Tous les pilotes sont bons, mais l’important est de s’amuser, mentionne Marco.

Est-ce que Marco pourra répéter ses exploits ? Il ne fait aucun doute qu’il sera à surveiller, un joyau de la classe Semi-Pro.  

Éric Robichaud 188

La classe Semi-Pro, cela me donne l’occasion de faire des sorties en famille !

Eric Robichaud est bien connu dans le monde des courses automobile autant sur les pistes asphaltées que sur la terre battue. Il traîne avec lui un bagage de connaissances particulières et diversifiées. 

Éric a commencé les courses en 1995 sur terre battue dans la classe novice à la piste de Montmagny jusqu’à 1998. Par la suite, il devient pilote sur l’asphalte de 1999 à 2004. L’année 2001 a été sans contredit sa meilleure en remportant le championnat sportsman. En 2005, il s’associe avec Dany Gagnon et Clément Samson et loue la piste de l’autodrome Montmagny de Ralph Nason.

En 2007 et 2008, Éric fait quelques apparitions en Mini Sprint sur la petite piste de terre battue que l’on retrouve au centre de la piste asphaltée. En 2009, il reprend la gérance de l’autodrome Montmagny avec deux amis, Mario Daigle et Evans Caron. En 2010 et 2011, il demeure directeur des courses et directeur technique à l’autodrome Montmagny avec de nouveaux propriétaires, Kenny et Mélanie. De 2011 à 2016, il devient pilote du drift en DMCC.

J’ai recommencé sporadiquement la terre battue, il y a deux ans.  J’ai fait 7 courses en 2021 et 7 en 2022 sur différentes pistes, cela me donne l’occasion de faire des sorties en famille avec le motorisé et c’est vraiment pour s’amuser.

J’ai participé pour la 1ère fois, en septembre dernier, à la piste de Drummond et j’ai aimé la piste (à 4 pieds de finir 1er) j’ai terminé ma saison sur une bonne note lors de la finale à Cornwall en octobre dernier. Partir 23e pour terminer 2e, j’étais vraiment content, indique Éric.

Pour 2023, Éric prévoit faire quelques sorties du côté de Drummond, une piste qu’il affectionne, et une à Cornwall. 

Il sera intéressant de le voir à l’œuvre à bord de l’ancienne voiture de Sylvain Boisvert le # 20 dont il a pris le soin de changer le body. 

Un autre pilote aguerri qui sera à surveiller lors de ses sorties.

Martin Livernoche et Francis Cloutier.

La NASA Racing Team redonne naissance à une voiture abandonnée dans un champ.

Une association qui a pris naissance en 2018, lorsque Francis Cloutier a convaincu le pilote Martin Livernoche de refaire la voiture de son défunt parrain Richard Marchand, un Pro-Stock Open avec la fusée #17. L’année suivante, Martin termine 4e au championnat de St-Guillaume avec quelques victoires, dont la plus belle de sa carrière pendant la coupe Jean-Paul Cabana.

Cette saison, on arrive encore mieux préparés que l’an dernier pour être encore plus compétitifs. L’an passé, on est arrivés plus ou moins préparés dû à l’ampleur des travaux à accomplir sur la voiture pour la remettre en piste. On espère avoir de bons résultats, mais surtout faire toutes les courses et avoir du plaisir avec la gang, souligne Martin.

La NASA Racing Team aura comme voiture le meilleur des deux mondes soit un frame de Camaro avec une carrosserie de Chevrolet SS. Une voiture qui a été construite par André Fortin en 1985 à l’autodrome Mont-Carmel. Cette voiture a de l’histoire puisqu’elle a appartenu au parrain de Francis et du meilleur ami de Martin Richard Marchand. Suite à son décès, la voiture était mise au rancart dans un champ où les arbres avaient pris naissance. Francis est celui qui a fait renaître cette voiture.

Martin Livernoche est considéré comme un excellent pilote qui a fait ses classes en débutant à l’âge de 15 ans dans la classe 4 cycliques sur glace. Par la suite, il est devenu un pilote d’asphalte dans la classe Sport Compact.  

Je souhaite bonne saison à la NASA Racing Team avec leur fusée 17.

Richard Beauchemin 4

C’était un cadeau du ciel !

Le vétéran pilote Semi-Pro Richard Beauchemin, 62 ans, est le père de Yannick et de Christian. Une famille Beauchemin tissée serrée comme on dit, même aux courses. Richard a su transmettre la passion qui l’habite à ses enfants.

Richard a fait ses débuts à l’âge de 5 ans dans les classes Go-Kart. Il a été victime d’un accident qu’il lui a fait perdre les deux doigts d’une main. Alors que plusieurs auraient renoncé à poursuivre, il a choisi de conduire à nouveau en Stock-car en 1981 et 1982, à l’âge de 21 ans, au Riverside Speedway. L’hiver venu Richard prenait part à plusieurs courses de motoneige.

Pendant plus d’une vingtaine de saisons, il était pilote de Drag de la piste de Napierville en plus de prendre part à certains événements d’envergure aux États-Unis. En 2012, un de ses enfants l’informe qu’il y a une voiture à vendre aux États-Unis et demande s’il aimerait essayer cela ! Depuis ce temps, Richard, accompagné de ses fils, parcoure les différentes pistes sur terre battue. L’hiver venu, c’est dans leur garage qu’il passe la majeure partie de son temps à préparer les voitures et à rêver aux prochaines courses.

Mon rêve serait de faire un podium avec mes 2 fils, indique Richard.

Je suis en communication avec Richard depuis l’automne dernier et jamais il ne m’a parlé de ses performances ou de ses victoires. Il me parle plutôt des autres pilotes. Nous avons d’excellents pilotes, loin d’être des deux piques, des professionnels qui n’ont pas toujours la résonnance souhaitée, indique Richard.

Pour ce qui est de la classe Semi-Pro, Richard est considéré comme un des acteurs principaux à maintenir la classe en vie. J’en parlais justement à Pat Foster l’année dernière. On était assis dans le garage et on se disait ne pas croire qu’il n’y avait plus de course pour notre classe ? C’est à la suite de cette discussion que mon garçon Christian a entrepris des discussions avec le promoteur de la piste de Drummond Yan Bussière et on connait la suite. C’était un cadeau du ciel, affirme Richard. 

Son désir de s’engager sur une base régulière à chaque présence fait de lui une référence exemplaire.

Steve Brady 11

La petite histoire de Steve Brady !

C’était en 1998, j’avais 18 ans, j’ai eu un flash, je voulais courser. Je me suis mis à faire des appels pour trouver un char de course pour aller courser à Edelweiss. Après quelques téléphones et des recherches, je suis tombé sur un gars qui connaissait quelqu’un qui voulait vendre son char de course. Ce pilote avait coursé la saison d’avant dans l’enduro, son nom était Papa salade. Sans même savoir qui c’était, j’ai acheté ma première voiture un Monte-Carlo 87. J’ai payé 500$ que j’avais emprunté à mon cousin. Je me suis pris à deux reprises pour le rembourser, car je n’avais pas un rond.  

À ma première course à vie, j’ai remporté la finale Edelweiss dans la classe enduro. Ça n’en prenait pas plus pour être accro de cette passion.

J’ai fait deux ans dans cette catégorie. C’était vraiment le bon vieux temps avec aucun moyen, pas de camion, pas de trailer et pas de garage. Mon père était en ta après moi. J’ai quand même réussi à « tougher » deux ans. J’ai dû me rendre à l’évidence que je ne pouvais pas continuer comme ça. Je me suis dit, je vais travailler afin d’avoir mes propres affaires. J’ai dû attendre en 2016 pour acheter une autre auto. J’ai racheté une auto dans la classe Semi-Pro, évidement les courses avaient complètement changé. Donc, je partais de 0 en connaissance d’ajustement et mécanique. On est loin de mon Monte-Carlo 87 stock.

Depuis, j’ai eu la chance de recommencer ma passion qui m’avait habité toutes ces années. 5 saisons, dont deux où j’ai plus ou moins coursé dû au covid.

Je me lance à deux pieds dans la saison 2023 qui s’en vient en étant gonflé d’optimiste car suite à mon accident de l’année passée où le ‘Drive Shaft’ est passé au travers du plancher, j’ai eu le coude brisé.

Depuis, j’ai dû tout racheter, du différentiel jusqu’au moteur. Tout est flambant neuf incluant le moteur qui a été refait chez Lafrance sur le ‘Dyno’. On a 465 lbs de torque ce qui devrait être suffisant pour chauffer les fesses des premiers. Je me suis également muni d’un lift d’auto pour mon garage. Cela va me sauver beaucoup de temps quand viendra le temps de réparer. Je vais être en mesure d’optimiser mon temps sur les ajustements. Mon commanditaire majeur pour cette saison est VPL verre et aluminium, mentionne Steve.

Son objectif, remporter une première victoire à l’autodrome Drummond. Steve sera régulier en prenant part aux 10 courses du calendrier. Il compte terminer sa saison dans le top 5 des meilleurs pilotes. S’il réussit, ce sera un bel accomplissement pour ce dernier.  

Bref, je suis super enthousiaste pour l’année à venir. Nous sommes une belle gang dans les Semi-Pro et j’espère être en mesure de donner tout un spectacle aux amateurs et pour ceux qui me suivent et m’encouragent.

Je suis toujours ouvert aux gens qui voudraient contribuer à la préparation et l’aide des jours de course. C’est beaucoup de travail pour un ‘one man show’, indique Steve.

Je souhaite lui souhaite sa première victoire à l’autodrome Drummond.

Annabelle Dupont 77

Une voiture qui représente beaucoup pour Annabelle !

Sa passion pour les courses a été transmise par ses parents. Trois mois après sa naissance, elle assiste, pour la première fois, à une course où son père Stéphane Dupont a pris part sur la glace à Mont Carmel.

En 2008, le paternel achète la Camaro du pilote Bruno Cyr alors que ce dernier coursait sur l’asphalte. Toutefois, Stéphane doit vendre la voiture pour se joindre au groupe de pilote Pro-Stock.

Annabelle raconte:

En 2017, mon père rachète la même Camaro et en 2019 mon père m’a permis de faire mes premiers tours avec la Camaro au Super Speedway de St-Guillaume. Cette journée-là restera marquer dans ma mémoire pour le restant de mes jours. Il a réalisé un de mes rêves que je chérissais. Il arrive encore souvent qu’il parle de cette journée avec un grand sourire.

En 2020, elle décide de mettre la voiture Camaro de côté pour aller en Mod-lite. Une expérience qui a été de courte durée, puisqu’elle est revenue à bord de sa voiture dans la même année. 

Je n’ai pas l’intention de faire une saison complète puisque j’ai d’autres projets. Je suis en train de remonter un Skylark 1978 pour la route, cela prend beaucoup de temps et argent. Mais j’aimerais pouvoir sortir la Camaro à quelques occasions pour pouvoir me défouler un peu. Mon objectif en 2023 n’est pas énorme. Je veux pouvoir faire quelques sorties avec la Camaro et pouvoir finir les soirées sans bris, mentionne Annabelle. Annabelle sera la seule femme de cette catégorie et souhaite que ses présences et sa détermination aident d’autres femmes à se joindre à la classe. Les gars sont bien respectueux, beaucoup d’entre eux font partie de mon entourage maintenant. La catégorie prend de l’expansion et j’espère que cela attire de la nouvelle relève dans la catégorie, précise Annabelle.

Chroniqueur / Photographe
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