Les pilotes Semi-Pro à l’avant plan !

Crédit photo : Rock Bouffard

Ça bouge et tant mieux, les équipes sont en mode préparatif et excitées à l’idée de reprendre le collier et ça se comprend. A l’aube de la prochaine saison, j’ai décidé de vous faire découvrir certaines de nos vedettes de la classe Semi-Pro Open qui ont pris part à l’ensemble des courses la saison dernière à l’autodrome Drummond. Voici la première partie de la découverte de nos pilotes Semi-Pro.

Je ne voudrais pas passer sous silence tous les autres pilotes et les recrues qui vont courir cette saison, mais vous comprendrez qu’avec 75 pilotes inscrits cette saison, la somme de travail que cela exige est colossale.

Vous allez découvrir des pilotes passionnés qui possèdent un historique de course des plus garnis. Faute de budget ou par choix, les pilotes de Semi-Pro sont fiers de leur classe.

Même si les pilotes mentionnent qu’ils coursent pour avoir du plaisir, il n’en demeure pas moins qu’ils vont saisir l’opportunité et faire la démonstration de leur savoir-faire et espérer le mieux. C’est ce qu’on leur souhaite.

Stéphane Meo Messier 63

L’engouement pour la classe Semi-Pro a pris une telle proportion que les pilotes veulent faire partie de l’édition 2023.

À cet égard, le vétéran pilote de 58 ans, Stéphane Messier fait un retour inattendu.  «Y’en a sûrement qui me connaissent mais d’autres qui vont se demander mais c’est qui lui, affirme Stéphane.»

Stéphane est devenu un pilote régulier en 1985 dans la classe Récent Model pendant une dizaine de saisons pour finalement devenir pilote STR pendant 3 saisons. Il compte une vingtaine de victoires à son actif dont un championnat à l’autodrome Granby en 1997 avec 4 victoires en plus de remporter, la même année, l’enduro 250.  

Son objectif pour 2023, terminer parmi les 3 premiers. « J’ai toujours couru pour gagner et je ne pense pas que ça va changer. La conduite, le son du moteur et le feeling que cela procure, ça me manque, indique Stéphane. »

Dans les faits, Stéphane s’est fait offrir un volant pour conduire par un de ses amateurs qui voulait le revoir courir à nouveau.

Son intérêt pour les Semi-Pro a toujours été en lui. Il a sa petite idée sur la classe.

« Y’a tellement d’autos différentes dans la classe et de moteurs aussi. Oui cela en prend du moteur mais avec les pistes qui sont de plus en plus sèches et avec la réglementation des pneus, cela ne sert à rien d’avoir 600hp, on ne pourra jamais s’en servir. La suspension a toujours été primordiale. Il faut prendre un tour à la fois et ne pas prendre de risque inutile qui occasionne des accidents. Il faut arriver prêt à la piste car les courses se gagnent dans le garage, mentionne Stéphane. »

Revoir Stéphane sur nos pistes est un plus pour la classe. Un compétitif qui ira chercher sa dose d’adrénaline à bord d’une voiture dont la base est une frame GM métrique Monte Carlo avec un body style Pro-Stock.

Christian Millaire Beauchemin 04

Christian est le fils du vétéran Richard Beauchemin. Une famille de pilotes passionnés dans le domaine des courses. À titre d’exemple, la famille est une équipe qui gère à elle seule 8 voitures Semi-Pro. Inutile de vous dire que leur présence aux courses est remarquée par de nombreux amateurs qui les suivent.

Christian est le grand frère de Yannick aussi pilote de Semi-Pro et son petit frère Martin qui assume le rôle de chef mécano. Une famille unie à tous les points de vue. Tous travaillent pour Christian, une compagnie dans le domaine d’asphalte et tous sont mordus de course. 

Christian a commencé vers l’âge de 18 ans dans le domaine des courses de Drags avec son père et se sont convertis dans le monde de la terre battue en 2013. En 2018, il remporte le championnat dans la classe Pro-Stock Open à la piste de St-Guillaume au Super Speedway.

Depuis, il est en quête de son prochain championnat et espère que ce sera cette saison. « Je vise de beaux podiums et le championnat cette saison. Si mon partenaire Patrice Foster et moi pouvons avoir notre premier podium ensemble, ça va être magique, indique Christian. »

Christian est l’un des acteurs majeurs dans la relance de la classe Semi-Pro et pour cause.

Depuis plusieurs années, je travaille pour ravoir les voitures. En 2018, j’avais lancé un cri aux coureurs en ‘boostant’ les bourses de la classe Pro-Stock open et de la classe sportman qui ont été couronnées de succès. Depuis la pandémie, on peut dire que nous sommes fiers d’avoir pu sauver la classe Semi-Pro.

Je souhaite à Christian et à sa famille bonne saison !

Jeffrey Guild 06

« Je suis très content que la classe Semi-Pro revienne en force afin de se faire voir à plusieurs endroits du Québec et en Ontario, indique Jeffrey. »

Il ne fait aucun doute dans son esprit que la compétition est très relevée avec des pilotes vétérans d’expérience tels que Marco Lainesse et Yves Marcoux. « Nos vieux de la vieille continuent de montrer qu’ils sont là pour rester, ajoute Jeffrey. »

Outre les vétérans, il reconnait que les pilotes Christian Beauchemin, Tommy Lizotte, Michel Henri, Patrice Foster, Martin Livernoche sont d’excellents pilotes qui ne donneront pas leur place et que la lutte au championnat sera difficile et serrée.

Néanmoins, Jeffrey a la ferme intention de tout faire afin d’obtenir le championnat 2023. D’ailleurs, la saison dernière malgré un bris de moteur, tôt dans la saison, il a réussi à terminer au 3e rang du championnat.

« Nous avons terminé au 3e rang, égalité avec la 2e place occupée par Yves Marcoux et la première place par Marco Lainesse, des gars qui ont déjà des championnats à leur actif avant même ma naissance donc, pour nous, terminer là, c’était plus que satisfaisant, indique Jeffrey. »

Une saison 2023 qui s’annonce fort occupée pour ce dernier qui prendra part aux courses Semi-Pro à l’autodrome Drummond et à l’autodrome Thefford en plus de courser dans la Pro-Stock.

« C’est très demandant l’entretien et la préparation de 2 voitures et surtout courser dans 2 classes le même soir. Disons que je dors bien le soir. J’aurai donc 2 Semi-Pro, le mien un Ponctiac Leman 1974 et 1 autre en location en plus d’avoir 2 Pro Stock Dirt. Je passe beaucoup de temps au garage, mentionne Jeffrey. »

Son meilleur moment a été durant la saison 2021 lorsqu’il a sorti la voiture pour la première fois au Super Speedway de St-Guillaume.  

« J’ai racheté la voiture d’un ancien coureur de notre coin (Michel Marcouiller) cette voiture-là était mise au rancart depuis plus de 15 ans. Avec mon équipe de course André Guilbault et Richard Gauvin, nous avons reconstruit son auto en gardant ses couleurs. On lui a fait vivre une dernière course en septembre 2021 et ce dernier est décédé en octobre. Lui rendre possible cette journée-là et voir le sourire dans son visage était la plus belle expérience que j’ai vécue aux courses présentement. »

Vous comprendrez que leur objectif est d’aller chercher le championnat 2023 pour leur chum Michel. Bonne saison !

Patrice Foster 91

« Beaucoup pensait qu’on n’y arriverait pas. Mon père Patrice et moi avec les Beauchemin travaillons très fort pour la classe. Notre plus belle récompense, c’est d’avoir de belles courses avec beaucoup de voitures.

Au début, pour certains journalistes, personne ne voulait voir les Semi-Pro à l’autodrome Drummond ! Mais au moins, ils ont changé de point de vue ! J’adore Drummond, une des plus belles pistes, c’est comme courser au stade olympique pour les pilotes de motocross ! Cornwall est aussi une belle piste, on aime bien y aller, le monde est recevant, indique Patrice. »

Patrice est le type de pilote des plus complets. Je m’explique, il a débuté dans la classe Sportsman en 2004 suivant les traces du paternel, ancien pilote Récent Model. De plus, il a pris part à des courses 4 cylindres sur glace ainsi qu’en VTT. Malheureusement, en 2013, Patrice a été contraint de se retirer des courses en raison d’un accident. Il a fait un retour en 2016 en Pro-Stock pour finalement se joindre à la classe Semi-Pro la saison dernière, en se portant acquéreur d’une voiture Monte Carlo, en provenance de l’Ontario.    

À sa première saison, Patrice a monté sur la deuxième et la troisième marche du podium. Alors qu’il avait la chance de terminer dans le top 3 au championnat, un bris mécanique, lors du dernier programme, est venu mettre un terme à ses chances.

« Cette année, je compte bien me reprendre. J’y vais pour m’amuser, mais aussi pour gagner. J’ai la chance de courir avec mon père qui, lui aussi, a son auto pour être là occasionnellement ! Un podium avec mon chum Christian Beauchemin est attendu depuis longtemps, mais jamais réalisé encore ! Peut-être cette année on le souhaite, mentionne Patrice. »

Beaucoup pensait qu’on n’y arriverait pas !

Bonne saison à la famille Foster !

Nicolas Gauvreau 74

Le pilote de Gatineau Buckingham Nicolas Gauvreau peut compter sur des commanditaires précieux tels que Gauvreau Terre de surface, Transport Dominic Gauvreau, Construction CP, Son mécanique plus Robertson, Snap On et Steve Beauchamp pour débuter sa saison.

Issu d’une famille de pilotes de course, il a commencé à courir sur une base régulière en 2007, sur les pistes Brockville Speedway, Cornwall Motor Speedway, Autodrome Drummondville, Autodrome Granby ainsi qu’à la piste de St Guillaume Le Super Speedway.

En 2016, Nicolas a eu une saison remarquable en remportant 3 victoires, ce qui lui a permis de terminer 2e au championnat de la piste Brockville Ontario Speedway.

Nicolas est un pilote passionné et un acteur important afin de maintenir la classe en santé. Il a à cœur la réussite de la classe. Sa contribution pour la classe n’a pas toujours la résonnance qu’il devrait mériter.

« On assiste à une renaissance de la classe Semi-Pro. Il y a beaucoup de voitures avec une énorme compétition, c’est fou! Ça va être super ! Il faut juste poursuivre et garder ça intéressant. Je crois même que la classe va dépasser Pro-Stock, affirme-t-il. » 

Avec ses 25 victoires en carrière, Nicolas sera à surveiller à bord de son Monte Carlo 1984. Son objectif, obtenir le plus grand nombre de victoires et surtout maintenir une constance à chacune de ses sorties. C’est ce qu’on lui souhaite.

Yves Marcoux 47

Le vétéran de 56 ans, Yves Marcoux est toujours à considérer lorsqu’on parle de championnat.  En 2022, il a terminé 2e au championnat Drummond derrière Marco Lainesse. Son expérience et sa sagesse lui servent bien, un pilote constant dans ses performances, que l’on retrouve toujours dans le top 5.

Les courses font partie de sa vie depuis près de 40 ans. C’est son père, ancien pilote automobile sur la terre battue dans les années 1960, qui lui a fait découvrir les courses alors qu’il avait à peine 6 ans.

Au cours des années, il a remporté 5 championnats sur différentes pistes d’asphalte et de terre battue.  Champion 2003 de la piste East Broughton, Champion de la piste de Montmagny 2011 et 2012 et champion de la piste de St-Guillaume en 2017 et 2021.

En 2017, Yves se présente avec son Camaro d’asphalte, lors du dernier Enduro présenté à l’autodrome Granby.  Convaincu, il entreprend, sans le savoir, son dernier virage sur la terre battue en préparant une voiture compétitive durant la saison hivernale. Mécanicien de métier, il précise : « ça été un de mes plus beaux projets cet hiver-là. »

En entretien téléphonique, il m’avoue candidement que ce sera sa dernière voiture. Il a été opéré à une jambe, ce qui le ralentit.

Selon Yves, en 2023, il y aura des pilotes de haut calibre avec un car count intéressant à chacun des programmes de course.

« La présence des Semi-Pro Open sur de longues pistes comme Drummond correspond à mon style de pilotage que j’affectionne. Depuis que je suis retourné aux courses sur la terre battue, je me présente avec ma petite équipe et ma famille pour avoir du plaisir avant tout. C’est sûr que je vais aux courses pour gagner, précise Yves. » Un pilote avec un bagage d’expérience qui me fait dire qu’il sera un pilote à surveiller en 2023. De plus, il aura sous le capot un nouveau moteur plus puissant en HP.

Bonne saison !

Chroniqueur / Photographe
À propos de l'auteur
Archives de Steve Brillant
Scroll to top