Une virée au New Hampshire mémorable.

Crédit photo : Francois Richard

Quoi de mieux en tant que chroniqueur de 360Nitro.tv de revenir sur mon escapade à Loudon au New Hampshire Motor Speedway. J’étais accompagné par Sylvain Fournier dans le cadre du « Ambetter 301 » et du « Crayon 200 ».

Quand on « trippe » sport automobile, c’est fou ce qu’on est prêt à faire pour aller aux courses. Durant la semaine précédente, j’étais parti en compagnie de ma charmante épouse et d’un couple d’amis (Normand et Monique) en visite à Niagara Falls. Partir de Niagara Falls vers Québec représente une bonne « ride de char ». Sylvain et moi voulions arriver tôt samedi matin à la piste, j’ai donc dû convaincre mes partenaires de voyage de la semaine de partir tôt le vendredi matin pour arriver à une heure raisonnable dans la vielle capitale pour ensuite, la journée même, prendre la direction de Loudon.

Partir tôt le vendredi matin signifiait se lever vers 4h45 pour prendre la route à 6h00. Le tout, bien sûr, en espérant ne pas avoir à affronter de la mauvaise température ou encore les aléas de la circulation. D’ailleurs, sur ce dernier point tout allait passablement bien, même la traversée de la région de Toronto, jusqu’à tant qu’on arrive dans le coin de Montréal au début de l’après-midi. Sérieusement, ceux qui tous les jours ont à prendre leur voiture pour s’aventurer sur les routes montréalaises, vous avez toute mon admiration. Vous devez possiblement affronter un des pires réseaux routiers de l’Amérique du Nord.

Une fois arrivé à Québec, vers 16h30, j’ai rapidement défait et refait ma valise pour, 45 minutes plus tard, sauter dans ma monture en direction de Vallée-Jonction. L’objectif étant de rejoindre le photographe vedette de la fin de semaine. Une fois rendu chez Fournier, je transfère mes bagages dans son rutilant bolide neuf et direction vers les douanes américaines de Stanstead. Après de simples questions telles que « Où allez-vous? » et « avez-vous des clémentines ? », nous étions maintenant du côté de l’oncle Sam. C’est alors que notre chevauchée se dirigea vers l’hôtel « Super 6 » de Nashua au New Hampshire, dernière ville avant l’état du Massachusetts (si vous réussissez à écrire « mais sa chaussette » du premier coup sans faire un copier-coller, vous avez tout mon respect). Avant de tomber vraiment dans le vif du sujet, c’est-à-dire le NASCAR, je me dois de vous faire une petite recommandation. Si vous partez en voyage et pensez séjourner dans le coin de Nashua au New Hampshire, évitez à tout prix l’hôtel « Super 6 », je n’en dirai pas plus.

Un samedi avec un petit côté social

Allez hop, debout à 7 :00 am après une courte mais intense nuit de sommeil. Le premier objectif de la journée étant de récupérer nos accréditations nous donnant accès au septième ciel. Nous avons fait plusieurs rencontres intéressantes tout au long de la journée. Première étape, récupérer nos passes médias, c’est alors que Sylvain me dit : « Hey, je la connais la petite blonde qui est là », et moi de rétorquer « Ben oui, c’est Marie-Claude « Earnhardt jr ». Nous avons pris quelques minutes pour discuter avec Marie-Claude Durocher ainsi que son compagnon « Car Chief » de l’écurie de B.J. MacLeod en CUP. Des fois, je regrette d’avoir un Anglais aussi poche, ça me fait manquer de belles opportunités, va falloir que je télécharge l’application numéro 1 utilisée par les extra-terrestres sur mon cellulaire pour apprendre l’anglais. Par la suite, direction stationnement média. C’est alors que nous aperçûmes le sympathique pilote de Boischatel Donald Theetge en train d’effectuer sa séance de Jogging matinale. Je n’étais pas certain si ma vue m’avait joué des tours ou non, j’ai pris quelques secondes par « messenger » pour vérifier si mes yeux m’avaient fait défaut. Ben non, citron, c’était bien le pilote de la voiture 80 en série Pinty’s.

Une fois bien stationné, j’ai transmis un « SMS » à Alex Labbé pour m’assurer que le rendez-vous que j’avais fixé avec lui tenait toujours la route. En attendant la réponse, nous nous dirigeâmes vers le « Media Center » tout en espérant sauter dans une navette pour sauver quelques pas de marche. Rendu dans les entrailles du « Media Center » quelle ne fut pas ma surprise d’être salué personnellement par Shannon Stephens, responsable des communications. Elle était très heureuse de revoir, après 3 ans d’absence, ses amis canadiens qui avaient été absents de l’évènement malgré eux. Je dois avouer que je me suis posé la question à savoir comment elle m’avait reconnu, est-ce à cause de mon charme légendaire, de mon léger accent lorsque je m’exprime en anglais ou encore à cause de ma calotte rouge des Blue-Jays qui arbore fièrement une superbe feuille d’érable blanche. Sans vouloir m’enfler la tête, je crois que nous étions le seul média québécois présent sur place et peut-être même un des rares en provenance du Canada.

En attendant le retour de « Texto » de notre ami Labbé, je pris mes jambes et invita l’ami Fournier à visiter le complexe du NHMS. C’est bien connu, les Beaucerons se connaissent tous ou presque. J’en ai eu encore la preuve alors que Sylvain a aperçu au loin les parents d’Étienne Cliche. Cela n’a pris, ni une ni deux, le photographe attitré pour la fin de semaine se dirigea sans aucune hésitation vers les parents de Cliche pour entreprendre une discussion très intéressante. On comprendra ici que ce qui se dit aux courses reste aux courses. La réponse tant attendue d’Alex Labbé ayant été reçue, un rendez-vous fut fixé. Là, c’est le bout de la fin de semaine où j’ai eu l’air perdu. Alex nous donne rendez-vous à la « gate » des véhicules récréatifs situés entre la 1 et la 2. Premières constatations, pour le simple chroniqueur que je suis un ovale de NASCAR contient 4 virages tandis que pour un pilote de XFinity, il en contient deux. Résultat, l’entrée des « VR » située entre la une et la deux n’était pas la même pour moi que celle d’Alex Labbé. Malgré tout, et avec un peu de patience d’Alex, on a fini par trouver la bonne entrée.

Dans le « VR » de Labbé

Après avoir réussi à trouver la bonne entrée, Alex Labbé nous invita, Sylvain Fournier et moi, dans son véhicule récréatif lui servant de quartier général pour la fin de semaine. C’était pour nous, la seule façon de pouvoir être dans cette section du milieu de la piste qui est réservée à l’élite médiatique. Par la suite, je m’installai confortablement pour poser mes quelques questions au sympathique pilote originaire de la région de Victoriaville.

La première question que j’ai posée était de connaître la raison pour laquelle il devait s’élancer derrière le peloton. Si vous nous avez suivis, vous savez que c’était à cause d’un problème de freins. J’ai demandé à Alex si avec le même budget qu’il utilise présentement en Xfinity, s’il pouvait être dans la série des Camionnettes avec une équipe compétitive. On pourrait avoir tendance à croire que oui, mais malheureusement ce n’est pas le cas. Les sommes utilisées pour faire rouler la voiture numéro 36 sont à des années-lumière de ce que les équipes de pointes dépensent en une saison. On parle ici de millions de dollars de différence. Donc en camionnette, il serait difficile de trouver une bonne équipe avec le budget réduit utilisé par Labbé en Xfinity. Malgré tout cela, Labbé réussit quand même avec DGM à faire de petits miracles.

L’association avec Martin D’Anjou étant chose du passé, Labbé s’occupe maintenant en bonne partie lui-même de trouver des partenaires d’affaires lui permettant d’être en piste. En ce sens, des entreprises comme « Can-Am » et « Larue » sont de précieux collaborateurs pour lui. Ayant manqué le départ de deux épreuves jusqu’à maintenant, Alex est confiant de pouvoir faire le reste de la saison et ce même si quelques pilotes rodent autour de l’équipe de DGM pour se payer à grands frais une fin de semaine de courses. Labbé, qui approche la trentaine, est une jeune adulte multitâche. En plus de piloter son bolide, il cherche des commandites et il arrive qu’il mette la main à la pâte pour préparer sa voiture pour les fins de semaine de courses. La relation entre lui et Mario Gosselin semble solide.

Un pocket « Call »

Pour ceux qui ne connaissent pas le terme, c’est lorsque votre téléphone est dans votre poche et que pour une raison mystérieuse un appel téléphonique se déclenche. Quelques minutes avant ma rencontre avec Labbé, mon téléphone a justement fait un « pocket call » à un de mes amis. Donc, pendant l’entrevue que j’enregistrais sur mon téléphone, l’ami en question me retourna mon appel. Au lieu de raccrocher, je me trompe de « piton » et réponds à l’appel. Après quelques secondes de panique, je réussis à reprendre le contrôle. J’expliqua alors à Alex Labbé que l’ami en question était un artiste peintre spécialisé en peinture de masques de gardiens de but. D’un seul coup, l’interviewer devient celui qui se fait poser des questions. Pendant plusieurs minutes, Alex m’interrogea sur ce que mon ami faisait comme travail et pour quel gardien de la NHL il avait fait des peintures.

Lorsque je repris le contrôle de la discussion, j’ai demandé à Alex quel type de moteurs équipait sa voiture. Certaines écuries fortunées ont la chance d’avoir accès à des mécaniques plus puissantes. À l’occasion, Mario Gosselin tente d’y avoir accès en espérant offrir à Labbé une voiture plus performante. Le fait d’avoir une auto de moins à gérer les fins de semaine permet à l’équipe de s’investir pleinement sur ses deux bolides. Après sa carrière de pilote, Alex aimerait bien rester dans les girons de NASCAR en occupant des postes de gestions ou autres. Labbé est diplômé de University of Northwestern Ohio (UNOH) reconnu pour former les ingénieurs du NASCAR.

Par la suite, la course approchant à grands pas, nous avons laissé Alex se préparer. J’en profite d’ailleurs pour remercier Alex et sa copine de nous avoir reçus aussi chaleureusement.

La journée de la CUP

Le reste de la journée du samedi s’est déroulée à vive allure tout comme la course de la série Xfinity. Je dois avouer que j’avais un parti pris et que les astres semblaient s’aligner pour Labbé. Malheureusement, ce ne fut pas le cas et Alex a été contraint à l’abandon. Pendant la première course de la fin de semaine, Fournier en profita pour faire du repérage et découvrir les bons « spot » pour prendre des photos.

Le samedi soir, de retour à notre luxueux hôtel, nous en profitâmes pour prendre une bonne nuit de sommeil tout en nous levant plus tard. En effet, la course de CUP étant à 15h30, le milieu de la piste ainsi que la salle de presse ouvraient beaucoup plus tard que la normale. Petite parenthèse, on parle au Québec de pénurie de voitures chez les concessionnaires, à notre grande surprise les quelques cours de garages de différents fabricants rencontrés en route semblaient beaucoup plus garnies que celles du Québec. C’est à se demander si la pénurie n’est pas juste d’un côté de la frontière.

La course du dimanche en était une de 301 tours. Ça peut devenir très long 301 tours, surtout quand elle commence à 15:30 (plus un délai de pluie) et que vous avez pas mal de routes à faire après pour retourner à la maison. Pendant que Sylvain utilisait ses « spots » repérés la veille, je décidai de vivre la course différemment en me plaçant à différents endroits. Peu de temps après le départ, dans un coin où j’étais seul, un spectaculaire accident est survenu. Si vous avez vu un individu louche à la télé, crier comme un malade et sauter dans les airs en voyant l’accroche, ça risque d’être moi. Par la suite, j’ai vu déferler une foule qui décida de venir s’installer au même endroit que moi en espérant voir le prochain carambolage.

C’est alors que je pris la décision de changer de place et d’aller faire un tour dans les garages pour admirer de près les dommages des voitures affectées par le premier incident de course. J’ai pu voir de proche tout le travail effectué par les équipes pour tenter de ramener les voitures en piste. Dans bien des cas, les travaux étaient de préparer la voiture pour la ramener dans l’atelier en Caroline du Nord.

À la fin de la course, l’ami photographe et moi avons sélectionné quelques photos qui allaient servir à mon article tout en assistant à la conférence de presse du vainqueur. Ensuite direction Stanstead pour traverser les douanes. Nous sommes restés coincés plusieurs minutes dans le trafic avant de pouvoir prendre l’autoroute. Étant donné que nous voulions revenir le plus rapidement possible, j’ai écrit mon texte pendant que Sylvain était au volant. Je dois avouer que ce n’est pas la position d’écriture la plus agréable, mais bonne « faut ce qui faut » comme on dit.

En conclusion

Finalement, je suis revenu à mon domicile lundi matin vers trois heures. Un peu fatigué au travail cette journée-là, mais ça en valait vraiment la peine.

Les nouvelles voitures en CUP, en vrai, sont vraiment sur la coche. Personnellement, j’ai bien aimé la course de la CUP, une des bonnes depuis très longtemps !

Que les dieux bénissent les rois de la course !

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