Comme la plupart d’entre vous qui consommez les différentes chroniques sur le 360nitro, je suis un amateur de courses sur terre battue. Il n’y a aucun autre événement sportif qui me donne autant d ‘enthousiasme que lorsque je me rends à un autodrome pour entendre les moteurs rugir et voir les prouesses des pilotes dans leur classe respective pour un bon 3-4 heures.
De mon côté, j’adore la vitesse. Je crois que vous aviez déjà saisi. Je n’ai pas toutes les solutions mais il m’apparaît important, pour le sport motorisé, de garder la classe modifié 358 en vie à moyen et long terme. Cette saison, Paul St-Sauveur et Steve Bernard vont tenter de faire la série gros blocs au grand complet. Est-ce qu’il aurait été possible pour eux d’aspirer à ce rêve s’ils n’avaient pas fait des tours et des tours en 358 auparavant ? Poser la question, c’est y répondre. Le potentiel des jeunes pilotes semble être excellent au Québec et la question se pose… S’il n’y a pas de course de petits blocs dans notre province, où est-ce que les prochains Paul St-Sauveur ou Steve Bernard vont pouvoir se développer pour atteindre un plein potentiel et aspirer aller aux courses en gros blocs ? C’est sûr que de perdre cette classe serait très moche pour les fans mais ce serait surtout tragique pour les jeunes qui ont des rêves et veulent percer dans le domaine. Déjà que de passer des 358 aux gros blocs demande une adaptation et de l’apprentissage, passer des sportsmans à suivre la série gros blocs relève de la fiction. Stewart Friesen n’a pas toujours eu la machine Halmar derrière lui. Avant de se faire recruter par diverses équipes sur terre battue au fil des ans et gagner des courses dans la série Camping World Truck de Nascar, il a d’abord engrangé les tours dans les classes de développement et remporté des championnats sportsmans et petits blocs. La même chose peut être dite pour Tim McCreadie. Est-ce qu’il serait une vedette aujourd’hui dans les late models s’il n’avait pas couru en petits blocs à Can-Am? Les 358 ont toute leur importance.
Le nombre de voitures modifiées petits blocs dans les puits au Québec est très bon alors il est difficile de comprendre pourquoi on veut se diriger vers la classe sportsmans comme classe maîtresse. Ils ne vont pas tous disparaître du jour au lendemain et je suis sûr que plusieurs jeunes aspirent à graduer dans cette catégorie, alors la roue devrait continuer de tourner. Oui ça prend des sous pour courir en modifié, mais à ce que je sache, les courses sont comme cela depuis la nuit des temps. Avant de faire le saut dans la grande classe locale, le talent et les victoires dans les divisions de développement ont leur importance sans aucun doute, mais sans le portefeuille et les commanditaires qui suivent, impossible d’avancer et de continuer à avoir du succès. Il en va de même, que ce soit pour les courses de formule ou de stock-car sur asphalte et toutes les classes de sport motorisé en général.
Il est dommage qu’il n’y ait plus de piste gros blocs au Canada. Selon mes informations, le règlement est de participer à un championnat de piste gros blocs pour avoir les points bonus de la Super DIRTCar Series qui est de retour cette saison. C’est bien triste pour Paul St-Sauveur et Steve Bernard qui devront participer à un championnat aux USA s’ils désirent recevoir les précieux points bonus, comme le faisait Joe Plazek en allant courser à Canandaigua dans son temps. De plus, plusieurs pilotes Québécois semblent avoir un intérêt pour voyager en gros blocs à moyen ou long terme… À suivre