Le nouveau Pathfinder…en hiver!

Crédit photo : Éric Descarries

Je crois que jamais je n’aurais autant analysé un véhicule neuf que le nouveau Pathfinder de Nissan. En effet, j’ai d’abord eu un premier contact avec ce VUS intermédiaire l’été dernier lors de la présentation médiatique du véhicule dans la région de Kingston, en Ontario. En plus de le conduire sur les autoroutes et routes secondaires de cette région touristique, j’ai même eu l’occasion de faire un peu de chemin de terre et hors-route de la région.

Puis, plus tard, je suis reparti de Laval vers la banlieue de Toronto pour participer au concours annuel de l’AJAC (Festival des Essais) avec mon confrère Denis Duquet qui, justement, avait un Pathfinder comme voiture de presse cette semaine d’octobre. Évidemment, la majeure partie du trajet s’est fait sur autoroute (401, 35 et 20) mais ce fut un long trajet qui m’a permis d’évaluer les sièges et le confort du véhicule. Mais, en vérité, je me réservais cette camionnette pour une évaluation hivernale. Et je viens de la terminer…et il faisait «frette»!

Mon Nissan Pathfinder Platinum pour un essai hivernal!

Au risque de me répéter (on peut toujours revenir à mon essai original d’août dernier en faisant une recherche), je vais en faire une description sommaire. Tout d’abord, sachez que si le Pathfinder original de 1987 était basé sur le pick-up Nissan de l’époque, le tout dernier Pathfinder, lui, ne partage rien ou presque avec le Frontier dont il était question dans ce blogue la semaine dernière. Toutefois, ce qu’il faut en retenir, c’est qu’il a repris un air de robustesse qu’il avait perdu avec la dernière version (2013-2020). Cependant, il en conserve la plateforme (non, il n’a pas retrouvé son châssis rigide d’antan…mais il n’en a pas nécessairement besoin) et la traction avant d’origine. Par contre, au Canada, nous n’aurons pas cette configuration de base car tous les Pathfinder vendus chez nous seront à traction intégrale…tout un avantage en saison hivernale, croyez-moi! Autre continuité, le Path retrouve son fiable V6 de 3,5 litres qui fait 284 chevaux. Par contre, bye-bye la controversée boîte automatique à variation continue (CVT) remplacée, cette fois, par une véritable boîte automatique à neuf rapports «empruntée» de l’équipementier allemand ZF. Seule différence d’avec ma prise de contact de l’été dernier, mon Pathfinder était «chaussé» de pneus d’hiver Continental IceContact dont il sera question plus loin.

Le nouveau Pathfinder vu de l’arrière. Il affiche un air plus robuste, c’est sûr!

Dois-je répéter que cette expérience s’est déroulée dans des conditions climatiques assez sévères alors que, la nuit, le mercure pouvait tomber sous les -20 et -25 degrés Celsius. Et même si ce Nissan passait ses nuits sous un abri d’auto, il devait, le matin venu, passer le test de démarrage, une véritable torture pour la mécanique et tous les accessoires du véhicule. Une chance que le volant était chauffant (un peu trop à son point le plus haut). Les sièges l’étaient aussi mais il fallait attendre quelques minutes pour qu’ils atteignent un certain niveau de confort. Et vu que je n’aime pas laisser un véhicule se réchauffer (quelques secondes après avoir démarré, j’aime passer en vitesse quitte à rouler très lentement dans les rues du quartier pour permettre à tout le rouage d’entraînement de se «réchauffer» en même temps… c’est d’ailleurs ce que tout constructeur recommande…), les sièges de cuir sont plutôt froids au départ. En passant, j’aime bien ces sièges de Nissan (Zero Gravité) qui offrent beaucoup de confort au niveau du coussin!

Le tableau de bord du nouveau Pathfinder fait un peu plus «camion» mais il est complet et facile à consulter.

Une fois lancé, le V6 grogne un peu mais il prend rapidement son ère d’aller. La boîte de vitesses répond, elle aussi, à toutes les commandes sans hésiter malgré le froid intense. Le seul accessoire qui ne fonctionnait pas au grand froid, c’est le point de contact du doigt avec la poignée de portière pour la «téléverrouiller». La clé émettrice dans la poche, on n’a qu’à tirer la poignée pour déverrouiller. Mais alors qu’un simple contact du doigt sur cette même poignée suffit à verrouiller la camionnette en été, cette fois, en hiver, il m’a fallu utiliser la télécommande car il n’y avait aucune réaction avec le doigt (qu’on ne veut pas garder à l’extérieur sans protection quand il fait aussi froid!).

Les places du centre sont vraiment accueillantes.

L’intérieur du Pathfinder redessiné est très accueillant et toutes les places sont confortables sauf celle de la troisième banquette qui est plus adaptée aux enfants ou petits adultes et qui demande un peu d’effort pour s’y glisser. D’ailleurs, je m’imagine que la plupart du temps, les dossiers de cette banquette demeureront rabattus pour profiter d’un plus grand espace de chargement. En passant, on accède à cet espace cargo en ne passant que le pied sous le pare-chocs. Il se referme de la même façon…

Les places tout à l’arrière (les appuie-tête sont rabattus pour la circonstance) sont bonnes pour les enfants et les petites personnes mais je crois que leur dossier sera abattu la majeure partie du temps pour profiter d’un coffre plus grand!

Avec les dossiers en place, l’espace de chargement est un peu serré.

Sur la route…

De ces temps-ci, vu qu’il y a peu d’évènements à couvrir donc, moins de route à parcourir, je me suis composé un petit circuit d’environ 225 kilomètres qui me donne, au départ, une bonne idée du comportement du véhicule de la semaine. Ce petit circuit m’amène de Laval vers Val David (où j’aime prendre un petit lunch à la petite pizzeria de Cal’s sur la 117) puis vers Saint-Agathe où je bifurque vers Saint-Adophe-d’Howard pour passer à une route de campagne plus tranquille (329). Je continue vers Morin-Heights bifurquant sur la 364 vers Saint-Sauveur pour reprendre la 15 vers Laval. Parfois, je tourne à droite, toujours sur la 329 pour passer dans Gore et rejoindre la 158 pour me diriger à la 15 et rentrer à Laval. La plupart du temps, ma conjointe m’accompagne et me donne ses propres impressions sur le confort, le silence de roulement, la visibilité et autres.

Donc, sur autoroute, j’ai pu constater que de passer de 0 à 100 km/h demande environ sept secondes et que les vitesses de reprise demandent un peu moins de temps. En d’autres mots, les performances sont très respectables. Sauf si le conducteur met le moteur à l’effort, on pourrait dire que le Pathfinder est relativement silencieux. L’habitacle y est confortable et le tableau de bord facile à lire. Et la visibilité y est très bonne. On peut placer les commandes de la suspension à sport et modifier celles du comportement hors-route mais j’ai laissé le véhicule tout régler automatiquement. D’ailleurs, en général, la suspension de ce Nissan n’est pas trop ferme et elle amortit bien les chocs (sauf à l’entrée nord du village de Saint-Adolphe qui aurait bien besoin d’un peu de réparation!). Cependant, après le silence de roulement de l’autoroute, je découvre que le Pathfinder n’a pas une tenue de route exceptionnelle. Non pas que sa conduite soit difficile, loin de là. Mais on dirait que le véhicule a conservé des comportements de l’ancienne génération. Si la direction est relativement précise, la carrosserie de ce Nissan a tendance à provoquer un certain roulis qui rend la camionnette un peu imprévisible. Toutefois, il faut garder à l’esprit qu’il ne s’agit pas, ici, d’un véhicule sport mais plutôt d’un VUS qui remplace un peu les fourgonnettes du passé (un domaine où Nissan n’a pas nécessairement excellé). Mais, la conduite demeure agréable sans causer de véritables surprises. En ce qui a trait à la traction intégrale, c’est surtout sur la neige que l’on sent que la traction avant prime sur la motricité arrière. Toutefois, après un peu de patinage de l’avant, l’arrière entre en action mais de façon très transparente et discrète. Il faut dire que les pneus Continental qui équipaient cette camionnette étaient plus efficaces sur un pavé froid ou glacé alors que ses rainures avaient tendance à s’emplir dans la neige. Toutefois, tout au long de l’essai, ils m’ont procuré une sensation de sécurité au volant!

Le seul moteur disponible avec le nouveau Pathfinder est le vénérable V6 de 3,5 litres de Nissan.

Le fait de passer des autoroutes aux routes secondaires, voire même aux chemins de campagne me fait noter en même temps les variations dans la consommation. Dans le cas du Pathfinder, elle demeure, malgré tout, très raisonnable. Ainsi, malgré le froid persistant et un peu la neige, j’ai réussi une moyenne de 11,6 l./100 km alors que l’ordinateur de bord du Nissan m’indiquait une moyenne de 11,2. La consommation moyenne publiée par EnerGuide de Ressources Canada est de 10,5. Ce n’est donc pas si mal pour un VUS de près de 4500 livres! Surtout, je le répète, il faisait froid!

Le véhicule qui m’a été confié par Nissan Canada, une version Platinum 4WD, affichait un prix de base de 54 398 $. La seule «option» au document du constructeur était la peinture nacrée (Pearl) métallisée de 950 $. Le transport et la préparation de 1860 $ s’ajoutait à la facture ce qui fait un total de 57 208 $ (plus les taxes incluant les toujours aussi ridicules 100 $ de taxe d’accise pour la climatisation, une pénalité qui date du milieu des années soixante-dix).

Un bon choix ce Nissan? Je crois que oui. Il pourrait être plus «élaboré» mais j’en ai aimé la simplicité et la fiabilité. J’ai surtout aimé le fait que Nissan ait finalement abandonné la boîte CVT dans ce véhicule au profit d’une véritable automatique qui devrait être plus fiable. Le VUS de l’année? Je ne crois pas. Mais un bon choix? Oh oui! (si vous voulez en savoir plus, retournez à mon contact initial publié en août dernier sur ce site…).

La saison des courses est commencée !

Ceux qui me connaissent savent que j’ai toute une passion pour les compétitions automobile. Le week-end dernier, par exemple, j’ai suivi les épreuves entourant les 24 Heures de Daytona mettant aux prises plus d’une soixantaine d’autos de cinq catégories différentes au légendaire circuit de Daytona. J’ai même regardé avec intérêt la course d’endurance de quatre heures qui s’est déroulée le vendredi avant les 24 heures. Malheureusement, la voiture numéro 17 sur laquelle mon fils a «travaillé» (il en a conçu la livrée de base), une Audi RS3, a connu sa part de difficultés et, malgré les efforts de l’équipe, elle n’a pu faire mieux qu’une dixième position, elle qui avait gagné l’an passé. Pour plus de détails, puis-je me permettre de vous renvoyer au site 360nitro.tv https://360nitro.tv/articles/2022/01/30/acura-et-castroneves-gagnent-les-24-heures-de-daytona .

Le Daytona 500, la première épreuve comptant pour le championnat, devrait être disputé le 20 février vers 14h30, toujours à Fox!  

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