Bientôt la fin de Dirtcar au Canada ?

Crédit photo : Daniel Mailhot

DIRTcar n’est plus la bienvenue au Canada ?

Encore aux prises avec plusieurs restrictions et incertitudes avec la pandémie de la COVID-19, les pistes canadiennes sous le giron DIRTcar, ont dû travailler de façon indépendante et avec très peu de support de la part de l’association américaine. Plusieurs promoteurs se questionnent présentement sur le bienfait de demeurer sous DIRTcar dans un avenir rapproché.

Qu’apporte DIRTcar aux pistes et aux pilotes ?

On amène une certaine structure, on a une règlementation uniforme qui permet aux équipes de se promener à une vingtaine de pistes dans le nord du pays avec un minimum de changements sur la voiture pour y participer, il y a les différentes séries DIRTcar incluant la série Super DIRTcar qui est un gros atout surtout pour les promoteurs, cette série quoique dispendieuse, amène généralement une des soirées les plus profiteuses pour les propriétaires de piste. Ces séries amènent des dollars supplémentaires aux équipes qui suivent le calendrier ou bien le championnat Hoosier qui peut apporter également des revenus aux équipes en supportant leur piste locale.

Peut-on vivre sans DIRTcar ?

La réponse est oui MAIS, les pistes devront travailler en collaboration et démontrer que l’union fait la force. De plus, il faut faire attention dans la proposition d’un livre de règlements pour les pilotes, le but dans tout cela sera de ne pas trop pénaliser les équipes qui voudraient représenter les différentes pistes justement dans de gros évènements DIRTcar tel que Super DIRT Week ou bien les World Finals. Donc, un livre de règlements qui demeure dans la même veine que celui qui est en vigueur présentement afin d’assurer une transition. Les coûts pour les pièces ont explosés avec la pandémie, il faudra tenter de limiter cette explosion au risque de perdre de plus en plus de pilotes.

Aussi, les promoteurs paient une sanction pour chaque programme DIRTcar qui est présenté à sa piste, le groupe de promoteurs  pourraient réinvestir ces fonds à l’interne et construire une structure avec un fonds de points et également des séries, on parle ici de plusieurs milliers de dollars qui seraient disponibles pour les pilotes. L’argent resterait au Canada au lieu d’aller vers les États-Unis et que présentement, seulement qu’une petite partie des équipes canadiennes qui en profitent.

Je reviens sur le mot collaboration, plusieurs promoteurs le disent que les pistes doivent se parler et travailler plus ensemble, je crois que c’est possible de le faire. Il est temps de démontrer que les pistes canadiennes sont capables de développer une structure indépendante et de connaître du succès. Le bassin actuel de pilotes nous permet d’avoir plusieurs voitures à nos pistes mais faut garder ce nombre élevé en ayant de bonnes bourses, une règlementation constante et essayer de couper les coûts pour les équipes.

Que fera DIRTcar si jamais le Canada quitte ?

Bien honnêtement, je crois qu’avec le contexte pandémique actuel avec les restrictions, la vaccination, il sera extrêmement difficile d’avoir les séries américaines à nos pistes pour les 2-3 prochaines années. Je crois que plusieurs des gros noms et leurs équipes n’ont pas la vaccination et les dirigeants DIRTcar ne voudront pas perdre ces équipes au profit du Canada.

World Racing Group est très gros aux États-Unis sur la terre-battue, je crois que pour eux, le départ d’un bassin de 250-300 voitures ne leur ferait pas très mal quand ils ont 5000-6000 pilotes et possiblement plus à gérer dans la quinzaine de séries et divisions qu’ils ont sous leur gouverne. Pour eux, la perte possible des sanctions que ces 300 pilotes paient est possiblement moins coûteuse que tous les enjeux et maux de tête que les pistes du Canada apportent surtout en temps de pandémie. Bref, le timing est excellent pour un électrochoc dans le monde de la course sur terre-battue au Canada et je crois que cela pourrait arriver plus vite qu’on le pense dans un avenir rapproché.

Chroniqueur
À propos de l'auteur
Archives de Martin Bélanger

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to top