Le mélange des genres

Crédit photo : Christian Gingras

Avant d’émettre mon opinion, je dois avouer que je suis une personne ayant beaucoup de petites habitudes, de routines ou, si vous préférez, j’aime pas tellement le changement, les classiques, pour moi, c’est sacré! On ne touche pas à ça! Quand je commande du poulet, au restaurant arborant une belle crête rouge sur les voitures de livraison, je n’essaie pas le poulet au cari, fumé au sirop d’érable servi avec une salade de légumineuses. Je suis fidèle à la traditionnelle cuisse ou poitrine, servie avec frites et salade de choux, de même pour la pizza, une pizza, c’est la classique «all dressed», voilà la table est mise.

Fondamentalement, je n’aime pas trop le mélange des genres, une motoneige, le mot le dit: «moto» et «neige». Donc, je ne comprends pas trop pourquoi on essaie de traverser un petit lac avec, et là, je ne parle pas des zozos qui ne respectent  pas les sentiers balisés, mais ceux qui le font en tant que sport motorisé! Tout comme le «drift» qui consiste à faire tout le contraire de la logique, et d’aller moins vite, mais en brûlant du pneu et de déraper exagérément à toute les courbes. Tout ça avec des véhicules qui pourraient avoir d’honorables tour au tour s’ ils étaient utilisés pour la course et non seulement pour un spectacle artificiel. Les amateurs de ce genre de compétitions y trouvent leur compte et s’y passionnent, grand bien leur fasse, mais moi, j’ai beau essayer, et je n’y adhère pas, désolé.

Je dois dire pour ceux qui ne le savent pas, je suis autant amateur de courses en circuit routier qu’en ovale, même chose pour le revêtement, terre ou bitume, peu importe, en autant qu’il y a des courses!

Vous voyez où je m’en vais avec ça! Ahahah

Étant passionné de stock-car sur terre-battue et de Formule 1, je dois avouer que ce sont deux sports motorisés de nature très, mais très opposés. Au GP3R, se tenait une première mondiale, les Modifiés (dans ce cas, des Sportsman) sur un circuit urbain asphalté. J’étais très sceptique et surtout curieux de voir ce type de bolides, conçus pour faire de belles glissades sur la terre battue, rouler sur un circuit routier. Des voitures ayant une suspension, un centre de gravité et un débattement qui est tout le contraire de ce que ça prend pour performer sur ce genre de tracé.

Tout comme j’avais été très impressionné de voir les Modifiés, à Plattsburgh, sur ovale/asphalte, qui donnaient tout un spectacle. Je dois avouer que les Modifiés sur le circuit du GP3R ont donné tout un spectacle aussi, malgré les nombreux drapeaux jaunes, qui sont très longs pour les spectateurs sur un circuit routier. L’expérience se doit d’être renouvelée absolument, pour le bien du sport. Le GP3R ouvre les oeillères à un public habitué de voir les mêmes types de voitures depuis des lustres. J’espère que de les avoir vus rouler, cela attirera de nouveaux amateurs aux autodromes de terre battue, afin de voir ces bolides dans leur habitat naturel, pour lequel ils sont conçus. Exemple d’un autre mélange des genres, que je considère réussi, les courses de « Stadium Super Trucks» qui consistent  à donner un show sur circuit routier avec des bolides de type pick up, habitués à rouler sur des pistes hors route avec des sauts. L’idée de Robby Gordon est de faire des courses sur circuit routier/urbain, asphalte, avec de sauts (jumps) installés temporairement, juste pour ajouter au spectacle, et reproduire un peu leur milieu naturel, le «off road». C’est très spectaculaire et très réussi comme spectacle. Donc, j’espère que le pari du GP3R fera aussi des petits dans le mélange des genres… réussi!

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Archives de Marc Tessier

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