Jean-François Lavoie, un passionné avant tout !

Dans la série « Les grands esprits se rencontrent », j’ai eu le bonheur de discuter avec un passionné de la vie. Peu importe ce qu’il fait chaque jour, Jean-François Lavoie se donne à fond et le fait avec cœur et passion.

Si vous êtes un érudit de la course en ligne ou que cette branche du sport électronique ne vous attire pas, il est normal que vous ne connaissiez pas Lavoie.  Il est certain qu’ici, utiliser le terme sport, c’est peut-être exagéré. Cependant, je vous invite, si vous ne le l’avez jamais fait, à prendre place derrière le volant pour participer à une épreuve Iracing de 100 tours et on en reparlera.

Attiré par Iracing

N’allez surtout pas dire à un mordu de Iracing qu’il existe un autre produit meilleur sur le marché. C’est comme dire à un amateur de iPhone que les appareils Android sont meilleurs. Vous aurez beau lui sortir n’importe quel argument, jamais vous ne réussirez à lui faire changer d’idée. Jean-François  fait légèrement partie de cette catégorie de personne. Il n’a pas tout à fait tort, car présentement Iracing est en haut de la chaîne alimentaire, côté simulateur de course et ce, même si Assetto Corsa gravit les échelons rapidement.

La première fois que notre vedette du jour a touché au monde de la simulation, c’ est  vers la fin des années 2000. Jean-François avait tenté l’expérience sur Gran Turismo. Même s’il avait aimé, il lui manquait ce petit quelque chose pour déclencher la flamme. Il est revenu à la charge, en 2017, en faisant l’essai  du jeu Iracing, chez un ami. Il n’en fallait pas plus pour que le sympathique résident de Magog (à chaque fois que j’entends le nom de Magog, je pense à Pete dans chambre en ville, joué par Francis Reddy, oui je l’avoue, on a tous un côté kétaine) ait la piqûre de la course virtuelle.

Donc, fidèle à son habitude, notre ami magogois s’est lancé à fond dans l’aventure du « sim racing ». Ceux qui connaissent bien l’individu  savent qu’il ne fait rien à moitié. Dans le fond, ça donne quoi de faire quelque chose, si on le fait à moitié. La grande majorité des gens se serait limitée à faire des courses en ligne ou s’inscrire dans une ligue, mais Lavoie en voulait plus.

Naissance de Lavoie Motorsport

Dans mon jeune temps, je me rappelle d’une pub qui disait que le type avait tellement aimé le produit qu’il avait acheté la compagnie. Ne soyez pas inquiet, Jean-François Lavoie ne s’est pas porté acquéreur de Iracing. Cependant, la passion fut tellement forte que Lavoie décida, en 2018, de fonder sa propre équipe Iracing à laquelle il donna le nom Lavoie Motorsport.

Le but premier de cette nouvelle entité était de recruter des pilotes prometteurs, de les faire grandir et de les placer sur la carte. Pour accomplir cet objectif, Jean-François Lavoie a su bien s’entourer de gens compétents tels que Jean-François Pilote, Alex Guyon et Michael Lortie. Lavoie ne se gêne pas pour dire que, sans l’aide de ses comparses, ses projets ne seraient pas où ils sont aujourd’hui.

L’équipe appuie des pilotes de diverses disciplines. Certains de ses membres sont spécialisés en NASCAR, d’autres en monoplace et même en terre battue. La variété des compétences de son groupe en fait sa force.

L’aventure du « Streaming »

L’étape logique qui devait suivre la fondation de son écurie était de passer à la diffusion sur internet et , au Québec, ce n’était pas nouveau. Par contre, Lavoie décida d’amener la discipline à un  niveau supérieur. Pour ce faire, il analysa ce qui se faisait ici, mais aussi un peu partout sur la planète.  Au début, l’entreprise décida de diffuser elle-même ses propres courses. Effectuer cette tâche demande beaucoup de préparation et de temps et, pour un passionné comme Lavoie, ça venait lui enlever du temps de piste. Après deux saisons, il confia à « Slysim » la diffusion des épreuves pour quatre saisons.  Depuis l’automne dernier, SFTV a pris le relais.

Avec le temps, il devenait impératif de séparer les activités de l’équipe de course et la diffusion des évènements. LM Production fût fondé en décembre 2019.

Selon son président, la mission de Lavoie Production est claire. Le but est d’offrir des présentations de qualité avec un niveau de compétition élevé permettant aux participants de progresser en piste. Le volet de partenariat commercial gagne en popularité, de saison en saison, et permet d’offrir des bourses aux pilotes durant et à la fin de la saison. Pour ceux qui ont visionné  la série « NASCAR cup Lacroix-Tuning » présentée par autodrome Chaudière, 360Nitro.tv et LM Production sur SFTV, vous avez pu constater que des entreprises ont donné leur nom à une épreuve. 

La suite des choses

Lavoie a compris qu’il doit, sans cesse, se réinventer pour rester à l’avant-plan. Il travaille déjà sur la prochaine saison d’automne (je dirais plus sur la prochaine saison). La première étape importante est de consolider les liens avec ses différents partenaires autant médias que commerciaux. 

Au moment d’écrire cet article, il est impossible de confirmer quel titre portera la série NASCAR de LM Production. Cependant, je peux déjà vous confirmer que la prochaine saison s’étendra sur l’automne et l’hiver avec la présentation de 25 courses. Des évènements spéciaux viendront combler le vide lors de l’arrêt du temps des fêtes. On pourrait croire qu’avoir plus d’épreuves, on ajoute du travail additionnel, ce n’est pas tout à fait le cas puisque chaque entre-saison demande beaucoup de temps et de préparation. Avec ce nouveau format, LM production pourra ainsi bonifier son offre.

La prochaine génération de voiture CUP

NASCAR a présenté cette semaine sa prochaine génération de voiture CUP pour 2022. L’entreprise a profité pleinement de son association avec Iracing pour rendre la voiture disponible aux amateurs du jeu, le jour même du dévoilement de celle-ci.

Quelques heures plus tard, Jean-François Lavoie s’est mis au boulot et a testé le nouveau produit. J’ai tout tenté pour lui faire cracher le morceau, à savoir si ce nouveau bolide serait utilisé la saison prochaine. En vain, je n’ai pas réussi à avoir une réponse. Ce que je peux vous affirmer, par contre, est que son petit hamster doit rouler à fond présentement à ce sujet.

En conclusion

La pandémie que nous vivons a propulsé le sport électronique de façon inespérée. Malgré l’apparition de plusieurs nouvelles ligues, Lavoie Motorsport ainsi que LM Production ont su tirer leur épingle du jeu et ont réussi à grandir dans cette aventure.

Il sera intéressant de suivre le développement du sport électronique au cours des prochaines années. Présentement, ce loisir est en pleine expansion. Pour ce qui est du « sim racing », cela attire beaucoup de personnes qui, à défaut d’avoir les moyens de participer à de vraies courses, peuvent se rabattre sur le monde virtuel pour, d’une certaine façon, vivre leur rêve ! Que les dieux bénissent les rois de la course !

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Archives de Francois Richard

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