Le 1er avril, nous aurions espéré que ce soit un poisson … mais non. Une nouvelle qui tombait comme une brique sur la tête des amateurs de courses du Québec. La saison de notre petit chouchou québécois était menacée faute de budget. On sentait, toutefois, un peu d’espoir de la part de l’entourage de Lessard. La course étant 17 jours plus tard, on a travaillé (et travaille encore) comme dans une ruche d’abeilles afin de boucler le financement nécessaire à la poursuite de la saison. Lundi, j’ai eu un moment de joie quand j’ai vu que Raphaël était inscrit pour la course de ce samedi. On le voit dans la liste des inscrits avec la mention Canac comme commanditaire. Après vérifications, on m’a dit de ne pas sauter aux conclusions. Il était inscrit mais rien ne garantissait encore sa participation.
Il aura fallu attendre au mercredi 14 avril, trois jours avant la course, pour confirmer la participation de Raphaël à la 6e course de la saison. Mais attention! La saison n’est toujours pas confirmée pour le jeune Beauceron. Le problème est le même. En fait, la seule chose gagnée, c’est le temps. On me dit qu’il n’y a pas d’entente signée avec un partenaire majeur . Donc, on va être là mais, on n’a pas plus d’argent. En fait, on repousse le problème d’une semaine. La camionnette sera aux couleurs de Canac, non pas parce qu’ils ont décidé de bonifier leur implication mais bien parce que c’était prévu que Canac serait affiché pour un nombre X de courses sur la voiture.
L’importance d’être là
Ne pas avoir été là aurait pu avoir un impact majeur pour la suite de la saison. En fait, pour participer aux séries, un pilote doit absolument avoir qualifié la voiture à toutes les courses. Ce qui veut dire que si GMS ne plaçait pas Raphaël dans la voiture samedi, les chances de voir la 24 en « playoffs » étaient terminées. (voir note plus bas)
En toute honnêteté, j’ai cru, jusqu’à ce midi, que la seule solution qu’il restait, pour gagner du temps, était de faire un « start and park ». C’est-à-dire qualifier la voiture, faire un tour de course et rentrer dans les puits. Cela aurait été très triste de voir ça mais cette solution aurait permis de conserver une participation aux fameuses séries.
Alors j’ai posé directement la question à l’entourage de Lessard. Est-ce qu’il va courser ou juste faire un « start and park »? La réponse a été sans équivoque. Raphaël va courser samedi. C’est finalement une bien meilleure idée. Ça m’aurait brisé le cœur voir ça en tant que fan.
Il ne reste plus beaucoup de grain dans le sablier.
Autant nous souhaitons que tout soit réglé, autant c’est possible que… tout se termine après cette course! Le gros problème c’est qu’il ne reste qu’un grain de sable dans le sablier. On ne peut pas se permette de manquer des courses si on veut garder espoir de remporter le titre. Le compte à rebours se poursuit…. On a juste gagné un peu de temps.
Les possibilités
Du côté de Raphaël, on semble avoir une seule option, c’est faire la saison et trouver le financement pour la course de ce samedi. Mais, en tant qu’amateur, je me permets de vous donner quelques options qui seraient possibles. Car rendu à la prochaine course, on devra avoir des réponses. GMS racing aime beaucoup Raphaël mais… à la fin de la journée, il y a des ententes à respecter.
L’autre option est qu’on met une croix sur les séries mais on tente de faire le maximum de courses pour donner de la visibilité à Raphaël et ses commanditaires. Ça permettrait également de continuer à prendre de l’expérience et, en bout de ligne, pour nous les amateurs, la course est beaucoup plus intéressante quand le kid est là. C’est beau tout ça mais… c’est quand même GMS qui décide. Je ne suis pas sûr qu’une équipe de pointe accepte de voir leur voiture faire du « start and park » juste pour gagner du temps… Je ne suis pas sûr, non plus, qu’ils vont aimer l’idée du volant partagé.
Et la dernière qui, selon moi, est un dernier recours… On dit adieu au Nascar américain, on revient au Québec, en Nascar Canada, où avec le budget d’une poignée de courses en Nascar Truck, il serait capable de faire la saison. Il serait une vedette instantanée, un attrait incroyable pour la série mais ce n’est pas ce qu’on veut. On veut voir nos meilleurs en haut. Au pire, qu’il vienne faire une pige au GP3R, qu’il reste dans le top et qu’il aille se battre contre les autres! On veut voir nos meilleurs espoirs dans des séries de développement ou au top. Est-ce qu’un passage en ARCA est envisagé ou est-ce une perte de temps…. Ouff… bonne question. Mais, présentement, on n’en est pas à la troisième option dans le clan Lessard.
Un bien mauvais message
Mais, pour le bien de la course, il faut que ça ce règle! C’est quoi le message que l’on envoie? Si, Raphaël Lessard, avec tout son entourage, son talent et sa visibilité n’est pas capable de faire sa place aux États-Unis, comment peut-on faire rêver nos enfants de 5 ans qui coursent, en boite à savon, que c’est possible d’aller dans les grosses ligues?
Pour l’instant, profitons de cette course samedi. Espérons que Raphaël aura trouvé une motivation et qu’il n’aura pas trop perdu d’énergie dans les 2 dernières semaines.
Tout n’est pas terminé. Le dernier grain tourne lentement dans les parois du sablier… mais il s’approche (trop) vite de la sortie de l’entonnoir)
À suivre dans les prochains jours
Extrait du règlement :
Les pilotes éligibles au championnat qui ont remporté une course pendant la saison régulière, ont tenté de se qualifier pour toutes les courses de la saison régulière et ont atteint une position minimale de points (NASCAR Cup Series: top 30; NASCAR Xfinity Series et NASCAR Camping World Truck Series: top 20 ) se qualifient pour les éliminatoires.
S’il y a moins de vainqueurs de course uniques que de places libres dans les séries éliminatoires, les postes restants sont pourvus en fonction des points de la saison régulière.