Un rêve qui tombe à l’eau !

L’objectif de ma chronique est de vous partager une légère frustration que j’ai vécue en fin de semaine dernière. Un point que plusieurs médias traditionnels ont effleuré au cours des dernières années.

 Mon rêve tombe à l’eau

Cela doit faire près de 6 mois que je suis en intense réflexion pour me procurer l’ultime équipement du « Sim Racer » averti. D’ailleurs, plusieurs personnes de mon entourage rapproché commencent à m’accuser de harcèlement ou encore de me traiter de « téteux » professionnel. Des fois, j’aurais envie de les envoyer paître. Cependant, en c’est temps de crise, les amis sont très précieux et il faut bien que je leur fasse attention.

Samedi dernier, pendant que je regardais avec rigueur la course Xfinity pour admirer les exploits de notre compatriote Alex Labbé en piste, est apparue une pause publicitaire qui a capté mon attention. Comme vous devez déjà le savoir, la compagnie Pinty’s est bien présente au Canada dans le créneau du sport automobile en donnant son nom à la série NASCAR.  Cette entreprise bien connue dans le monde alimentaire offre un concours spectaculaire pour tous les amateurs de simulation automobile en donnant la chance de gagner un kit complet de simulation incluant un « rig » fabriqué par IMOTION Racing simulator. Un grand prix d’une valeur totale de 75 000 beaux dollars.

Ah ben citron, voilà ti pas la chance que j’attendais d’avoir un super kit de simulation pour faire scier mes potes !

François Richard, amateur de simulation, mais trop cheap pour bien s’équiper !

Une grande déception

Première chose à faire quand on participe à un concours, c’est de vérifier les règlements qui s’y rattache. Les « Rules and Regulation » comme on dit en anglais. Avant même de prendre connaissance de ces informations d’une importance capitale, j’avais déjà une puce à l’oreille. Je me disais : « Comment se fait-il que la page du concours soit uniquement en anglais, après tout nous sommes dans une province des plus particulièrement bilingue ? »

Voici donc ce que contenait le premier paragraphe des règles de cet incroyable concours qui me faisait tant saliver.

« The Pinty’s Ultimate Fan Cave Contest is intended only for residents of Canada (excluding residents of the province of Quebec) who have reached the age of majority in the province/territory in which they reside at the time of entry. This contest will be interpreted according to federal and provincial law. Pinty’s Delicious Foods Inc. (hereafter referred to as the “Sponsor”) will conduct the contest. »

Je ne traduirai pas tout le texte, le seul extrait que je traduirai est celui-ci : (excluding residents of the province of Quebec). En bon français, ça veut que tous les habitants des provinces canadiennes incluant les trous perdus et excluant le Québec peuvent participer à la promotion.

Ah ben , [insérer ici un sacre de votre choix] de [insérer ici un second sacre de votre choix]. [Insérer ici un troisième sacre de votre], je n’en reviens pas [insérer ici un quatrième sacre de votre choix].

François Richard, amateur de simulation qui pensait s’en tirer en restant cheap !

Merci à la régie des alcools, des courses et des jeux

Mais pourquoi diantre le Québec est exclu ? Vous amateurs de simulations et autres admirateurs de bébelles électroniques qui aimeraient avoir l’ultime « Man cave » devez sûrement vous posez la même question. J’ai fait quelques recherches et j’ai la réponse pour vous. Une grande majorité d’entre vous ne restera pas surpris de la réponse [insérer ici un sacre de votre choix].

Les concours publicitaires sont réglementés par la régie des alcools, des courses et des jeux. Cette organisation, dépassée par le tonnerre, oblige l’obtention d’un permis pour quiconque organise un concours impliquant des Québécois. Le montant du permis représente 3% de la valeur du prix si le concours est canadien et 10%  s’il est offert uniquement dans la belle province. Le Québec est la capitale mondiale des enregistrements de toutes sortes. Comme j’ai lu à certains endroits, remplir la documentation pour obtenir le dit permis semble trop lourd pour plusieurs et finalement les entreprises abandonnent en préférant exclure le Québec.

Pour une entité étrangère, je peux comprendre de ne pas sauter dans le bain. Pour une compagnie canadienne, j’ai un petit bémol. Il serait peut-être temps qu’à un moment donné le Québec se réveille. À part quelques pays communistes et notre province, la grande majorité, pour ne pas dire la quasi-totalité des autres pays permettent à leurs résidents de participer à ce genre de concours.  Cela fait passer le peuple québécois pour des « ti-coune » pour les quelques dollars de plus encaissés par le trésor québécois.

Un peu d’histoire

Depuis 1978, la Régie des alcools, des courses et des jeux impose un permis (taxes) sur les concours publicitaires. Cette façon de faire agit comme répulsif auprès de plusieurs entreprises qui décide d’exclure les Québécois. En 2015 la CAQ, aujourd’hui au pouvoir, questionnait la ministre de la Sécurité publique de l’époque Lise Thériault à ce sujet suite à une controverse reliée à un concours avec U2 . Cette dernière mentionnait qu’une grande réflexion devait être entreprise à ce sujet. En 2014, les revenus liés aux permis des concours publicitaires s’élevaient à 4,2 millions. 

Je ne peux pas m’empêcher un autre commentaire : je peux comprendre qu’il est complexe de gérer des routes, des écoles et des hôpitaux. Mais là, on parle ici de tirages sur internet, je ne peux croire que l’appareil gouvernemental soit tellement lourd qu’il faut une réflexion de 5 ans pour enlever un paragraphe dans une loi. Imaginer, ça fait 5 ans déjà et rien n’a bougé !

En conclusion

Si vous habitez à Gatineau, vous ne pouvez pas participer. Si vous habitez à Ottawa, vous pouvez. Rien n’a comprendre, un fleuve(dans ce cas-ci une rivière) sépare les deux mondes. Comme vous pouvez le constater, le Québec est bel et bien une société distincte, et ce de bien des façons.

Bon, je vais retourner me morfondre en continuant de rêver à l’ultime kit de simulation. En attendant un de mes amis ma conseillé de prendre une seconde hypothèque sur ma maison pour m’équiper en simracing. Et bien ami, dont je tairai le nom, je te répondrai ceci : « Va donc scier ! »

Que les dieux bénissent les rois de la course et me donnent le courage de dépenser pour au moins avoir un ordi assez puissant pour aller rejoindre les fous de Iracing !

Chroniqueur
À propos de l'auteur
Archives de Francois Richard

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to top