USA en vrac.
Il y a maintenant près de deux semaines que le monde des courses est réduit au silence alors que Lincoln, Port Royal et Williams Grove avaient tenu des programmes en Pennsylvanie, à la mi-mars. Le monde est maintenant en mode attente et bien malin celui qui pourrait prévoir ce que seront nos vies d’ici quelques semaines. Les promoteurs, les pilotes et les équipes sont devant une incertitude qu’ils n’ont jamais connue auparavant, rien à voir avec les caprices de Dame Nature certains soirs.

La tragédie du 11 septembre avait changé nos vies, mais nous pouvions vivre presque normalement dès le lendemain, mais cette fois c’est différent puisque nous faisons face à un ennemi invisible et vicieux. Nous ne sommes donc plus libres de vivre normalement et c’est quelque chose de nouveau pour nous en Amérique.

Cependant si tout le monde y met de la bonne volonté, nous risquons de mieux nous en sortir qu’ailleurs, dont les États-Unis. C’est ce qui m’inquiète un peu pour la saison de courses au Québec, si nous passons assez tôt à travers ces événements mais que les Américains y sont encore plongés jusqu’au cou, il sera pratiquement impossible d’avoir des séries présentes au Québec ainsi qu’impossible pour les nombreux coureurs québécois de se rendre au sud de la frontière, mais nous n’en sommes pas encore rendus là. Alors il faut espérer pour le mieux.

Nos vies personnelles sont aussi très chamboulées et plusieurs sont inquiets pour leurs parents et amis, c’est tout à fait normal. Heureusement avec les nouvelles technologies nous pouvons garder le contact avec les nôtres. D’ailleurs ma première petite-fille est née le 14 mars et de ne pas pouvoir la prendre dans nos bras est ce qui est de plus difficile pour moi et ma blonde, heureusement elle peut compter sur des parents extraordinaires qui nous la montrent à tous les jours à travers nos écrans.

Le mois d’avril est aussi pour moi, le mois de mes premières sorties de courses aux USA avec mon chum Éric Messier. Il va falloir prendre notre mal en patience pour l’instant et espérer pouvoir faire notre sortie annuelle en Indiana-Ohio au mois de juin. Pour l’instant, il faut suivre les consignes et s’occuper l’esprit. Parlant de s’occuper l’esprit, en regardant de vieilles photos, je suis tombé par hasard sur une photo de René Clair, à l’époque des récents modèles et tout de suite ma mémoire se souvenait des belles bagarres entre M. Clair et le #2 de Raymond Bilodeau. Je souhaite à tout le monde de garder le moral et ensemble nous passerons au travers cette sombre période et ainsi nous pourrons tous nous revoir bientôt aux courses. Il ne faut pas lâcher. Ça va bien aller.