Depuis la fin de la production de sa Freestar en 2006, on aurait cru que le constructeur américain Ford ne proposerait plus de fourgonnette pour passagers, un créneau que l’on croyait en voie de disparition mais que FCA (FiatChrysler Automobiles) a su raviver avec ses Dodge Grand Caravan (dont la production sera bientôt terminée) et sa toute récente Chrysler Pacifica (dont nous verrons bientôt des versions plus modestes qui remplaceront les Grand Caravan). Mentionnons toutefois la présence dans ce créneau de Toyota avec une Sienna disponible en diverses finitions, de Honda dont l’Odyssey se veut plus raffinée et de Kia avec une Sedona aussi disponible en diverses versions.
Le petit fourgon de livraison Transit Connect dont l’avant a été récemment redessiné, est aussi disponible en version pour passagers. (Photo Éric Descarries)
Ford ne pouvait plus se passer d’y être et depuis quelques années, il nous offre une version pour passagers de son fourgon de livraison Transit Connect. Peu populaire, on en vit que quelques exemplaires sur nos routes. Il faut avouer que sa ligne définitivement très «truck de livraison» n’attire pas nécessairement l’attention. C’est donc la première fois que je peux mettre la main sur un Transit Connect pour passagers et ce, pour toute une semaine. J’avoue que c’est un petit véhicule que je lorgnais en remplacement de notre propre Freestar 2006, un très fiable véhicule qui nous sert bien depuis plus de 230 000 kilomètre! On n’en vantera jamais assez les qualités de grande routière de la Freestar pour les longs voyages et ce, avec une consommation moyenne tournant autour des 10 litres aux 100 kilomètres. Un Transit Connect pourrait-il nous donner autant satisfaction?
Vu de l’arrière, le Transit Connect Titanium trahit ses origines de véhicule commercial. (Photo Éric Descarries)
Encore une fois, je vous laisse juger du look extérieur de ce véhicule. Vraiment, il conserve son allure commerciale malgré les grandes glaces latérales. Le toit en est relevé mais on y conserve un équilibre des lignes grâce au long empattement. Incidemment, ce véhicule passe assez bien dans les grands garages souterrains comme à la Place des Arts, je l’ai essayé! De plus, les portières latérales sont coulissantes ce qui peut s’avérer utile pour y faire monter et descendre les passagers d’arrière (et installer des petits enfants dans leur siège) avec beaucoup de facilité ! Et le grand hayon arrière (manuel) facilite à la fois le chargement tout en procurant un grand toit en cas de pique-nique.
Toutefois, si je dois mettre un petit bémol à cet engouement que j’ai pour ce véhicule, ce sera au niveau de la finition intérieure. Ce n’est pas qu’il soit négligé. C’est qu’on y sent encore beaucoup la «provenance commerciale» du Connect et ce, malgré les panneaux latéraux bien conçus. Quelques petits bruits d’assemblage se faisaient agaçants en roulant sur nos «belles» routes québécoises.
Le tableau de bord ressemble de près à celui des Focus maintenant disparues de notre marché nord-américain. (Photo Éric Descarries)
Si l’on s’arrête au tableau de bord, force nous est de constater qu’il ressemble étrangement à celui de la Focus (qui n’est plus sur notre marché). Un peu vieillot mais toujours aussi efficace malgré un écran de navigation et de caméra de recul un peu petit mais quand même facile à consulter. On retrouve à ce tableau de bord des prises USB dont celles servant à AppleCarPlay et Android Auto.
- Les sièges du centre de mon Connect Titanium d’essai étaient du type «capitaine». Ils pourraient être remplacés par un banquette à trois places. (Photo Éric Descarries)
- Les deux places arrière sont plus faciles d’accès que l’on pense. (Photo Éric Descarries)
Vu qu’il s’agissait d’une finition Titanium de luxe, mon véhicule d’essai avait des sièges baquets avant et centraux et une banquette arrière à deux places avec sellerie de cuir. Tous étaient relativement confortables mais je dois vous dire que l’accès aux diverses places était très facile vu le seuil plutôt bas du véhicule (grandement basé sur une plateforme de Focus). Mais accéder aux places tout à l’arrière était plus facile que sur bien des VUS plus coûteux. Ces dernières peuvent procurer un peu de confort pour une courte ballade alors qu’il y a suffisamment de place pour les jambes. Cependant, tous les passagers apprécieront le très grand débattement pour la tête (surtout si l’on veut passer à l’arrière). Mon Connect Titanium avait aussi un toit panoramique optionnel (1750 $ !) qui procurait beaucoup de lumière à l’intérieur.
- Une fois les sièges d’arrière en place, il ne reste pas beaucoup d’espace pour les bagages. (Photo Éric Descarries)
- Si l’on replie les dossiers de la dernière rangée de sièges, on obtient plus d’espace et plus encore si l’on replie aussi les dossiers des sièges du centre. Mais pas de plancher à plat! (Photo Éric Descarries)
Pour les bagages, une fois les bancs en place, ce n’est pas très généreux. Mais si l’on replie les dossiers des banquettes d’arrière, on obtient beaucoup de place mais pas un plancher plat (ce qui nécessiterait de déboulonner les sièges). Qu’importe, cette petite «van» peut devenir très pratique dans le cas de transport d’objets embarrassants ou si l’on possède un petit commerce qui exige du transport simple qui peut se modifier en transport de passagers. Ah oui, malgré sa version de passagers, ce Connect conserve son grand compartiment de rangement au-dessus de l’immense parebrise !
Le moteur qui se trouvait sous le capot de mon Transit Connect d’essai, un quatre cylindres à injection directe de 2,0 litres. Ford a décidé de ne pas offrir un moteur diesel dans ses Transit Connect, comme on en trouve en Europe. (Photo Éric Descarries)
Depuis peu, le moteur original de 2,5 litres du Transit Connect a été remplacé, dans la version pour passagers, par un quatre cylindres à injection directe de carburant de 2,0 litres qui fait 150 chevaux et 144 li-pi de couple. Ce moteur vient avec une boîte automatique à huit rapports et la traction avant. (Le moteur diesel annoncé plus tôt ne sera finalement plus disponible). Malgré que le petit véhicule soit monté sur des jantes de 16 pouces (avec des pneus d’hiver Michelin dans le cas de mon véhicule d’essai), les roues semblent un peu petites sur cette grande caisse. Le freinage y est à quatre disques alors que la direction y est assistée par moteur électrique. Enfin, ce petit Ford affiche une capacité de remorquage de 2000 livres (907 kilos).
Ce Transit Connect était équipé de belles jantes d’alliage sur lesquels étaient montés de pneus Michelin X-Ice d’hiver qui seront remplacés par les X-Ice Snow dès l’automne prochain. Vous pouvez lire mes premiers essais de ces nouveaux pneus dans mon blogue précédent. (Photo Éric Descarries)
Sur la route
Il est facile de monter à bord du Connect grâce au seuil abaissé. Toutefois, une fois au volant, on se sent très bas, surtout lorsqu’on regarde au travers le très grand pare-brise qui monte haut dans le toit surélevé. En fait, toutes les glaces y sont immenses ce qui donne une bonne visibilité tout le tour. Mais il faut s’habituer au rétroviseur intérieur qui vise la lunette arrière élevée. Les rétroviseurs extérieurs sont assez grands.
On passe en vitesse par un levier traditionnel dont le bouton dans le pommeau sert au passage manuel des rapports de la boîte automatique. Malgré sa puissance modérée, le petit moteur se débrouille bien d’affaire. Il ronronne mais ses accélérations sont confortables et les reprises rassurantes.
En ce qui a trait à la tenue de route, sans être sportive, cette petite fourgonnette sait bien négocier les courbes tout en tenant facilement le cap en ligne droite. Malgré des flancs plutôt grands, les vents latéraux n’ont pas tant de prise dans la Connect. Je pourrais dire que si l’envie m’en prenait, voilà un petit véhicule qui saurait m’apporter une facilité de conduite et un bon confort pour une très longue distance. Bien sûr, stationner cette petite «van» est relativement facile.
Évidemment, ceux qui seraient intéressés par le Transit Connect Titanium à six ou sept passagers penseront d’abord à la consommation de carburant. En ce qui me concerne, mon utilisation tant en déplacements urbains que sur autoroute s’est soldée par une consommation moyenne de 10,2 litres aux 100 kilomètres (selon mes calculs à la pompe) alors que l’ordinateur du véhicule affichait une moyenne de 9,8 au tableau de bord. Ces chiffres sont très près l’un de l’autre !
Ce que je trouve un peu élevé, c’est le prix du véhicule. Remarquez que Ford du Canada m’a prêté la version de grand luxe Titanium dont le prix débute à 39 025 $. J’ai vu des réclames de versions XL mais, même à quelque 34 000 $, c’est beaucoup d’argent. Donc, ajoutez les 100 $ de la (toujours aussi ridicule) taxe d’accise fédérale pour le climatiseur, les 100 $ du chauffe-moteur optionnel, les 1750 $ du toit ouvrant panoramique, les 260 $ du dégivreur arrière rapide, les 784 $ du régulateur de vitesse adaptatif, les 1000 $ pour le système de stationnement actif avec sonar de recul, les 425 $ de l’attache de remorque, les 350 $ du démarreur à distance et les 1900 $ du transport et de la préparation et on en arrive à un grand total de 45 694 $ plus les taxes fédérales et provinciales. C’est beaucoup d’argent.
Ce Transit Connect devrait concurrencer les Grand Caravan et autres véhicules mentionnés plus haut alors que son concurrent le plus direct en version commerciale, le Ram ProMaster City ne propose qu’une sorte de version pour passagers en forme de fourgon avec glaces latérales qu’aux portes coulissantes et une banquette centrale. Le Nissan NV200 n’est pas disponible en version pour passagers (même s’il y en a eu des taxis à New York). Il y aurait bien eu la Mazda 5 d’il y a quelques années mais elle n’existe plus…J’espère que ce n’est pas le sort qui attend le Connect pour passagers!
Plastimania
Évidemment, étant un mordu de miniatures en plastique à assembler, je n’ai pas voulu manquer la deuxième réunion annuelle Plastimania qui s’est tenue samedi dernier à Saint-Jean-sur-Richelieu.
L’évènement Plastimania a facilement attiré de véritables mordus de maquettes en plastique. (Photo Éric Descarries)
Quoique le but premier fût la vente de modèles de collection pas encore assemblés (surtout des versions plus anciennes), il y avait aussi sur place des exposants qui y montraient leurs «œuvres» dont plusieurs m’ont tout simplement renversé. J’en ai pris quelques photos.
- Certains modèles sont de belles reproductions de véritables autos de course. (Photo Éric Descarries)
- Plusieurs modélistes possèdent des habilités incroyables dans la reproduction de camions. (Photo Éric Descarries)
Ah oui! Le résultat? J’ai trouvé un «kit» de Rover (Austin) Mini Cooper de Tamiya à l’échelle 1/12e pour un ami, un ancien «kit» de voiture de course Midget de Monogram et une grosse Bugatti Royale à l’échelle 1/12e de l’ancien fabricant japonais Entex, tous à un prix raisonnable malgré leur rareté. J’apprécie la retenue des «vendeurs» québécois qui ne cherchent pas à étrangler les collectionneurs!
Le Salon de New York est reporté
Ça y est, la nouvelle est tombée. Le Salon de l’auto de New York qui devait se dérouler la première semaine d’avril et que j’anticipais couvrir pour vous est reporté à la fin d’août (c’est ce qui explique peut-être pourquoi tant de photos dites «espion» de la nouvelle Bronco qui devait y être dévoilée sont publiées!). Après le report (ou l’annulation) du Salon de Genève, c’est un autre coup dur porté à ce circuit d’expositions automobile qui souffre déjà d’un certain désintérêt des constructeurs et d’une partie de la population. D’ici au mois d’août, le «nouveau» Salon de l’auto de Detroit aura certainement été tenu en juin prochain. J’ose espérer qu’il y aura eu d’autres dévoilements entretemps dont, pour n’en nommer que quelques-uns, le mini pick-up que Ford semble tester actuellement et qui serait basé, comme le Connect décrit plus haut, sur une plateforme dérivée de la Focus!
Le blogue d’Éric Descarries est disponible ici : https://blogueericdescarries.tumblr.com/