Maintenant que le Salon de l’Auto de Montréal est derrière nous (j’espère que vous y avez été et que vous avez apprécié!), retournons à nos moutons, c’est-à-dire les impressions de conduite de nouveaux véhicules.
Avant d’attaquer le tout nouveau Ford Escape Titanium 2020, je dois vous glisser quelques mots sur le Hyundai Kona Turbo à traction intégrale qui m’a été confié durant la semaine du Salon de l’Auto. En fait, c’est presque un choix prémédité puisque ce petit véhicule m‘apparaissait comme l’outil idéal pour me déplacer en ville afin de participer à de nombreux évènements gravitant autour du Salon.
- Le petit VUS Hyundai Kona, du plaisir en hiver…(Photo Éric Descarries)
- Le Kona vu d’arrière dans la neige. (Photo Éric Descarries)
J’ai déjà couvert le petit Kona en juillet 2018. Il s’agissait alors d’un modèle presque identique à celui que j’ai eu la semaine dernière, soit une version haut de gamme Ultimate mue par un moteur à quatre cylindres turbocompressé de 175 chevaux combiné à la boîte auto à double embrayage et la traction intégrale. La plus importante différence, c’est que cette fois, la voiture était de couleur moins criarde (rouge au lieu du vert lime éclatant de la voiture de juillet !) et qu’elle était équipée de pneus d’hiver Michelin X-Ice.
Évidemment, si vous voulez en savoir plus sur le véhicule lui-même, puis-je vous référer à mon blogue de juillet 2018. L’exercice ici était de conduire cette voiture en hiver et d’en profiter comme véhicule de déplacements urbains. Non pas que la Kona n’est pas agréable sur autoroute mais ses dimensions et ses caractéristiques dont son encombrement en font un choix idéal pour la conduite en ville. Et surtout en hiver si l’on opte pour la traction intégrale.
- Le tableau de bord du Kona. (Photo Éric Descarries)
- Peut-être que le coffre est un peu petit mais il est quand même utile en situation urbaine. (Photo Éric Descarries)
Je vous fais grâce de mon attirance pour le look du Kona. Comme bien des amateurs d’autos, je suis tombé amoureux de son allure un peu «robuste» avec des carénages en plastique tout le tour des ailes et ainsi de suite. Au point de vue design, bravo Hyundai! Facile à conduire, confortable à souhait et très pratico-pratique (malgré un coffre limité), il n’est pas surprenant de constater que ce petit VUS (car c’est ainsi qu’on le considère) soit devenu si populaire. Ses performances, telles que décrites dans l’essai en été, sont remarquables. Mais, grâce aux pneus d’hiver Michelin X-Ice (que je critique souvent mais qui, dans le cas de ce Kona, ce sont avérés efficaces…), le petit VUS s’est déplacé avec facilité tant dans la neige que sur la glace et le pavé sec.
Les pneus Michelin X-Ice furent à la hauteur de la situation sur le Kona. (Photo Éric Descarries)
En ce qui a trait à la consommation, ce fut très semblable à la dernière fois avec une moyenne tournant autour des 10, 0 litres/100 km (souvenez-vous, nous sommes en hiver dans la neige en situation urbaine!). Évidemment, avec un prix dépassant les 32 000 $, ce petit VUS pourrait vous sembler un peu cher. Mais si vous optez pour une version un peu moins luxueuse, vous tomberez certes sur le genre de véhicule idéal au look surprenant pour vous déplacer en ville!
Le nouveau Ford Escape Titanium 2020
Dans le cas de l’Escape, nous passons à un tout nouveau véhicule qui joue un rôle important sur le marché. En effet, l’Escape fait partie du créneau des véhicules les plus vendus au Canada et aux États-Unis, celui des VUS compacts. Et de la concurrence, il en a! On n’a qu’à penser aux Toyota RAV4 et Honda CR-V, par exemple.
- Affichant une toute nouvelle ligne plus effilée, le Ford Escape revient en force en 2020. (Photo Éric Descarries)
- Le nouvel Escape vu d’arrière. (Photo Éric Descarries)
Comme on peut le voir, la version 2020 de l’Escape est entièrement redessinée. Et elle est nettement plus jolie que ses prédécesseurs. On dirait plus un véhicule d’allure sportive qu’un VUS. Les glaces latérales sont plus basses et plus grandes. L’avant est plus pointu et plus semblable à celui des autos (en voie de disparition?) de Ford. Oh oui! L’Escape 2020 est aussi un peu plus long que celui de 2019!
Un tableau de bord revu au goût du jour. (Photo Éric Descarries)
L’intérieur de ce très populaire VUS a également été revu. Le tableau de bord a été redessiné et il incorpore plus de modes électroniques et d’affichage vidéo que jamais. Le design n’en est pas trop agressif mais il est très moderne incluant l’écran multifonction vertical ressemblant à une mini télévision à écran plat. Quant à l’instrumentation, malgré son format «vidéo» élaborée, elle est facilement lisible. La version Titanium inclut la lecture à tête haute (HUD) de l’indicateur de vitesse (grâce à un petit écran transparent qui se soulève devant le pare-brise à la Mazda !). Vous allez remarquer qu’à la console, il n’y a plus de levier mais plutôt une commande rotative pour passer les vitesses. Le volant est un peu petit mais ses branches sont couvertes de commandes dont certaines sont redondantes. Toutefois, toutes les commandes sont à la portée du conducteur.
- Les passagers d’arrière ont droit à beaucoup d’espace pour les jambes.(Photo Éric Descarries)
- Le coffre offre autant d’espace que dans le passé. (Photo Éric Descarries)
Les sièges sont confortables tant à l’arrière qu’à l’avant. Justement, les passagers d’arrière auront droit à plus d’espace pour les jambes que l’on retrouve dans bien des concurrents. J’ai trouvé un peu bizarre de voir des garnitures intérieures un peu simples pour une version Titanium. Toutefois, le tout m’a paru très bien assemblé alors qu’aucun bruit ne semblait émaner de l’habitacle. L’espace destiné aux bagages est raisonnable et il est agrandi en abaissant, bien entendu, les dossiers des sièges arrière. Si Ford publie des chiffres de dimensions arrière du nouvel Escape qui ressemblent de près à ceux du modèle de l’an passé, j’ai nettement eu l’impression que le constructeur avait agrandi l’intérieur du VUS.
Le quatre cylindres EcoBoost de 2,0 litres est non seulement puissant il est aussi rapide ! (Photo Éric Descarries)
Sous le capot du modèle Titanium qui m’a été confié par Ford Canada se trouvait un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres combiné à une boîte automatique à huit rapports et à la traction intégrale. Ce moteur de 250 chevaux et 280 livres-pied de couple surprend par ses performances. Il est très rapide pouvant accélérer jusqu’à 100 km/h en moins de sept secondes. Qui plus est, il est relativement doux et silencieux. La suspension indépendante aux quatre roues transmet beaucoup moins les bruits de la route que bien des concurrents. Les pneus réguliers de mon véhicule d’essai avaient été remplacés par des Yokohama Ice Guard d’hiver dont nous avons souvent vanté les mérites.
Sur la route
Décidemment, les ingénieurs de Ford ont ait un beau travail avec le nouvel Escape Titanium. Avec le moteur EcoBoost de 2,0 litres, le petit véhicule est facile à conduire mais il est surtout plus rapide que l’on pourrait s’imaginer. J’ai déjà mentionné que les accélérations sont surprenantes. Ajoutons-y que les reprises sont plus que rassurantes. Si la direction (avec assistance électrique) ne transmet que très peu des sensations de la route, le freinage, lui, m’a paru très puissant dès que j’ai appuyé sur la pédale. La visibilité y est très bonne et le silence de roulement apprécié. Seule petite ombre au tableau, il y avait un petit bruit aérodynamique au niveau du toit panoramique, un désagrément qui, je crois, pourrait être corrigé par l’équipe du concessionnaire. J’ai gardé le VUS en mode de conduite «Normal» ce que je crois que la plupart des utilisateurs de telles camionnettes feront. Le mode «Sport» plaira certes à certains conducteurs plus hardis mais ce n’était pas le but ici. Il y a aussi le mode «Snow/Sand» mais je crois qu’avec les bons pneus d’hiver, celui-ci devient redondant. En passant, cet essai s’est fait en hiver autour de Montréal où la traction intégrale a été grandement appréciée. Si vous avez l’intention de tirer des remorques, le moteur de 2,0 litres permet une capacité maximale de 3500 livres, soit un peu moins que le poids de presque 3800 livres du véhicule lui-même en finition Titanium.
Le nouvel Escape est livrable en plusieurs autres versions dont celles de base mues par le moteur EcoBoost turbocompressé à trois cylindres (ce moteur a gagné plusieurs mentions du type Best Engine en Europe au cours des dernières années) qui fait 181 chevaux et 190 livres-pied de couple (il remplace le quatre cylindres turbo de 1,5 litre du passé) et les versions hybrides et hybrides enfichables que j’aimerais bien conduire un peu plus tard. Les versions de base sont à traction avant, le rouage intégral étant réservé aux versions plus huppées avec moteur plus puissant.
Mon véhicule d’essai était équipé de la fonction Stop-Start qui arrête le moteur lors d’un arrêt prolongé aux feux de circulation. Vu que j’ai fait beaucoup de déplacements urbains, ce système me fut utile pour atteindre une moyenne de consommation de 10,68 l./100 km ce qui se compare bien aux résultats observés chez la concurrence. Notez que les routes étaient enneigées et qu’il faisait aussi froid!
Le prix de base de cet Escape Titanium 2020 est de 40049 $. Ma camionnette d’essai incluait un ensemble spécial avec le toit ouvrant panoramique de 2300 $, des carpettes protectrices avant et arrière de 150 $, un article semblable pour le compartiment cargo de 150 $ aussi et la fameuse taxe d’accise fédérale de 100 $ pour la climatisation. Ajoutez-y les frais de transport et de préparation de 1850 $ et la facture totale passe à 44 599 $ !
Wow! Près de 45 000 $ pour un VUS Escape? Vérifiez un peu et «magasinez». Vous verrez que ce genre de prix en est devenu la norme dans ce créneau, surtout pour les versions les plus élaborées. Remarquez qu’il s’agit ici du prix suggéré du constructeur. Votre capacité à «barguiner» incitera le vendeur à vous faire une offre que vous ne pourrez, je m’imagine, refuser…
Qu’importe, Ford a certainement créé un «winner» ici. On ne peut que constater que le nouvel Escape est certes une grande amélioration sur l’ancien modèle et qu’il pourra facilement se mesurer à la concurrence. Il ne me reste plus qu’à essayer les versions moins élaborées. On s’en reparle…
Le blogue d’Éric Descarries est disponible ici : https://blogueericdescarries.tumblr.com/