Jeep Wrangler Rubicon eTorque !

Crédit photo : Éric Descarries

Jeep Wrangler Rubicon eTorque et pneu Michelin X-Ice Snow

On sait tous maintenant que j’ai un fort penchant pour les Jeep, surtout les versions originales comme les Wrangler. Je ne refuse jamais un essai de Jeep alors que cette fois, je me suis retrouvé avec un modèle à deux portes avec la finition Rubicon. Ça tombait pile parce que j’espère me trouver éventuellement une Jeep Wrangler JK (ou JL) pour remplacer ma vieille TJ malgré qu’elle soit toujours en très bon état.

La Jeep JL 2020 qui me fut prêtée par FCA Canada cachait une petite caractéristique à laquelle je ne m’attendais pas. Sous le capot se trouvait le vénérable moteur V6 de 3,6 litres mais, dans son cas, avec l’option eTorque. Dans ce cas, cela veut dire que l’alternateur a été remplacé par un moteur électrique qui ajoute 130 li-pi de couple au moteur. Toutefois, son rôle premier est de permettre des arrêts-départs (stop-start) presque transparents. De plus, il devrait aider le V6 en économie de carburant…CQFD ! (pour les anciens, à l’école, en géométrie, à la fin des questions d’exercices, il y avait ce CQFD qui voulait dire Ce Qu’il Faut Démontrer !)

  • La Jeep Wrangler Rubicon 2020 d’une couleur plutôt remarquable! (Photo Éric Descarries)
  • La Wrangler JL dans sa version courte, prête à attaquer les sentiers. (Photo Éric Descarries)

Moi, mon goût serait de posséder une Jeep Wrangler JL à deux portes mais dans une finition mois élaborée que la Rubicon. Puis, j’aimerais qu’elle soit à boîte manuelle ce qui, semble-t-il, n’est pas possible avec le principe eTorque. Pourquoi pas la Rubicon? J’ai fait la piste du Rubicon en Californie au moins trois fois dans ma vie, le plus récemment il y a deux ans lors du lancement des JL Rubicon. Si vous retrouvez mon article ici même dans mon blogue ou dans Auto 123, vous verrez que je ne taris pas d’éloges les Jeep Rubicon pour leurs exploits en condition hors-route (et surtout extrême, dans le cas de la «trail» du Rubicon. Mais, je ne demeure pas assez près d’une piste aussi excitante (et exigeante) pour mettre la Jeep à l’épreuve régulièrement. C’est pourquoi, pour mes déplacements urbains réguliers, une Jeep Wrangler de base me suffirait pleinement, comme le fait ma petite TJ actuelle!

Deux Jeep sous un même toit, la nouvelle JL et ma vénérable TJ ! (Photo Éric Descarries)

Les nouvelles JL sortent d’usine avec un équipement de base suffisant pour faire des «trails» amusantes. Dans le cas des Rubicon, on y retrouvera de plus des ponts avant et arrière verrouillables par commande électrique, une barre antiroulis avant déconnectable (un must pour les «trails» les plus exigeantes) et surtout un boîtier de transfert exceptionnel plus démultiplié que celui de base des JL, un autre «must» dans les pistes exigeantes. Ce que j’aimerais bien mais dont je n’ai pas nécessairement besoin…

Voici comment j’ai retrouvé ma JL après la tempête dans le Nord…40 minutes de joie à la déblayer ! (Photo Éric Descarries)

Je dois avouer que l’intérieur du JL Rubicon dont il est question ici est nettement plus élégant que celui du Wrangler de base (et encore plus que celui de ma TJ, bien entendu). Y accéder demande un peu d’acrobatie car la garde au sol est relevée. Mais une fois en place, j’ai eu droit à des sièges avant confortables, un tableau de bord simple mais facilement lisible avec des commandes facilement atteignables et surtout un petit écran pour la radio et la caméra de marche arrière (quoique la visibilité que procurent les grandes glaces de la Wrangler à deux portes peuvent rendre cet accessoire superflu). Les places arrière peuvent être d’une certaine utilité et elles sont relativement confortables mais les atteindre demande une certaine acrobatie surtout que les sièges d’avant ne sont pas facilement repliables.

  • Le tableau de bord de la Rubicon est simple mais complet. Certains observateurs trouvaient que la finition rouge cuivrée jurait contre la couleur verte de la carrosserie. (Photo Éric Descarries)
  • Les places arrière sont accueillantes (notez que les appuie-tête sont rabattus) mais difficilement atteignables. (Photo Éric Descarries)
  • Pour le coffre, on reviendra…à moins de rabattre le dossier de la banquette arrière. (Photo Éric Descarries)

Enfin, en ce qui concerne l’espace du rangement tout à l’arrière, il est très restreint (j’ai converti le mien en un petit coffre à l’abri des yeux des curieux). Mais, le dossier de la banquette arrière se replie et le compartiment arrière est un peu plus utile…un peu plus…(c’est pourquoi j’ai une petite remorque pour ma Jeep!)

Sur la route

Conduire une Jeep, ce n’est pas conduire une voiture ordinaire, que ce soit un modèle à deux portes, à quatre portes ou camionnette. Avant tout, sachez que la direction (assistée) n’est pas à crémaillère mais à billes ce qui est, au départ, moins précis que celle à crémaillère, surtout sur nos routes endommagées avec de forts sillons. Dans le cas de la Jeep à deux portes, il faut aussi composer avec un empattement court plus vulnérable aux imperfections de la route. Ajoutez à cela, dans le cas qui nous intéresse ici, des pneus d’hiver inadéquats et j’ai dû composer avec un véhicule pas toujours facile (et agréable) à conduire. Je m’explique plus loin.

Le V6 de la JL Rubicon était appuyé d’un moteur électrique à la place de l’alternateur. (Photo Éric Descarries)

Si l’on roule sur pavé sec, la Jeep avec le V6 aidé du moteur électrique (il ajoute 90 li-pi de couple au 260 li-pi originaux du Pentastar de 3,6 litres) et munie de la boîte de vitesses à huit rapports peut vous procurer des performances étonnantes, surtout à l’accélération. Le freinage peut être un peu dérangeant puisqu’il n’est pas égal sur ce véhicule pourtant équipé d’un antiblocage moderne. Malheureusement, le concessionnaire qui a préparé le véhicule pour l’hiver l’a équipé de pneus Goodyear Wrangler tout-terrain pour l’hiver, un pneu qui était presque l’équivalent des BF Goodrich All-Terrain T/A d’origine du véhicule. Ces Wrangler (le pneu, pas le véhicule) sont une sorte de compromis pour l’hiver. Dans le milieu, on les appelle les «pneus homologués» et, même si j’en ai des semblables sur ma TJ en été, je les enlève en hiver pour les remplacer par des Pirelli d’hiver! Les Wrangler manquaient d’adhérence sur les surfaces glacées lors du freinage. Heureusement que la Jeep avait la motricité aux quatre roues sur commande pour me sortir de la neige profonde.

L’idée derrière l’ajout d’un moteur électrique au V6 était de rendre la JL Rubicon plus économique. Selon l’Énerguide de Ressources Canada, cette Jeep à deux portes devrait me procurer une consommation moyenne de 11,0 l/100 km (26 m/g). Dans mon cas, j’ai obtenu une moyenne de 15,2 l/100 km (exactement ce que l’ordinateur de bord indiquait au tableau de bord). Toutefois, il faut spécifier que beaucoup de déplacements étaient en conditions urbaines sauf pour une ballade à Saint-Sauveur…mais dans une tempête de neige.

Question de prix, vous allez peut-être faire un saut. Le prix de base de cette Rubicon était de 48 845 $. Mais elle était équipée d’une multitude d’accessoires et d’options dont l’assistance électrique eTorque (700 $), la boîte automatique (1795 $), le toit rigide Freedom (1195 $), l’intérieur en cuir (995 $ ), l’ensemble de temps froid (siège et volant chauffants avec démarrage à distance de 895 $), l’attelage de remorquage et la batterie à service intense (895 $), l’ensemble à éclairage au DEL (895 $), l’ensemble de navigation et radio satellite ( 1395 $), l’ensemble de détection d’angle mort et de recul (895 $), le régulateur de vitesse avance avec freinage assisté anticollision (1450 $), les pare-chocs en acier (1295 $), le revêtement du toit Mopar (495 $), les rails pour les bagages (195 $), les tapis toutes saisons (100 $), le télédéverrouillage de proximité (300 $), les pneus hors-route 285/70 R17 (295 $), les jantes d’aluminium (695 $), l’ensemble Jeep Trail-Rated (250 $), la fameuse (et toujours aussi ridicule) taxes d’accise pour la climatisation (100 $) en plus des frais d’expédition (1895 $) ce qui lui faisait une facture finale de 65 525 $ ! Ouf!

Je n’en démords pas, j’aimerais toujours posséder une Jeep Wrangler JL à deux portes mais mes besoins sont nettement moindres que ceux des options discutées ici. Toutefois, il y a plusieurs clients de Jeep qui seraient prêts à signer le contrat de ce véhicule, selon les gens que j’ai rencontrés. Il semble que, malgré ses prix plus élevés des dernières années, la marque Jeep est toujours aussi magique auprès des amateurs de véhicules tous-terrains!

Michelin relance son X-Ice et le rebaptise…Snow!

La semaine dernière, j’étais invité par le manufacturier français Michelin à la piste d’essai de Mécaglisse à Notre-Dame-de-la-Merci pour y essayer son tout nouveau pneu d’hiver X-Ice Snow qui remplacera les X-Ice3 et Latitude X-Ice Xi2 dès l’automne prochain. Et ce, dans une véritable tempête de neige!

Le X-Ice original est sur le marché depuis quelque neuf années et il avait besoin d’être revu. Michelin a donc écouté sa clientèle et a révisé son pneu d’hiver en lui dessinant une bande de roulement plus agressive avec rainures plus larges en V et des lamelles plus profondes. Évidemment, le manufacturier lui a concocté une gomme plus élaborée et plus efficace. Enfin, Michelin nous en a aussi présenté une version à crampons, le X-Ice North. Oh, j’oubliais! Ce pneu est désormais fabriqué au Canada, à l’usine de la compagnie en Nouvelle-Écosse.

Ce présentateur nous expliquait la grande différence entre le nouveau X-Ice Snow (à la droite de l’image) et l’actuel X-Ice 3 (Photo Éric Descarries)

Quand à mes essais, j’ai pris contact avec ce nouveau pneu dans des versions modifiées, c’est-à-dire «usées» mécaniquement à 4/32e de pouces. Michelin avait vu à nous le faire comparer avec des Blizzak et des Nokian R3 «usés» au même degré pour nous prouver que, même en fin de vie utile, le X-Ice Snow demeurait aussi efficace que neuf! Heureusement, j’ai pu l’essayer aussi dans sa forme «tout neuf» dans une neige profonde (souvenez-vous, il faisait une tempête importante) où le nouveau pneu s’est avéré très efficace.

  • Ce pneu disponible en une multitude de grandeurs pour jantes de 14 à 22 pouces sera sur le marché dans les mois qui suivent. Il y a fort à parier qu’il nous fera oublier l’ancien X-Ice 3 qui, avouons-le, avait vraiment pris de l’âge! (Photo Éric Descarries)
  • C’est à Mécaglisse que nous avons essayé le nouveau X-Ice Snow au volant de divers véhicules. (Photo Éric Descarries)

Seriez-vous prêts au retour du Lincoln Mark LT ?

Malgré sa courte carrière, la version pick-up de Lincoln, le Mark LT, a connu un certain succès. Mais, seriez-vous prêts à son retour sur le marché? (Photo, création de Koch Lincoln)

Le Lincoln Mark LT n’existe pas physiquement (ni même en prototype) mais un concessionnaire Lincoln de l’Alberta (Koch Lincoln) là où les pick-up sont «king») a demandé à un artiste de créer une version 2020 graphique d’un Mark LT imaginaire. Le résultat est intéressant mais cette camionnette serait plus en demande dans l’ouest canadien qu’au Québec. À moins que…

Le blogue d’Éric Descarries est disponible ici : https://blogueericdescarries.tumblr.com/

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