GMC Sierra 1500 diesel et un marché aux puces unique au Québec

Crédit photo : Éric Descarries

On entend de moins en moins parler de berlines mais en ce qui concerne les camionnettes, ce ne sont pas les nouvelles qui manquent. Cette fois, dans mon cas, c’est du GMC Sierra 1500 dont il est question. En fait, ce n’est pas la première fois que j’en parle. Mais ce qui ressort dans ce reportage, c’est que la camionnette dont il s’agit cette semaine était mue par le tout nouveau six cylindres en ligne turbodiesel de 3,0 litres de GM. Vous avez bien lu, contrairement aux marques rivales d’importance, Ford et Ram, ce turbodiesel n’est pas un V6 mais un six en ligne!

Il en aura fallu du temps pour que GM réagisse face à cette concurrence car Ram a un V6 turbodiesel depuis déjà quelques années (il est reparti avec le scandale des diesel européens mais il est aussi revenu tout récemment!). Et il est disponible dans tous les modèles ou presque de Ram 1500. Ford nous a dévoilé un V6 diesel, lui aussi, il y a environ deux ans mais après nous avoir permis de le conduire dans des F-150 à finition de base, la division canadienne de la marque avait choisi de l’offrir que dans des finitions haut-de-gamme. Voyant un manque d’intérêt des consommateurs (les camionnettes étaient bien trop coûteuses), Ford s’est ravisé et il serait actuellement disponible dans des versions plus abordables! Et il semble que GM ait aussi compris le message alors que mon véhicule d’essai équipé de ce moteur était une version Elevation à cabine d’équipe et la motricité aux quatre roues sur commande. Le prix en était quand même élevé (un peu plus de 65 000 $) mais nettement plus abordable que bien d’autres pick-up de luxe qui m’ont déjà été confiés.

  • Le GMC Sierra Elevation qui a servi à ce reportage était mû par le nouveau six cylindres en ligne turbodiesel. (Photo Éric Descarries)
  • Le Sierra Elevation de ce reportage n’avait, heureusement pas le panneau arrière divisible. Celui-ci est lourd et lorsqu’il est déployé, il pourrait frapper la boule de remorquage si elle est en place! (Photo Éric Descarries)

En ce qui a trait au design extérieur, je l’ai déjà amplement couvert dans le passé. Je vous laisse donc juger de vous-même grâce aux photos incluses. Vu que le diesel ne sera disponible qu’avec les grandes cabines à quatre portes, aussi bien le souligner. Il faut dire que cette décision va bien avec la grande popularité de cette configuration qui oblige alors une caisse courte de 5,5 pieds. Soulignons, en passant, l’heureuse initiative de GM d’avoir équipé cette camionnette d’un pare-chocs arrière avec marche pour accéder à cette caisse.

Le tableau de bord simple mais efficace du GMC. Mon camion d’essai n’avait pas la navigation GPS (malgré le grand écran)puisque GM croit que bien des acheteurs préféreront la prise USB d’AppleCarPlay et le système du téléphone intelligent du conducteur. (Photo Éric Descarries)

Le seuil est un peu haut mais les places arrière sont confortables pour de longs voyages. (Photo Éric Descarries)

Le design intérieur est aussi pareil à celui déjà connu et quoiqu’il ne soit pas aussi flamboyant que plusieurs versions de la concurrence, il est agréable à l’œil. Encore une fois, je vous laisse en juger par vous-même tout en précisant qu’il y a beaucoup d’espace pour les jambes et tête des passagers d’arrière, même avec un toit ouvrant. Toutefois, si vous ne croyez pas vous promener hors-route avec ce Sierra, je vous suggérerais des marchepieds pour accéder à l’habitacle.

On ne le voit pas très bien mais le six en ligne turbodiesel de GM est tout indiqué pour le tout récent Sierra. (Photo Éric Descarries)

Revenons donc à la mécanique. Lorsque les ingénieurs de GM ont opté pour une configuration en ligne au lieu d’un V6 qui prend moins d’espace, ils ont répondu que le six en ligne exigeait moins de pièces mobiles, qu’il émettait un son plus agréable et plus représentatif des moteurs diesel de camion alors que l’on sait tous qu’un six en ligne procure une puissance initiale comparable et parfois même plus rapide qu’un moteur en V! Afin d’en alléger le poids, ce six Duramax (fabriqué au Michigan) fait appel à de l’aluminium pour le bloc-cylindres et la culasse (avec des chemises d’acier pour les cylindres). Toutefois, cette configuration de diesel peut produire une désagréable vibration qui est, sur les GM, atténuée par des supports de moteur à solénoïdes qui agissent un peu comme des amortisseurs.

Ce six cylindres (qui est profondément enfoui dans le compartiment moteur se prolongeant même sous le tableau de bord) s’est tout d’abord présenté sans que l’on en connaisse la puissance. C’est que GM voulait éviter que la concurrence revienne à ses tables à dessin pour hausser la puissance de ses diesels avant le dévoilement de celui de GM). Finalement, le six Duramax a été présenté avec une puissance de 277 chevaux et 460 li-pi de couple. Il n’en fallait pas plus pour cela provoque une guerre du couple («torque») comme cela se produit dans le créneau des grands pick-up plus robustes (Super Duty-Heavy Duty-HD). Ford a retenu les 440 li-pi de son V6 3,0 mais FCA a haussé le couple de son V6 3,0 de 420 à 480 li-pi !

Le GMC Sierra de cet article était chaussé de pneus d’hiver General Grabber qui se sont avérés efficaces sur ce pick-up. (Photo Éric Descarries)

La seule boîte de vitesses disponible avec ce Sierra 1500 turbodiesel est une Hydra-Matic à 10 rapports (développée conjointement avec Ford) alors que la transmission au sol est assumée par un boitier de transfert qui permet de passer des roues arrière aux quatre roues haut et bas rapport ou encore en mode traction intégrale automatique. Ce qui importe pour tant d’amateurs de camionnettes pick-up, c’est de vanter la capacité de remorquage de son véhicule. Dans le cas de ce GM turbodiesel, il faudra se «contenter» de quelque 9100 à 9400 livres (alors que Ford annonce 11 000 livres et FCA 12 000 livres pour son Ram). Toutefois, j’estime qu’au-delà de 9000 à 10 000 livres, il vaudrait mieux lorgner du côté de plus robustes pick-up, donc des F-250, GM 2500 HD ou Ram 2500 et plus, si l’on veut être satisfait et voyager…en toute sécurité et tranquillité d’esprit. Incidemment, les pneus originaux de mon GMC d’essai avaient été changés pour des General Grabber d’hiver que, somme toute, j’ai bien apprécié en toutes circonstances, même dans la neige profonde ou sur pavé froid ou glacé.

Sur la route

Lorsqu’on tente de lancer le moteur turbodiesel de ce GMC, on risque d’être obligé d’attendre quelques secondes avant d’obtenir une réaction car le système électronique voudra «réchauffer» les cylindres (grâce aux bougies de préchauffage ou «glow plugs») avant d’activer le démarreur. Cependant, lorsque celui-ci se met en action, le moteur part tout en douceur. Oui, il est doux ce moteur et il n’émet que peu de vibrations et de bruit.

Une fois en vitesse, on remarque immédiatement que ce six Duramax est rapide. Si l’on insiste un peu sur l’accélérateur, il émet un son agréable (étudié par les ingénieurs de GM!) qui plaira surtout aux amateurs de voitures sportives! En passant, passer du point mort à 100 km/h demande quelque huit secondes ce qui n’est pas mal pour un véhicule de plus de 5000 livres. Et la boîte à 10 rapports facilite les dépassements et ce, en toute douceur, sans que l’on en sente les changements de rapports.

En plus du silence de roulement, j’ai bien apprécié le comportement routier de la camionnette malgré une suspension avant qui pourrait paraître un peu molle aux habitués de camionnettes plus robustes. Sur la grand-route, c’est un véhicule très stable et très confortable, idéal pour ceux qui aiment voyager sur de longues distances. La visibilité en est excellente mais le freinage est un peu pointu dû au poids élevé du véhicule. Ce serait donc un choix idéal pour les amateurs de caravaning dont la remorque ne fait pas plus de 7000 à 8000 livres. En ce qui a trait à la consommation, j’ai obtenu une moyenne de 10,7 l/100 km (l’ordinateur de bord indiquait 10,3) en situation hivernale tant en ville que sur autoroute. Remarquable, n’est-ce pas?

Un tel GMC Sierra 1500 4RM Elevation affiche un prix de base de 51 998 $. Parmi les options importantes, mentionnons d’abord le moteur turbodiesel de 4830 $, l’ensemble Elevation de 3370 $ avec l’ensemble Preferred de 1695 $, le système d’avertisseurs au conducteur de 1295 $, le toit ouvrant vitré de 1325 $, le revêtement Bed Liner de 600 $, la peinture spéciale de 495 $, le contrôle intégré du freinage de remorque de 350 $ sans oublier la fameuse taxe d’accise de 100 $ pour le climatiseur (spécifions que GM offre une escompte de 500 $ sur les options) ce qui en vient à un total de 65 658 $ (plus les frais de transport et les taxes provinciales et fédérales). Intéressant, n’est-ce pas?

Des découvertes intéressantes à l’évènement Puces-Mécaniques

Il fallait y être pour vraiment le croire. Il existe un tout nouvel évènement hivernal pour les amateurs d’automobiles au Québec, les Puces-Mécaniques. Cet évènement est ni plus ni moins qu’un marché aux puces intérieur qui se déroule dans une salle d’exposition de Drummondville, celle de la Swift Galley sur la rue des Écoles. Déjà, la première édition de ce marché qui s’est déroulée le week-end dernier a été couronnée de succès. Selon un des organisateurs, les visiteurs attendaient à la porte déjà tôt le premier matin.

  • L’évènement Puces-Mécaniques a été un succès. (Photo Éric Descarries)
  • On trouvait aussi des vendeurs d’objets hétéroclites reliés à l’automobile à cet Évènement. (Photo Éric Descarries)

Pour ceux que cela auraient pu intéresser, il y avait sur place des vendeurs de pièces d’auto rares (j’y ai trouvé des tubulures d’admission (intake manifold) avec carburateur quatre corps en ligne de Boss 302 sur place), des revendeurs de pièces usagées, des spécialistes qui offraient leurs services professionnels, des collectionneurs revendant certaines de leurs pièces, des vendeurs de miniatures, de livres et j’en passe.

Un ensemble de tubulures CrossBoss au marché aux puces…8000 $ ? (Photo Éric Descarries)

Avec un prix d’entrée raisonnable, une cafétéria sur place et des endroits de stationnement disponibles, voilà un élément qui nous reviendra certes bientôt mais en plus grande envergure. Si y participer vous intéresse, vous trouverez l’adresse de Puces-Mécaniques sur internet!

Une pièce de collection?

Un de mes bons amis est venu me porter un livre (que je qualifierais d’unique) du titre de Automobile Repairing Made Easy (La réparation d’automobile facilitée) d’un certain Victor Pagé publié par la Norman W. Henley Publishing Company en…1920!

Une pièce de collection…(Photo Éric Descarries)

Abondamment illustré, ce livre ne serait que peu utile à notre époque vu que la technologie a grandement évolué depuis le temps. Même les outils qu’on y voit sont presque tous dépassés. Néanmoins, ce vieux bouquin est très intéressant à lire ou à consulter. Ça me rappelle un livre auquel j’ai participé durant les années quatre-vingt-dix, Les Réparations de votre auto avec Deanna Sclar chez Québecor. Ce livre contient encore quelques conseils d’actualité, surtout ceux de base (il n’est même plus disponible chez Amazon!). Mais on est désormais loin de notre technologie moderne.

Ce (vieux) livre plus «moderne» est peut-être un peu dépassé mais il pourrait servir de lecture de base pour un apprenti en entretien automobile. (Photo Éric Descarries)

Tempus fugit!

Le blogue d’Éric Descarries est disponible ici : https://blogueericdescarries.tumblr.com/

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